Bruynèl (Ton)
Compositeur néerlandais (Utrecht 1934 – Mailly, France, 1998).
Élève de Kees Van Baaren au conservatoire de sa ville natale (1952-1956), il s'est tourné, à partir de 1967, vers la musique électronique, et a écrit depuis une série d'œuvres pour bande et sources sonores traditionnelles qui le placent au premier rang de la jeune école néerlandaise. Citons Études pour piano et bande (1959), plus tard utilisé comme ballet, Résonance I, en collaboration avec un groupe de danse (1962), Résonance II (1963), Relief pour 4 magnétophones et orgue (1964), Mobile pour 2 magnétophones (1965), Signes pour quintette à vent, 2 magnétophones et projections lumineuses (1969), Phases pour orchestre et bande (1974), Soft Song pour hautbois et bande, Translucent II pour cordes et bande (1978), Serène pour flûte et bande (1978), Toccare pour piano et bande (1979), John's Lullaby pour chœur, bande et orchestre (1985).
Bucchi (Valentino)
Compositeur italien (Florence 1916 – Rome 1976).
Il fut élève de V. Frazzi et de L. Dallapiccola au conservatoire de Florence. Également critique musical, il enseigna au conservatoire de Florence (1945-1957) et à celui de Venise (1951-52, 1954-55). À partir de 1957, il dirigea le collège musical de Pérouse et, de 1958 à 1960, fut directeur artistique de l'Accademia Filarmonica à Rome. Bucchi a écrit pour le théâtre : Il Gioco del barone (1939, première représentation 1944) ; Il Contrabasso (1954) ; Una notte in paradiso (1960) ; des ballets Raconta siciliano (1956) ; Mirandolina (1957) ; un mystère chorégraphique Laudes Evangelii (1952). Il a composé des œuvres pour orchestre, des concertos (piano, violon), de la musique de chambre, de la musique de film, ainsi qu'une transcription moderne du Jeu de Robin et Marion (1951-52).
bûche de Flandre
ou bûche
Instrument ancien à cordes frappées ou pincées, de facture rudimentaire.
Peut-être formé, à l'origine, d'une véritable bûche évidée, il consistait en une simple caisse de forme oblongue, sur laquelle étaient tendues quelques cordes métalliques.
Buchner (Hans)
Organiste, théoricien et compositeur allemand (Ravensburg 1483 – Constance 1538).
Il étudia l'orgue avec Paul Hofhaimer et devint très vite l'un des plus éminents « Paulomimes » (ainsi appelait-on les disciples de ce musicien). Vers 1506, il fut nommé organiste de la cathédrale de Constance, dont l'orgue, reconstruit par Hans Schentzer (1516-1520), fut l'un des plus importants d'Allemagne. En 1526, l'évêque de Constance, chassé par la Réforme, dut se réfugier à Uberlingen, et c'est là que Buchner exerça désormais son art. Sa méthode d'orgue Fundamentum contient des pièces liturgiques pour les principales fêtes religieuses. Il a également signé des motets et des lieder. Ses œuvres pour orgue ont été rééditées en 1974 à Francfort.
Bucht (Gunnar)
Compositeur, pédagogue et musicologue suédois (Stocksund 1927).
Il étudie avec K.-B. Blomdahl, C. Orff, G. Petrassi et M. Deutsch. Sa position dans la musique suédoise le situe parmi les modernistes, grâce notamment à son langage d'une très grande rigueur. Président de la Société internationale de musique contemporaine de 1962 à 1972, il a écrit 7 symphonies (1952-1971), de la musique de chambre, des œuvres vocales et instrumentales et de la musique électronique.
Büchtger (Fritz)
Compositeur allemand (Munich 1903 – Starnberg 1978).
De 1921 à 1928, il étudia, à la Hochschule für Musik de Munich, l'orgue, la flûte, le chant, la direction d'orchestre, la théorie et la composition. De 1922 à 1931, il organisa et dirigea des festivals de musique nouvelle, faisant connaître les œuvres de Hindemith, Egk, Krenek, Bartók, Stravinski, Schönberg. Il anima aussi des chorales et des orchestres d'amateurs. Toujours à Munich, il fonda en 1927 la Société pour la musique contemporaine, dirigea à partir de 1948 le Studio pour la musique nouvelle et, à partir de 1954, une école, la Jugendmusikschule, mettant en application les principes pédagogiques les plus modernes. En raison de l'hostilité du régime nazi à certaines formes de musique, en particulier à la musique sérielle, Büchtger, dans les années 30, ne franchit pas les limites de l'écriture tonale. Après la guerre, il se tourna vers le dodécaphonisme, mais l'utilisa en le combinant avec des procédés tonaux. Son œuvre abondante comprend des pièces pour orchestre ou pour ensemble à cordes, de la musique de chambre, dont 4 quatuors à cordes (1948, 1957, 1967, 1969), de la musique chorale (la Cité de rêve pour 5 chœurs, 1961), des cantates, de nombreux oratorios, des mélodies d'après des textes de Villon et de Cummings.
buffet d'orgue
Meuble entourant et contenant la soufflerie, la mécanique et la tuyauterie d'un orgue, à l'exception du moteur électrique de la soufflerie, qu'on cherche à isoler acoustiquement en le plaçant dans un local séparé.
Le rôle du buffet est de masquer par un décor les organes de l'instrument, mais aussi, par le jeu de ses panneaux réflecteurs, d'améliorer la diffusion sonore des tuyaux qu'il renferme. Au cours des siècles, et selon les pays, la forme, la dimension et l'exécution des buffets d'orgue ont connu bien des variantes, qui en rattachent l'évolution à celle du mobilier religieux et des arts décoratifs : buffets simples ou doubles (le petit buffet de positif, à l'avant de la tribune, étant la réplique réduite du buffet principal, dit de grand-orgue), buffets à étages superposés (grands instruments), buffets en plusieurs éléments séparés (orgues baroques allemands), buffets plats (Italie) ou faisant alterner tourelles et plates-faces (France), buffets en nid d'hirondelle accrochés à la muraille, buffets à plusieurs façades différemment orientées (Espagne), etc.
Meuble décoratif, le buffet d'orgue met en valeur certains tuyaux présentés en « montre », parfois décorés, dorés ou guillochés (par exemple, les chamades, caractéristiques de l'orgue espagnol) ; certains (quand ce n'est pas tous) sont factices et ne se justifient que pour le seul coup d'œil. Le buffet d'orgue est orné de panneaux sculptés, de cariatides, de statues (anges musiciens), parfois même d'automates. Jusqu'au XVIIe siècle, le buffet est protégé par des volets peints qu'on ouvre avant de jouer. Suivant l'évolution du goût, le buffet d'orgue devient au XIXe siècle un meuble de style néogothique ou néo-Renaissance sans caractère personnel.
Au XXe siècle, le parti pris de dépouillement et de stylisation a conduit à ne garder du buffet qu'un soubassement, la disposition des tuyaux apparents constituant le principal élément décoratif. Mais l'absence de panneaux et de toit réfléchissants nuit à l'acoustique, et on en revient, en Allemagne et en Hollande notamment, à placer la tuyauterie dans des caissons de bois traités de façon moderne.