Berthelot (Marcelin), (suite)
Son œuvre, consacrée principalement à la synthèse organique et à la thermochimie, excède la chimie ; ses intérêts portent également Marcelin Berthelot vers l'archéologie et la politique. Mais, au-delà de cet éclectisme apparent, Berthelot fait du scientisme sa religion : ainsi considère-t-il que le bonheur et le bien-être s'acquièrent par « la connaissance exacte des faits, par la conformité de nos actes avec les lois constatées des choses ». Aussi son œuvre publique s'attache-t-elle à favoriser l'enseignement et la recherche - inspecteur général de l'enseignement supérieur en 1876, il crée par exemple les maîtrises de conférence. Parfois, cependant, sa méfiance à l'égard des prétentions de la « science spéculative » l'entraîne à commettre des erreurs, notamment lorsqu'il refuse la théorie atomique (1877), qu'il finira par adopter.