PS (Parti socialiste), (suite)
Mais, à l'épreuve du pouvoir, le PS, dont Lionel Jospin est premier secrétaire de 1981 à 1988, doit accepter de difficiles révisions idéologiques. En effet, la modernisation, l'économie mixte et la construction européenne deviennent ses nouveaux chevaux de bataille, tandis que s'opère une réconciliation avec le capitalisme (lequel est reconnu comme un horizon historique au congrès de La Défense, en 1991). Les querelles intestines qui se manifestent au grand jour lors du congrès de Rennes (mars 1990) et la multiplication des « affaires » contribuent à affaiblir le parti. La débâcle des élections législatives de mars 1993, puis l'échec de la reprise en main tentée par Michel Rocard, précipitent le PS dans une crise grave. Mais le score honorable obtenu par Lionel Jospin lors de l'élection présidentielle de 1995 (47,3 % des suffrages exprimés) ouvre de nouvelles perspectives, qui sont confirmées par la victoire de la gauche lors des élections législatives du printemps 1997. Redevenu la principale composante d'une « majorité plurielle » (qui comprend le PCF, les Radicaux, le MDC et les Verts), le PS, qui perd la majorité aux législatives de 2002, doit trouver un équilibre entre sa culture de gouvernement, acquise durant les années 1980 et 1990, et sa volonté réformatrice.