Religion (guerres de). (suite)
De la conversion à la paix.
• Après que les ligueurs ont échoué dans leur tentative pour donner un roi à la France (états généraux de Paris, janvier 1593), Henri de Navarre abjure à Saint-Denis (25 juillet 1593), puis est couronné à Chartres (27 février 1594). Le 22 mars 1594 a lieu son entrée dans Paris, qui entraîne la reddition de nombre de villes et le début d'un mouvement de soumission des grands seigneurs ligueurs. Puis l'internationalisation du conflit est officialisée avec la déclaration de guerre à l'Espagne (17 janvier 1595) et la victoire royale de Fontaine-Française (5 juin), qui permettent à la propagande royaliste de présenter le Béarnais comme le roi de la « patrie », en lutte contre les « desnaturez François ». Geste capital, le duc de Mayenne fait sa soumission au roi et, malgré la prise provisoire d'Amiens par les Espagnols (mars-septembre), la royauté impose sa solution à ses adversaires, ainsi qu'à ses alliés huguenots qui, s'ils se voient concéder la liberté de conscience et certains privilèges, ne reçoivent qu'une liberté de culte étroitement limitée : le duc de Mercœur se soumet (février 1598), la paix de Vervins est signée avec l'Espagne (2 mai), et l'édit de Nantes est promulgué (13-30 avril).
S'achève ainsi une longue période qui apparaît autant comme le temps d'une adaptation à la modernité religieuse que comme une phase de transition entre deux systèmes monarchiques.