marine (suite)
Au XXe siècle, le mazout remplace le charbon. La radio est installée sur tous les navires (1900-1905). En 1914, la marine de guerre française est la troisième du monde, après celles de l'Angleterre et de l'Allemagne. Elle compte 33 cuirassés et grands croiseurs, 27 croiseurs légers, 180 torpilleurs, 76 sous-marins et, en 1918, 2 000 avions de l'aéronavale. La Première Guerre mondiale, en l'absence de grande bataille navale française, consacre néanmoins l'importance de la marine en matière de protection des communications avec l'empire. En 1939, elle est la quatrième du monde, derrière celles de l'Angleterre, des États-Unis et du Japon. Elle compte 7 bâtiments de ligne, 76 sous-marins, 80 000 hommes. La Seconde Guerre mondiale, malgré les efforts de Georges Leygues durant l'entre-deux-guerres, s'avère délicate pour la marine : destruction d'une partie de la flotte à Mers-el-Kébir (1940) et sabordage de soixante unités à Toulon (1942). De 1940 à 1943, la marine est divisée entre Forces navales françaises libres (FNFL) et marine du gouvernement de Vichy. Durant l'après-guerre, elle apporte une lourde contribution à la guerre d'Indochine. En 1955, le sous-marin américain qui met en route son premier moteur atomique ouvre une nouvelle révolution navale.
Aujourd'hui, si la technique évolue (propulsion nucléaire, lance-engins), les marins instruits à bord du Jeanne-d'Arc continuent à être une élite ancrée dans la tradition mais toujours à la pointe de la recherche technologique, alors que les 209 bâtiments de la flotte de commerce française sont les héritiers des lourdes naves médiévales, même si les pondéreux ont remplacé le vin, l'huile ou les grains de jadis.