Danemark (suite)
L'époque contemporaine
Le Danemark semble avoir, aujourd'hui, trouvé en Per Nørgård (1932) la personnalité la plus puissante de son histoire, la seule du moins qui permette de penser que Carl Nielsen ne fut pas un phénomène isolé. Per Nørgård a su créer un langage extrêmement original, qui utilise une technique de séries infinies au service d'une expression très forte. L'éclatement des styles permet de découvrir parmi ses condisciples des compositeurs également intéressants tels, surtout, Gunnar Berg (1909-1989), Ib Nørholm (1931), Bernhard Lewkovitch (1927), et les dodécaphonistes Poul Rosving Olsen (1922-1982) et Jan Maegaard (1926). À leurs côtés, une riche floraison de compositeurs, d'écoles et de styles divers, s'épanouit dans le pays, avec notamment Axel Borup Jørgensen (1924), Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932), Finn Savery (1933), Bent Lorentzen (1935), Mogens Winkel Holm et Erik Norby (1936), Svend Nielsen (1937), Jens Wilhelm Pedersen (1939), Ingolf Gabold (1942), Ole Buck (1945), Nils Holger Pedersen (1946), Karl-Aage Rasmussen (1947), Svend Aaquist Johansen (1948) et Poul Ruders (1949), tandis qu'Else Marie Pade (1924) et Jørgen Plaetner (1930) se sont spécialisés dans la musique électronique.
La vie musicale
Il y a au Danemark 5 orchestres régionaux et 2 autres à Copenhague (Det kunglige Kapel, « la chapelle royale », qui peut s'enorgueillir de ses cinq siècles d'histoire, et le Radiosymfoniorkestret). À côté de l'opéra de Copenhague, vieux de près de deux siècles et demi, existe, depuis 1940, Den jyske Opera d'Århus. L'enseignement spécialisé est assuré par deux conservatoires nationaux à Copenhague (fondé en 1867) et à Århus (créé en 1927) ; il existe, en outre, 3 conservatoires régionaux et 20 écoles de musique. Le Danemark est représenté dans tous les organismes internationaux (Jeunesses musicales, SIMC, SIEM, Unesco, etc.) et internordiques.