néolithique, (suite)
Dans la première moitié du Ve millénaire, des populations néolithiques appartenant à l'autre courant de colonisation - celui venu par le bassin du Danube - prennent pied dans l'est de la France puis dans le Bassin parisien. Cette nouvelle culture est appelée « rubané » (ou « culture de la céramique linéaire »), en raison des décors géométriques gravés sur les poteries avant cuisson. Les villages du rubané sont beaucoup mieux connus que ceux du cardial, notamment parce qu'ils se composent de maisons de bois et de terre massives, pouvant atteindre 45 mètres de long.
Ces deux courants de colonisation se rejoignent dans la partie centrale de la France, vers la moitié du Ve millénaire. Cette rencontre marque aussi, à l'échelle de l'Europe, la fin de la colonisation néolithique. L'espace étant désormais restreint, les premiers phénomènes de tension et de hiérarchisation sociales apparaissent : fortifications, monuments funéraires mégalithiques, etc. On parle parfois alors de « chalcolithique ». Plusieurs cultures se succéderont encore suivant les régions (chasséen, michelsberg, Seine-Oise-Marne, Ferrières, Fontbouisse, campaniforme, etc.) avant l'âge du bronze proprement dit, qui commence dans le dernier quart du IIe millénaire.