Van Dam (Joseph Van Damme, dit José)
Baryton belge (Bruxelles 1940).
Au Conservatoire de Bruxelles, il est l'élève de Frederic Anspach. En 1960, il entre dans la troupe de l'Opéra de Paris, et triomphe en 1965 dans le rôle d'Escamillo. De 1967 à 1973, il intègre la troupe du Deutsche Oper de Berlin. En 1968, il crée Ulisse de Dallapiccola, et chante les Contes d'Hoffmann à Salzbourg sous la direction de Karajan, qui l'apprécie beaucoup. À la Scala, à Covent Garden ou à Paris, il incarne avec succès Méphisto, Colline dans la Bohème, Golaud dans Pelléas, ou Wozzeck. En 1983, il crée le rôle-titre de Saint-François d'Assise de Messiaen. En 1988, il joue dans le film de Gérard Corbiau le Maître de musique. En 1992, c'est la reprise de Saint-François à l'Opéra-Bastille dans une mise en scène de Peter Sellars. En 1994, il ajoute Don Alfonso, Scarpia et Hans Sachs à son répertoire. Il a le projet de fonder une école de chant où se déroulerait un travail en profondeur, permettant aux jeunes chanteurs de retrouver les conditions de formation des troupes d'opéra aujourd'hui disparues.
Van Den Borren (Charles)
Musicologue belge (Ixelles 1874 – Uccle 1966).
Élève d'Ernest Closson, il fut bibliothécaire du Conservatoire royal de musique de Bruxelles, enseigna aux universités de Bruxelles et de Liège et devint, en 1946, président de la Société belge de musicologie. Il a fondé, avec Safford Cape, l'ensemble Pro musica antiqua.
Principaux écrits : L'Œuvre dramatique de César Franck (Bruxelles, 1907) ; les Origines de la musique de clavier en Angleterre (Bruxelles, 1912) ; les Débuts de la musique à Venise (Bruxelles, 1914) ; les Origines de la musique de clavier dans les Pays-Bas (Bruxelles, 1914) ; Guillaume Dufay (Bruxelles, 1925) ; Études sur le XVe siècle musical (Anvers, 1943) ; Roland de Lassus (Bruxelles, 1943) ; César Franck (Bruxelles, 1950).
Van Dyck (Ernst)
Ténor belge (Anvers 1861 – Berlaer-lez-Lierre 1923).
Venu étudier à Paris avec Saint-Yves Bax, il est découvert par Charles Lamoureux, qui le fait débuter en concert en 1883 et sur scène en 1887, dans le rôle de Lohengrin qu'il crée à Paris. Les leçons de Julius Kniese, le maître de chant de Bayreuth, lui permettent d'y incarner dès 1888 Parsifal, avant d'y tenir, jusqu'en 1901, tous les emplois de Heldentenor. Membre de l'Opéra de Vienne de 1888 à 1900, il y défend aussi le répertoire français, Des Grieux de Manon en 1890, et Werther, qu'il y crée en 1892. Il chante également à Bruxelles (1894), Chicago (1898), New York (1898-1902), Londres (1907), Paris (1908, 1914) et Monte-Carlo (1906, 1909, 1910). Une voix chaude au timbre éclatant, sa noblesse de diction et de geste et sa prestance de comédien ont fait de lui le premier Heldentenor de son époque. D'une culture étendue, il fut également librettiste et enseigna, à partir de 1906, à Paris et en Belgique.
Van Immerseel (Jos)
Claveciniste belge (Anvers 1945).
Il étudie au Conservatoire de sa ville natale et obtient trois premiers prix (piano, orgue, et clavecin dans la classe de K. Gilbert). Lauréat de plusieurs concours internationaux, il commence une carrière où l'enseignement tient une part importante (d'abord au Conservatoire d'Anvers puis, à partir de 1992, au Conservatoire de Paris, où il enseigne le pianoforte). En 1985, il fonde l'orchestre Anima Eterna.
Van Maldere (Pierre)
Compositeur et violoniste belge (Bruxelles 1729 – id. 1768).
Peut-être élève de J.-J. Fiocco et de H.-J. de Croes, il entra en 1746 au plus tard dans la chapelle de Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, séjourna grâce à lui à Dublin (1751-1753), et se fit entendre en 1754 au Concert spirituel à Paris. Il devint alors directeur des concerts de Charles de Lorraine, auquel il devait rester attaché jusqu'à sa mort. À la fois parce que Charles de Lorraine était le beau-frère de l'impératrice Marie-Thérèse et parce que le gouverneur général et son protégé séjournèrent en Bohême et en Autriche au début de la guerre de Sept Ans (jusqu'en 1758), les œuvres de Van Maldere furent vite connues et appréciées à Vienne. Après de nouveaux voyages avec Charles de Lorraine, en particulier à Paris, il fut directeur du Grand Théâtre de Bruxelles de 1762 à 1767. Il écrivit des œuvres pour la scène, dont le Déguisement pastoral (Schönbrunn, 1756) et la Bagarre (Paris, 1763), et de la musique de chambre, mais son importance tient surtout à ses symphonies, qui, par leur forme comme par leur écriture, constituent la partie la plus avancée de sa production. Elles parurent à Paris, Lyon, et Londres à partir de 1760, et certaines furent attribuées à Haydn.
Van Vlijmen (Jan)
Compositeur néerlandais (Rotterdam 1935).
Il fut l'élève de Kees Van Baaren alors que celui-ci était encore directeur du conservatoire d'Utrecht. Ses premières œuvres, parmi lesquelles un quatuor et des mélodies sur des textes de Morgenstern, révèlent l'influence de Berg et de Schönberg, ainsi qu'un esprit postromantique (1955-1958). Son quintette à vents (1958) marque son passage du dodécaphonisme strict au sérialisme. Il s'impose sur le plan international avec Costruzione, pour 2 pianos, joué à Darmstadt en 1961, et Gruppi per 20 strumenti e percussione (1962), œuvre influencée par la Gruppenform, telle que l'avait élaborée Stockhausen, et dans la suite de laquelle s'inscrivent notamment Serenata I, pour 12 instruments divisés en 3 groupes (1964 ; rév., 1967), Serenata II, pour flûte et 4 groupes instrumentaux (1964), Sonata per pianoforte e tre gruppi strumentali (1966) et Per diciassette, pour 17 instruments à vent (1968). On lui doit encore un concerto pour violon (Omaggio a Gesualdo, 1971), Axel, opéra en 3 actes d'après Villiers de L'Isle-Adam (1977), et Quaterni, pour ensemble instrumental (1979). Nommé directeur adjoint du conservatoire de La Haye en 1965, il a succédé comme directeur à Kees Van Baaren en 1970. En 1969, il a participé à l'opéra collectif Reconstruction. Il a relativement peu composé, mais occupe une place importante dans l'école néerlandaise actuelle.