huitième de soupir
Silence d'une durée égale au huitième d'une noire et correspondant par conséquent à la triple croche.
Hullmandel (Nicolas-Joseph)
Pianiste et compositeur français (Strasbourg 1756 – Londres 1823).
Il étudia à la cathédrale de Strasbourg avec F. X. Rixhter, puis peut-être à Hambourg avec Carl Philip Emanuel Bach, et il s'installa vers 1776 à Paris, où il se fit une brillante réputation comme interprète et comme professeur de piano et de clavecin ainsi que comme virtuose de l'harmonica de verre. En 1789, il s'établit à Londres avec sa famille. Toute sa production est pour clavecin ou piano, parfois avec accompagnement de violon facultatif ou obligé. Les opus 1 à 11 parurent à Paris de 1773 à 1788 ; l'opus 12, à portée didactique, parut à Londres en 1796. Hullmandel écrivit l'article clavecin dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
Hume (Tobias)
Violiste et compositeur anglais ( ? v. 1569 – Londres 1645).
Ce célèbre joueur de viole fut également officier dans l'armée royale. Essentiellement compositeur de musique instrumentale (116 pièces pour 1, 2 ou 3 violes, ou lyra-viols), il publia en 1605 un recueil intitulé The First Part of Ayres, French, Pollish and others… et en 1607 Captain Humes Poeticall Musicke, principally made for two Bass Viols…, qui contient, outre des pièces instrumentales, cinq airs à chanter.
Humfrey (Pelham)
Compositeur anglais ( ? 1647 – Windsor 1674).
Il commence sa vie musicale comme chantre et élève de Henry Cooke à la Royal Chapel de 1660 à 1664 environ, date à laquelle il a déjà écrit quelques anthems, dont Haste thee O God. Cette manifestation de son talent lui vaut une bourse pour la France, où, à en juger d'après certains traits stylistiques de son œuvre, il rencontre sans doute Lully. Humfrey séjourne également en Italie et s'informe des dernières techniques de l'écriture vocale. À son retour en Angleterre, il se trouve nommé luthiste à la cour (1666) et « Gentleman of the Royal Chapel » (1667). S. Pepys, dans son Journal, offre plusieurs appréciations de la valeur de son compatriote. À cette époque, Humfrey compose de la musique d'église, des airs ainsi que ses trois odes, dont celle de 1672, When from his throne, pour célébrer l'anniversaire du roi. La même année, il devient maître des enfants de la chapelle. Le jeune Henry Purcell est l'un de ses élèves. Pour The Tempest, dans une adaptation de Th. Shadwell représentée en 1674, Humfrey compose deux masques. Il tombe malade peu après et meurt à l'âge de vingt-sept ans. Particulièrement sensible aux textes poignants, il sait « attiser les passions », que son harmonie chromatique et ses intervalles mélodiques disjoints mettent si bien en relief. Il réussit tout particulièrement dans ses verse anthems, dont les proportions (solos, chœurs, instruments) peuvent atteindre celles du grand motet, qu'il aurait entendu en France. Outre les odes, déjà citées, il laisse un total de vingt-sept airs, dont cinq sont des airs de dévotion.
Hummel (Johann Julius)
Éditeur allemand (Waltershausen 1728 – Berlin 1798).
D'abord corniste, il fonda sa maison d'édition à Amsterdam au plus tard en 1753, et en 1770 établit une branche à Berlin, où il s'installa lui-même en 1774. Il fut en Allemagne du Nord le principal éditeur des œuvres de Haydn, ce qui fit de lui un concurrent d'Artaria à Vienne. Il eut comme collaborateurs son frère Burchard (1731-1797), sa fille Elisabeth Christina (1751-1818) et son fils Johann Bernhard (1760-v. 1805). Sa maison cessa ses activités en 1828.
Hummel (Johann Nepomuk)
Pianiste et compositeur autrichien (Presbourg 1778 – Weimar 1837).
Enfant prodige, il reçut ses premières leçons de musique de son père, Johannes, puis étudia à Vienne avec Mozart, qui l'hébergea dans sa propre maison (1786-1788) et grâce à qui il donna son premier concert en 1787. Il partit ensuite avec son père pour une tournée qui le mena en Allemagne du Nord, à Copenhague, en Écosse, à Londres (où, en 1792, il joua aux mêmes concerts que Haydn) et de nouveau en Allemagne. Revenu à Vienne en 1793, il prit de nouvelles leçons avec Albrechtsberger et Salieri, se lia d'amitié avec Beethoven et s'imposa comme un des premiers pianistes de son temps. Sa nomination en 1804 comme concertmeister (en l'occurrence, chef d'orchestre) du prince Esterházy fit de lui un des trois musiciens (les deux autres étant le vice-maître de chapelle Johann Nepomuk Fuchs et l'autre concertmeister Luigi Tomasini), qui eurent à assumer la succession de Haydn malade, celui-ci conservant son titre de maître de chapelle. Hummel occupa ce poste jusqu'en 1811. Il reprit sa carrière de pianiste vers 1814, puis fut maître de chapelle à Stuttgart (1816-1818) et enfin à Weimar (de 1819 à sa mort). Dans les années 20 et 30, il refit comme pianiste des tournées à travers l'Europe et, en 1827, il se rendit à Vienne pour revoir Beethoven mourant. Comme pédagogue du piano, il eut notamment comme élève C. Czerny, F. Hiller, F. Mendelssohn et S. Thalberg. Comme compositeur, il ne se limita pas au piano, mais aborda à peu près tous les genres instrumentaux et vocaux, sauf la symphonie. Ses premières œuvres sont ancrées dans le classicisme viennois (Mozart, Haydn), ses dernières tendent la main aux romantiques de 1830 (Chopin) : il contourna Beethoven plutôt qu'il ne se mesura avec lui. Il a laissé de très nombreuses pièces pour piano (dont les six sonates op. 3 en ut majeur (1792), op. 13 en mi bémol [v. 1804, dédiée à Haydn], op. 20 en fa majeur (v. 1807), op. 38 en ut majeur (v. 1808), op. 81 en fa dièse mineur [1819, particulièrement admirée de Schumann] et op. 106 en ré [1824]), et de la musique religieuse (dont cinq messes) datant pour l'essentiel de ses années chez les Esterházy.
La méthode de piano de Johann Nepomuk Hummel (1828) eut une importance considérable dans la première moitié du XXe siècle.
humoresque
Type de pièce instrumentale apparu au XIXe siècle.
Le terme est sans doute moins à prendre dans le sens de « humour » (comique) que dans le sens de « humeur » (état d'âme). L'humoresque exprimerait donc un sentiment poétique, qui peut être lyrisme, intimité ou verve, ainsi que l'atteste l'Humoresque op. 20 pour piano de Schumann, première œuvre de ce titre. On trouve des humoresques chez Stephen Heller, Grieg, Dvořák, Humperdinck, Sibelius, Reger. Tel était également le titre original de certaines mélodies du Cor merveilleux de l'enfant de Mahler.