Pilarcsyk (Helga)
Soprano allemande (Schöningen, près de Helmstedt, 1925).
Elle a fait ses études à Brunswick et à Hambourg, et a été membre de la troupe de l'opéra de Hambourg de 1954 à 1957. Sa réputation lui est venue surtout de ses interprétations des œuvres de Berg (Lulu, Wozzeck) et de Schönberg (Erwartung, Pierrot lunaire). Elle a enregistré Erwartung sous la direction de Hermann Scherchen et Pierrot lunaire sous celle de Pierre Boulez, et, en 1959, dans le cadre du Théâtre des nations, a été la première à interpréter à Paris le rôle de Lulu.
pincé
ou brisé
Ornement dont usaient les clavecinistes français, et qui consiste en un battement simple ou double au ton ou au demi-ton inférieur.
Également employé pour les autres instruments et même pour le chant, c'est en fait une amorce de trille qui ne se distingue guère du « mordant » inférieur.
Pincherle (Marc)
Musicologue et critique français (Constantine 1888 – Paris 1974).
Élève de Romain Rolland et d'André Pirro, Marc Pincherle a consacré à partir de 1913, l'année de sa thèse en Sorbonne sur Vivaldi, l'essentiel de ses travaux à la musique instrumentale française et italienne des XVIIe et XVIIIe siècles. Ses ouvrages sur Jean-Marie Leclair et Corelli, son étude sur Vivaldi, à laquelle est joint un catalogue thématique resté inachevé, font autorité. Critique musical du Progrès de Lyon et des Nouvelles littéraires, président de la Société française de musicologie de 1948 à 1956, président de l'académie Charles-Cros depuis sa fondation en 1948, secrétaire général du Festival d'Aix-en-Provence de 1950 à 1963, Marc Pincherle exerçait un rayonnement considérable. Ses ouvrages, dont l'argumentation s'appuie sur des faits concrets, hors de tout parti pris théorique, sont des modèles d'esprit critique, de liberté et d'indépendance.
Pinnock (Trevor)
Claveciniste et chef d'orchestre anglais (Canterbury 1946).
Il est d'abord choriste à la cathédrale de Canterbury. Après des études d'orgue et de clavecin au Royal College of Music, il fonde en 1966 le Galliard Trio avec Stephen Preston et Anthony Pleth, avec qui il se produit jusqu'en 1972. Il commence alors une carrière très active de claveciniste. En 1973, il constitue l'English Concert, qui joue sur instruments anciens. Avec cet ensemble, il enregistre de nombreux disques, dont plusieurs ont été couronnés de grands prix. Il dirige aussi la Classical Band de New York et, à partir de 1991, l'orchestre du Centre national des arts d'Ottawa. Également curieux du répertoire de clavecin moderne, il interprète les œuvres du XXe siècle (de M. de Falla à F. Martin).
Pinoš (Alois)
Compositeur tchèque (Vyskov 1925).
Il a étudié la musique avec Vilem Blazek, puis au conservatoire de Brno avec Vilem Petrzelka et à l'académie Janáček avec Jaroslav Kvapil et Theodor Schäfer. En 1953, il a été nommé professeur de composition et d'orchestration à l'académie Janáček. Marqué au début par le chant populaire, et influencé par Janáček, Prokofiev, Bartók, il s'est ensuite tourné vers la musique sérielle, puis, dans les années 60, vers la musique électronique. En 1965, il a suivi un stage à Munich avec Mauricio Kagel. En 1967, il s'est associé avec Parsch, Ruzicka et Stedron pour la création d'œuvres collectives. Parmi ses compositions, il faut citer, outre des chants sur des textes populaires, des chœurs et des danses tchèques pour orchestre qui marquent sa première période, Caricatures pour flûte, clarinette basse et piano (1962), Conflits pour clarinette basse, violon, piano et percussion (1964), un concerto pour orchestre et bande magnétique, Gesta Macchabeorum pour chœur et instruments (1967-68), la symphonie Apollo I (1970), Composition pour 3 (flûte, clarinette et marimbaphone) [1975]. Il a écrit un ouvrage théorique, Tonovy skupine (« Groupes de notes »), publié à Prague en 1971.
Pinza (Ezio)
Basse italienne (Rome 1892 – Stanford 1957).
Il fit ses débuts en 1914 à Soncino dans Oroveso de Norma de Bellini, mais la guerre interrompit une carrière qu'il reprit en 1920 à Rome dans le roi Marke de Tristan et Isolde. De 1921 à 1924, il fut pensionnaire de la Scala de Milan, et créa Nerone de Boito sous la direction de Toscanini. En 1926, il s'installa aux États-Unis, et se partagea entre Verdi et Mozart au Metropolitan Opera de New York, où il chanta jusqu'en 1948. Ce qui ne l'empêcha pas de paraître dans les principaux théâtres d'Europe et au festival de Salzbourg, où Bruno Walter, puis Toscanini le choisirent pour interpréter Figaro et Don Giovanni. Son nom est resté attaché à ce dernier rôle, qu'il chanta plus de deux cents fois. En 1949, il aborda la « musical comedy » avec South Pacific. Sa voix de basse chantante était d'une grande qualité. Excellant dans les styles les plus différents, Pinza fut un des chanteurs les plus accomplis de son époque. Ses dons d'acteur et sa séduction physique contribuèrent à son succès.
pipeau
À l'origine, petite flûte rustique, généralement confectionnée avec les moyens du bord par le paysan qui s'en servait, pour imiter le chant des oiseaux. Le terme désigne aujourd'hui les flûtes à bec de mauvaise qualité, vendues à bas prix au rayon des jouets.
piquée (note)
Plus brève et plus accentuée que la note simplement détachée, la note piquée se résume en quelque sorte à l'attaque du son et s'isole ainsi des notes voisines. On ne saurait mieux la comparer qu'à un coup sec frappé sur un instrument à percussion.
Piquemal (Michel)
Baryton et chef de chœur français (Paris 1947).
Il appartient dans son enfance à la Maîtrise de Radio France, étudie le piano puis la direction auprès de J. Jouineau. Assistant de ce dernier à la direction de la Maîtrise de Radio France de 1968 à 1973, il commence à diriger son propre ensemble, la Chorale Vittoria d'Argenteuil, et fonde en 1978 l'Ensemble vocal Michel Piquemal, constitué de professionnels, avec qui il crée des œuvres de Calmel, Casterède, Florentz, Landowski, Lendvay. De 1988 à 1994, il enseigne le chant choral au Conservatoire de Paris et, en 1987, il se voit confier la direction du Chœur régional Vittoria d'Île-de-France et du Chœur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. En tant que chanteur, il a reçu les conseils de Denise Duval et Pierre Bernac pour la mélodie française, de Suzanne Anders et Paul Schilawski pour le lied au Mozarteum de Salzbourg, et se produit régulièrement en soliste.