gendarmerie. (suite)
La gendarmerie constitue l'un des soutiens les plus fermes du Consulat et de l'Empire, d'autant que l'état de siège est maintenu jusqu'en 1814. Outre ses missions initiales, elle accomplit des opérations militaires ; à ce titre, elle est l'objet de tous les soins de Napoléon Ier. Sévèrement épurée sous la Restauration, elle retrouve son statut dès 1820. L'ordonnance de 1830 institue, à côté de la gendarmerie départementale, celle des ports et des arsenaux, ainsi qu'une gendarmerie des colonies, qui est placée sous l'autorité du ministère de la Marine. Dès 1831, l'Algérie dispose d'une légion de gendarmerie d'Afrique, avant l'instauration, sous la IIIe République, de gendarmes indigènes, les moghaznis. Tout au long du XXe siècle, la gendarmerie ne cesse de se développer et de se diversifier, dans le cadre du maintien de l'ordre intérieur. En 1926 est créée une force d'intervention, la garde républicaine mobile, corps de réserve à la disposition du gouvernement, surnommée « la gendarmerie rouge », par opposition à « la gendarmerie blanche », départementale. Sont également constituées des unités adaptées à des missions particulières : gendarmerie routière, gendarmerie des transports aériens, gendarmerie maritime, Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), affecté à des opérations spéciales telles que, notamment, la lutte contre le terrorisme.
Subdivisée en légions, compagnies et brigades, la gendarmerie est rattachée à l'armée, dont elle constitue l'une des armes. L'accès en est réservé à des militaires d'active, ou ayant accompli leur temps de service légal. Les officiers sont recrutés par concours, même si, depuis une date récente, un certain nombre d'élèves de l'École interarmes de Saint-Cyr-Coëtquidan peuvent, chaque année, choisir de servir dans cette arme. Les élèves officiers suivent les cours de l'École des officiers de gendarmerie, située à Melun, où se trouve également l'état-major. Dans le cadre de la nouvelle restructuration des armées, la gendarmerie est la seule arme à connaître une légère augmentation de ses effectifs, qui dépassent 100 000 hommes. Ainsi est confirmé son rôle fondamental de maintien de l'ordre intérieur.