Hill (Edward Burlingame)
Compositeur américain (Cambridge, Massachusetts, 1872 – Francestown, New Hampshire, 1960).
Il fit ses études à Harvard (avec Paine) et à Paris (avec Widor), puis enseigna à Harvard de 1908 à 1940, avec comme élèves Virgil Thomson, Ross Lee Finney et Leonard Bernstein. De tendance conservatrice, il a écrit quatre symphonies, les poèmes symphoniques The Parting of Lancelot and Guinevere (1915) et The Fall of the House of Usher (1919-20), les deux suites Stevensoniana (1916-17) et Lilacs pour orchestre (1927), le ballet-pantomime Jack Frost in Midsummer (1908). Il a subi l'influence du jazz (Jazz Studies, 1922-1938) et publié un ouvrage intitulé Modern French Music (Boston, 1924 ; réimpr. New York, 1969).
Hill and son
Manufacture d'orgues anglaise fondée par Snetzler en 1755 et qui doit son nom à William Hill, qui l'a reprise en 1825.
Sous l'impulsion de celui-ci, elle a construit ou transformé de nombreux instruments de grandes dimensions (cathédrales d'Ely, de Worcester, de Manchester).
Hiller (Ferdinandvon)
Pianiste, chef d'orchestre, compositeur et critique musical allemand (Francfort-sur-le-Main 1811 – Cologne 1885).
Après des études musicales dans sa ville natale et un concert public à l'âge de dix ans, où il joue un concerto de Mozart, il travaille à partir de 1825 à Weimar avec Hummel. En 1827, il accompagne ce dernier à Vienne, où il fait la connaissance de Beethoven, de Schubert et publie son opus 1, un quatuor avec piano. De 1828 à 1835, il vit à Paris, où il fréquente Chopin, Berlioz, Liszt, Cherubini, Rossini, Meyerbeer, le chanteur Adolphe Nourrit et le poète Heine. Il donne la première audition à Paris du 5e concerto de Beethoven. Il organise des soirées musicales avec le violoniste Baillot. Après un court séjour à Francfort, il se rend en Italie, où, grâce à Rossini, son opéra Romilda est représenté à Milan en 1839. Lors d'un second voyage dans ce pays (1840), il étudie à Rome la musique sacrée italienne avec l'abbé Baini. Il séjourne ensuite à Leipzig, où il remplace son ami intime Mendelssohn à la tête des concerts du Gewandhaus, et à Dresde (1844-1847), où il fréquente les Schumann et Wagner. De 1850 à sa mort, il contribue grandement à l'essor de la vie musicale de Cologne. Possédant une personnalité de virtuose typique de son époque, il laisse une œuvre importante (symphonies, ouvertures, musique de chambre, oratorios, 6 opéras), mais il montre le meilleur de lui-même dans ses nombreuses pièces pour piano (sonates, études).
Hiller (Johann Adam)
Compositeur, pédagogue et critique musical allemand (Wendisch-Ossig 1728 – Leipzig 1804).
Il fit ses études à Görlitz, à la Kreuzschule de Dresde avec Homelius et à l'université de Leipzig. Après un séjour à Dresde au service du comte Brühl (1754-1758), il revint à Leipzig et, de 1762 à sa mort, joua dans la vie musicale de cette ville un rôle de premier plan. Il dirigea le Grosses Konzert (1763-1771), fonda une école de chant (1771) et surtout dirigea à partir de 1781 les concerts du Gewandhaus, leur donnant un éclat qu'ils devaient conserver près de deux siècles. Il fut un temps maître de chapelle du duc de Courlande à Mitau (1785-86) et directeur de la musique à Breslau (1787-1789), puis fut rappelé à Leipzig en 1789 comme cantor de la Thomasschule, poste qu'il devait occuper jusqu'à sa retraite en 1801. Il fonda et édita de 1766 à 1770 la première revue musicale au sens moderne, les Wöchentliche Nachrichten, qui devaient servir de modèle à l'Allgemeine Musikalische Zeitung, et il écrivit de très nombreux articles de critique et d'esthétique. Comme chef, il dirigea notamment à Berlin en 1786 le Messie de Haendel. Comme compositeur, il n'écrivit pratiquement que de la musique vocale, tant sacrée que profane : odes, lieder, cantates, chœurs. Il créa en outre presque de toutes pièces, avec le poète Christian Felix Weisse, le singspiel allemand, donnant, entre autres, Lottchen am Hofe (1767, d'après Ninette à la cour de Favart), Die Liebe auf dem Lande (1768), Die Jagd (1770, d'après la Partie de chasse de Henri IV de Collé) et Der Dorfbarbier (1771, d'après Blaise le savetier et en collaboration avec Christian Gottlob Neffe).
Hiller (Lejaren)
Compositeur américain (New York 1924 – Buffalo 1994).
Il fit ses études à l'université de Princeton (M. Babbitt) et fut professeur à l'université de l'Illinois. Il fut plus tard directeur du studio de musique expérimentale et directeur du centre « Creative and Performing Arts » de l'université d'État de New York à Buffalo. Son œuvre relève alternativement de l'esthétique traditionnelle (2 symphonies, 1 concerto pour piano, des musiques de scène, 6 quatuors, 1 trio avec piano, 6 sonates pour piano, etc.) et de la synthèse entre musique instrumentale et musique électroacoustique (Computer Music pour percussion et bande, 1963 ; Computer Cantata pour voix et bande, 1963 ; Suite pour 2 pianos et bande ; Amplification pour bande et orchestre de théâtre, 1962 ; Algorithms I et II pour 9 instruments et bande, 1968 ; HSP CHD pour 1-7 clavecins et 1-51 bandes, 1968, en collaboration avec John Cage ; Ponteach, mélodrame pour récitant et piano, 1977).
Hillier (Paul)
Baryton-basse et chef de chœur anglais (Dorchester 1949).
Il est formé à la Guildhall School de Londres, avant d'être nommé chantre de la cathédrale Saint Paul en 1973. En 1974, il fonde le Hilliard Ensemble. Avec ce groupe, il se consacre au répertoire médiéval anglais ainsi qu'à Pérotin et Guillaume de Machaut. Son style vocal austère, privilégiant les voix droites, non vibrées, et la pureté des lignes polyphoniques, va à la rencontre de certains courants de la musique contemporaine. C'est ainsi qu'il fait triompher, au disque comme au concert, Passio et le Miserere d'Arvo Pärt. En 1989, il fonde Theatre of Voices, qui est en résidence permanente à l'Université de Californie à Davis. Il mène des expériences musicales qui rejoignent un mysticisme dépouillé, parfois aux frontières des liturgies traditionnelles et du rock, qui participent d'une esthétique marquante au début des années 1990.