dans les écoles et les universités, jusqu'à la fin du Moyen Âge, programme d'enseignement hérité de l'Antiquité et composé de sept disciplines : la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie, la musique.
Cette classification des différents savoirs nécessaires à la formation de l'esprit est déjà présente dans l'œuvre de l'écrivain latin Varron (IIe et Ier siècles avant J.-C.). Pendant plusieurs siècles, les arts libéraux, en particulier la grammaire et la rhétorique, constituent les principales disciplines enseignées dans les écoles gallo-romaines (écoles « secondaires » des grammairiens ; écoles « supérieures » des rhéteurs). Au début du Moyen Âge, les sept arts libéraux, qu'on divise en deux cycles - le trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) -, sont toujours abondamment décrits et commentés : au Ve siècle, par Martianus Capella (dans les Noces de Philologie et de Mercure), au VIe siècle, par Cassiodore (dans les Institutions). Pourtant, à cette époque, la lecture et la compréhension de la Bible remplacent peu à peu la culture antique dans les écoles monastiques, cathédrales ou presbytérales, du royaume franc. À partir de la renaissance carolingienne, notamment, sous l'influence d'Alcuin (VIIIe siècle), les arts libéraux redeviennent la base de l'enseignement scolaire, dont la théologie est le couronnement, comme l'attestent les grands traités encyclopédiques du XIIe siècle, par exemple le Didascalicon d'Hugues de Saint-Victor.
Selon les écoles et les maîtres, l'accent est mis sur telle ou telle discipline. Un peu partout, la grammaire, notamment celle des auteurs latins Donat (vers 350) et Priscien (vers 500), reste le fondement des études. Mais, tandis que les écoles d'Orléans se spécialisent au XIIe siècle dans la rhétorique et l'art épistolaire, des maîtres de l'école de Chartres font une large place à la géométrie et aux sciences naturelles. Les écoles parisiennes, quant à elles, sont réputées pour l'enseignement de la dialectique à partir de la Logique et des autres œuvres d'Aristote, diffusées en France dès les années 1140-1150. La plupart des universités médiévales – créées en France à partir du XIIIe siècle – ont une faculté des arts. Mais, en réalité, seule celle de Paris offre un enseignement qui dépasse largement l'étude de la grammaire : son art d'excellence, la dialectique, attire des étudiants venus de partout, au moins jusqu'à la fin du XIIIe siècle, tandis que le quadrivium n'est déjà plus étudié.