Mennin (Peter)
Compositeur américain (Erie, Pennsylvanie, 1923 – New York 1983).
Il fit ses études à l'Eastman School of Music de Rochester avec B. Rodgers et H. Hanson. Il fut, dès 1947, professeur à la Juilliard School, puis devint son président et directeur du conservatoire de Peabody.
L'un des plus sérieux représentants de la tendance néoclassique dans la jeune école américaine, Peter Mennin est avant tout symphoniste, dans un style séduisant et décoratif, qui consent volontiers aux effets spectaculaires, mais atteste un généreux tempérament contrapuntique. Vigueur, sensibilité et émotion caractérisent son œuvre, déjà abondante et d'une belle variété. On lui doit notamment 8 symphonies, d'autres pages orchestrales (Fantaisie, Folk-Ouverture, Allegro symphonique, Concerto pour orchestre, Concertino pour flûte), de la musique de chambre (3 quatuors et différentes sonates) et la Cantate de Noël, dont il a lui-même écrit le texte et qui est son œuvre la plus populaire.
Menotti (Gian Carlo)
Compositeur, librettiste, metteur en scène italien (Cadegliano, Lombardie, 1911 – Monaco 2007).
Il commence ses études au conservatoire Verdi de Milan, et, à dix-sept ans, sur les conseils de Toscanini, il quitte l'Italie pour s'inscrire au Curtis Institute of Music de Philadelphie, dont il sort diplômé en 1933. Il reviendra dans cet établissement au cours des années 40-50 pour y enseigner la composition.
En 1937, Menotti donne à Philadelphie un opéra bouffe en 1 acte, Amelia al Ballo (« Amélie va au bal »), repris dès l'année suivante au Metropolitan Opera de New York. Cette réussite lui vaut la commande, par la chaîne NBC, du premier ouvrage lyrique spécialement destiné à la radio : The Old Maid and the Thief (« la vieille fille et le voleur », 1939). C'est encore un succès, mais, trois ans plus tard, le compositeur connaît l'échec avec The Island God (« le dieu de l'île »), qui disparaît de l'affiche du Metropolitan après deux représentations. Menotti se détourne alors, pour un temps, du théâtre lyrique. Il y revient avec The Medium, drame musical en 2 actes, qui marque dans sa carrière une date capitale. S'il avait, jusqu'alors, écrit lui-même ses livrets, à partir de The Medium, il se fait aussi metteur en scène et sera désormais le maître d'œuvre absolu, à la fois concepteur et réalisateur, de tous ses opéras. De plus, The Medium, créé le 8 mai 1946 à l'université Columbia, va être exploité d'une façon inhabituelle : à partir de l'année suivante, on le joue tous les soirs dans un théâtre de Broadway, comme une pièce de boulevard. Il va ainsi toucher directement le grand public et (accompagné par The Telephone, 1947, un lever de rideau que Menotti a composé pour la circonstance) il connaîtra 211 représentations consécutives. En 1950, The Consul, drame musical en 3 actes, exploité selon la même formule, tient l'affiche neuf mois à New York, puis, traduit en une quinzaine de langues, est joué dans le monde entier. Menotti devient alors une vedette internationale et connaît pendant une dizaine d'années une destinée assez semblable à celle des compositeurs lyriques à succès de la première moitié du XIXe siècle. Au cours de cette riche période, il donne successivement (pour nous borner ici à l'œuvre lyrique) : le 24 décembre 1951, Amahl and the Night Visitors (« Amahl et les visiteurs de la nuit », premier opéra commandé pour la télévision, et qui demeure longtemps un classique des programmes de Noël des chaînes américaines) ; en 1954, The Saint of Bleecker Street (« la Sainte de Bleecker Street », trois mois de représentations à Broadway, première européenne à la Scala de Milan) ; en 1956, The Unicorn, the Gorgon and the Manticore (« la licorne, la gorgone et la manticore », une fable-madrigal pour chœur, 10 danseurs et 9 instruments) ; enfin, dans le cadre de l'Exposition universelle de Bruxelles, en 1958, Maria Golovin, opéra en 3 actes.
Cette même année, Menotti fonde à Spoleto le festival des Deux-Mondes, et son existence prend un tour nouveau. De cette petite ville d'Ombrie, il a décidé de faire un carrefour où se rencontreront, célèbres ou débutants, des musiciens, des peintres, des metteurs en scène et des chorégraphes de tous les pays. Il déploie dans cette tâche une activité considérable et tout à fait fructueuse, au détriment sans doute de son œuvre de création proprement dite. Sa production demeure abondante, mais, à l'exception de Help ! Help ! the Globolinks ! (« Au secours, les Globolinks ! », Hambourg, 1968), ses nouveaux opéras The Labyrinth, ouvrage destiné à la télévision (1963), le Dernier Sauvage, opéra bouffe en 3 actes commandé par l'Opéra de Paris (Opéra-Comique, 21 octobre 1963), Martin's Lie (« le mensonge de Martin », 1964), The Most Important Man (« l'homme le plus important », 1971), Tamu-Tamu (1973), The Hero (1976), The Egg (« l'Œuf », 1976) et Goya (1986) reçoivent un accueil mitigé, ou sont déchirés par la critique. Celle-ci, à vrai dire, a toujours été partagée à l'égard de Menotti, compositeur dont on ne peut dire qu'il soit féru de modernité.
S'il est surtout connu comme compositeur d'opéras, Menotti a également produit une œuvre orchestrale et instrumentale, qui comprend notamment 2 ballets, 1 concerto pour piano, 1 concerto pour violon, 1 Triplo concerto a tre, 1 suite d'orchestre (Apocalypse), la 1re Symphonie, 2 Cantates, 1 cycle de mélodies, etc. Il est aussi l'auteur du livret de l'opéra de Samuel Barber Vanessa, ainsi que de 2 pièces de théâtre, et poursuit aujourd'hui une carrière internationale de metteur en scène lyrique.
En 1974, il a abandonné les États-Unis, où il résidait depuis les années 30, pour s'installer dans le domaine de Yester House, à Gilford (Écosse).
mentonnière
Dans les instruments à cordes frottées violon et alto , petit appareil en bois ou en matière synthétique fixé sur le côté gauche du cordier et dont la forme est adaptée à celle de la mâchoire inférieure. La mentonnière permet un meilleur appui du menton sur l'instrument, protège le vernis et la table et améliore la sonorité en libérant la table du contact avec le menton.