pays de l'Afrique du Nord dont l'histoire est particulièrement liée à celle de la France, qui l'a occupé de 1830 à 1962.
Fondée par des corsaires turcs luttant contre les Espagnols entre 1516 et 1529, la régence d'Alger constitue, pendant trois siècles, un État autonome au sein de l'Empire ottoman. L'alliance franco-turque nouée entre François Ier et Soliman le Magnifique entraîne une coopération navale et militaire contre l'Espagne en Méditerranée occidentale, l'établissement de relations diplomatiques (consulat de France à Alger, 1564) et commerciales (comptoirs et monopole de la pêche du corail sur la côte du Constantinois). Pourtant, Alger mène une guerre de course presque continue contre les navires français entre 1603 et 1689, provoquant des expéditions de représailles conduites par Tourville et Duquesne. Enfin, une « paix de cent ans » est signée en 1690, puis renouvelée en 1789. Poursuivies durant la Révolution, les relations pacifiques sont rompues par l'expédition de Bonaparte en Égypte (1798-1801), et plusieurs fois perturbées sous le Consulat et l'Empire. Dès 1808, Napoléon confie au commandant Boutin la tâche d'étudier un plan de débarquement à Sidi-Ferruch, à l'ouest d'Alger. En 1815, la France retrouve son consulat et ses comptoirs, mais plusieurs contentieux continuent à troubler les relations entre les deux pays : créances impayées au dey d'Alger pour des fournitures de blé à la République, couverture de navires étrangers par le pavillon français contre les corsaires algériens pendant la révolte grecque de 1821 à 1827, volonté de la France d'exercer sa souveraineté sur les comptoirs d'Afrique et de fortifier ces derniers. En 1827, à la suite d'une offense faite au consul de France Deval par le dey Hussein (un coup d'éventail), Paris rompt ses relations avec ce dernier et impose en vain un blocus pendant trois ans. En août 1829, après une dernière tentative de conciliation, le gouvernement du roi Charles X décide d'offrir Alger au pacha d'Égypte Méhémet-Ali, puis, le 31 janvier 1830, d'intervenir directement.
La conquête.