comté ayant appartenu aux princes de Savoie à partir de 1388, réuni définitivement à la France en 1860.
En 970, l'ancienne colonie grecque de Nikaia est rattachée au comté de Provence. C'est après de longs conflits entre seigneurs locaux que Nice revient aux princes de Savoie, en 1388. Sous Louis XIV, elle est à plusieurs reprises occupée par la France, mais chaque fois rendue à ses souverains. Devenus rois de Sardaigne en 1714, les princes de Savoie accordent une grande importance à la possession de Nice, qui leur offre une ouverture maritime de choix. Les limites du comté sont d'ailleurs précisées par un traité en 1760.
La Révolution bouleverse les rapports entre Nice et la France. En effet, le 16 juillet 1789, le comte d'Artois - frère de Louis XVI - donne le signal de l'émigration ; il s'installe chez son beau-père, à Turin, d'où il organise une force contre-révolutionnaire. Jusqu'en 1792, Nice devient le lieu de passage obligé des émigrés et des prêtres réfractaires. La ville compte alors environ 30 000 habitants, les élites sont francisées et les idées révolutionnaires ont pénétré les milieux urbains. La guerre déclarée en avril 1792 modifie brutalement la situation : le 29 septembre, le général Anselme et le représentant en mission Barras entrent sans combat dans la ville. Les deux hommes s'empressent de créer des administrations provisoires qui réclament immédiatement le rattachement de la ville à la République. La Convention y envoie deux missions d'information, à la suite desquelles Anselme est rappelé à Paris. Malgré la position prudente de la Convention, les patriotes niçois mettent tout en œuvre pour faire adopter l'idée d'une réunion à la France. Le 28 novembre 1792, les assemblées primaires du comté de Nice se prononcent en ce sens et, le 31 janvier 1793, la Convention accède à ce vœu minoritaire. Les députés Grégoire et Jagot sont envoyés sur place pour organiser le département des Alpes-Maritimes. Alors que les milieux urbains sont plutôt favorables à la France, c'est loin d'être le cas pour les ruraux et les montagnards ; le nouveau département n'est d'ailleurs pas des plus sûrs entre 1795 et 1799. En 1814, le traité de Paris rend Nice à la maison de Savoie. La période sarde voit l'extension de la ville et le début de son activité touristique. Nice est incluse dans l'accord passé entre Napoléon III et le roi du Piémont en échange de l'aide française en Italie. La cession de la ville à la France, obtenue par traité le 24 mars 1860, est ratifiée par plébiscite.