Dictionnaire de l'Histoire de France 2005Éd. 2005
L

Lyonnaise, (suite)

Au IVe siècle, la Lyonnaise est divisée en deux, puis quatre provinces, rattachées avec les Belgiques et les Germanies au diocèse des Gaules. Des centres urbains « politisent » leur développement, et de nouvelles cités sont créées sur le territoire des anciennes (Mâcon, Chalon...). Les institutions municipales fonctionnent toujours dans des cadres traditionnels (sénat local, magistrats municipaux, assemblée du peuple). Des enceintes sont éle-vées, bien après les raids barbares du IIIe siècle, pour protéger le centre vital des cités (Lutèce, Tours), mais l'espace urbain n'est nullement abandonné. Les quatre Lyonnaises sont divisées au Ve siècle entre le royaume burgonde et celui de Syagrius - qui retrouve les limites traditionnelles de la vieille province, amputée de la Bretagne et de la LyonnaisePremière.

lys (fleur de),

symbole de la royauté française.

La fleur de lys a été l'insigne du pouvoir et la marque du sacré dans de nombreuses civilisations anciennes (de l'Inde jusqu'à la Crète). En France, elle devient le signe de la souveraineté, réservé au Roi Très-Chrétien à la fin du XIIe siècle. À la même époque, dans la théologie, une comparaison est faite entre la Vierge Marie et le « lys entre les épines » du Cantique des cantiques (II, 2). Cette évolution permet ensuite d'établir un parallèle entre le roi de France et la Vierge Marie, tous deux élus par Dieu pour vaincre le mal. Le motif floral apparaît alors à profusion sur les vêtements du sacre royal, et les monarques le choisissent comme signe distinctif. À partir des règnes de Louis VII et de Philippe Auguste, la fleur de lys devient un motif décoratif ornant les sculptures, les monnaies, l'orfèvrerie, les blasons royaux et de nombreux objets usuels (vaisselle, mobilier). Au XIVe siècle, ce symbole est également concédé à certains lignages nobles, qui l'utiliseront par la suite pour revendiquer leur lien avec le roi. À la fin du Moyen Âge, la fleur de lys sacralise l'idée monarchique et permet de justifier l'alliance entre la France et Dieu. À l'époque moderne et jusqu'à la Révolution, elle est le symbole de la France.