École militaire de Paris, (suite)
Le succès de l'école est mitigé. En raison du niveau extrêmement inégal des élèves, une école de préparation est créée en 1764 et installée dans le collège de La Flèche, avant qu'en 1776 le comte de Saint-Germain ne se décide à fermer l'établissement parisien, qui formait des élèves condamnés à végéter dans les grades subalternes. Il répartit alors les cadets-gentilhommes, portés au nombre de 600, dans 12 « écoles royales militaires », qui ne sont, en réalité, que des collèges dirigés par des religieux, comme Sorèze, Tournon, Auxerre, Vendôme, La Flèche ou Brienne. Les « élèves du roi » côtoient ainsi nobles et roturiers, qui ne se destinent pas tous à la carrière des armes. Les programmes accordent cependant la primauté à l'enseignement militaire, incluant des notions d'artillerie, de guerre de siège, de maniement d'armes. Les meilleurs éléments, tel le jeune Napoléon Bonaparte, complètent leur formation à l'École militaire de Paris, rétablie dès le 17 juillet 1777, avant sa suppression définitive en 1788.
Depuis, l'École militaire a abrité successivement la Garde consulaire, la Garde impériale et la Garde royale sous la Restauration. Elle a accueilli, à la fin du XIXe siècle, les écoles supérieures de guerre, jusqu'à leur fusion en 1994 dans le Collège interarmées de défense (CID) ; elle est le siège du Centre des hautes études militaires (CHEM) et de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN).