socialisme. (suite)
Les socialistes connaissent alors une grave crise interne. Michel Rocard succède à Laurent Fabius à la direction du parti. Mais ses efforts de redressement sont ruinés par le médiocre résultat aux élections européennes de 1994. Il est remplacé par Henri Emmanuelli, qui entend redonner une « ligne de gauche » au PS. Le déclin est arrêté mai 1995 : Lionel Jospin, désigné candidat par les militants au cours d'une « primaire » interne, obtient 47,3 % des suffrages au second tour de l'élection présidentielle. Le Parti socialiste - malgré la scission conduite par Jean-Pierre Chevènement - demeure le premier parti de la gauche. Lionel Jospin, devenu Premier ministre en juin 1997 à la suite d'élections législatives anticipées gagnées par la « gauche plurielle » qui rassemble socialistes, communistes et écologistes, conduit une politique qui entend retrouver une cohérence programmatique et renouer le dialogue avec les partis et les mouvements de gauche. Il tente de placer le socialisme français sous le signe du « réalisme de gauche ».
Toutefois, désavoué par une partie des électeurs à la gauche du PS lors des élections présidentielles et législatives de 2002, le PS retourne dans l'opposition et se trouve confronté à nouveau au même problème entre ancrage à gauche et contraintes économiques, tandis que de nouvelles tensions se font jour lors du référendum sur le projet de constitution européenne en mai 2005, où une partie des socialistes, menée par Laurent Fabius se prononce pour le « non », contre l'avis de la direction du PS.