Dictionnaire de la Musique 2005Éd. 2005
F

Foucquet
ou Fouquet

Famille de clavecinistes, d'organistes et de compositeurs français, actifs à Paris au XVIIe et au XVIIIe siècles.

 
Gilles († Paris 1646) fut organiste à Saint-Laurent et à Saint-Honoré.

 
Antoine († Paris 1708) fut organiste à Saint-Josse (1658), à Saint-Eustache (1681) et à la chapelle de la reine Marie-Thérèse (1669).

 
Son fils, Pierre († Paris 1735), succéda à son père à l'orgue de Saint-Eustache et à Marchand à Saint-Honoré (1707-1708). Il composa des Sonates pour violon et des Airs sérieux et à boire.

 
Son frère, Antoine († Paris av. 1740), fut organiste à l'abbaye de Saint-Victor et à l'église Saint-Laurent.

 
Le fils de Pierre, Pierre-Claude (Paris 1694-id. 1772), est le plus illustre représentant de la famille. Il fut organiste à l'abbaye de Saint-Victor (1758), à Saint-Honoré, à Saint-Eustache et à Notre-Dame (1761), ainsi qu'à la chapelle royale. Il publia trois livres de Pièces de clavecin, de 1749 à 1751.

 
Ses deux fils, François Pierre Charles (Paris 1726-id. 1765) et Louis Marc (Paris v. 1710-id. apr. 1790), lui succédèrent aux claviers de l'orgue de Saint-Honoré. L'un de leurs parents, Marie Louis, fut organiste à Saint-Eustache.

fouet

Instrument à percussion de la famille des « bois ».

Destiné à imiter le claquement du fouet, il est formé de deux chevrons de bois dur réunis par une charnière.

Fourchotte (Alain)

Compositeur français (Nice 1943).

Disciple de Mario Vittoria, il remporte un premier prix de conservatoire ainsi que le grand prix de la ville de Nice. Par la suite, il se rend aux cours d'été de Darmstadt. Depuis, il se range parmi les indépendants, se dégage du mouvement postsériel, et cherche « l'utilisation maximale d'un matériau librement choisi au départ… ». Il a collaboré au Centre international de recherche musicale (1978-1983) et au festival MANCA de Nice, et enseigne depuis 1988 à l'université de cette ville. Il a écrit notamment Glyphes (La Rochelle, 1978), l'opéra de chambre Médée (1981), Sillages, concerto pour piano et orchestre (1987), Quietum pour flûte, clarinette et quatuor avec piano (1992).

Fourestier (Louis)

Chef d'orchestre et compositeur français (Montpellier 1892 – Paris 1976).

Il commença ses études dans sa ville natale, où il travailla le violoncelle, et les acheva au Conservatoire de Paris dans les classes de Leroux (harmonie) et V. d'Indy (direction d'orchestre). Il obtint le prix de Rome en 1925 et composa par la suite des œuvres symphoniques et un Quatuor à cordes révélant un tempérament original sachant se soumettre à une sévère discipline d'écriture. Parallèlement, ayant débuté comme violoncelliste à l'Opéra-Comique à son retour de Rome, il monta au pupitre de ce théâtre en 1927 pour diriger Cavalleria rusticana de Mascagni. Ce fut le début d'une remarquable carrière de chef d'orchestre où sa maîtrise et la clarté de son style s'exercèrent dans le répertoire lyrique le plus vaste, ainsi que dans la musique symphonique et les ballets. Il débuta en 1938 à l'Opéra, qu'il ne quitta qu'en 1965. Il enseigna la direction d'orchestre au Conservatoire de Paris de 1945 à 1963.

Fournet (Jean)

Chef d'orchestre français (Rouen 1913).

Il a étudié la flûte, la direction d'orchestre et la composition au Conservatoire de Paris, a commencé sa carrière comme chef d'orchestre lyrique à Rouen (1938), puis à Marseille (1940). Après avoir rempli à partir de 1941 des fonctions à la Radio de Paris, il a été, à partir de 1944, chef d'orchestre à l'Opéra-Comique et professeur de direction à l'École normale de musique, poste qu'il a assumé juqu'en 1962. Il a été, aux Pays-Bas, directeur des orchestres de Radio Hilversum (1961) et de la Philharmonie de Rotterdam (1968). Il a regagné la France pour prendre, à sa création (1973), la direction de l'Orchestre de l'Île-de-France. Son talent est particulièrement apprécié dans la musique française romantique et impressionniste. Il devait conserver ce poste jusqu'en 1982.

Fournier (Pierre)

Violoncelliste français (Paris 1906 – Genève 1986).

Il a fait ses études au Conservatoire de Paris où il a ensuite été professeur de 1941 à 1949. Sa brillante carrière internationale l'a vu apparaître aussi bien en récital dans les Suites pour violoncelle seul de Bach que dans le répertoire des grands concertos romantiques et postromantiques et dans la musique de chambre, qu'il a pratiquée notamment avec le violoniste Josef Szigeti, le pianiste Artur Schnabel et l'altiste William Primrose. Il a consacré une part importante de son activité à la musique du XXe siècle (Bloch, Martinů, etc.). C'est un des plus grands violoncellistes de notre temps par la beauté de la sonorité et la profondeur de la musicalité.

fourniture

Jeu de mixture de l'orgue, composé, dans un nombre et un agencement variant avec les factures, de plusieurs tuyaux par note, sonnant en octaves et en quintes par rapport au son fondamental ; la fourniture peut ainsi compter quatre à dix rangées (ou « rangs ») de tuyaux, soit autant de tuyaux par note.

Associée à la cymbale, plus aiguë, elle constitue le plein-jeu.

fox-trot

Danse originaire d'Amérique du Nord, où elle apparut vers 1910.

Mouvement de marche modéré, à 4/4, mais fortement syncopé. Plusieurs compositeurs d'opérette l'ont utilisé entre 1920 et 1940, ainsi que Ravel dans l'Enfant et les sortilèges (épisode de la théière).

Framery (Nicolas-Étienne)

Compositeur, écrivain et théoricien français (Rouen 1745 – Paris 1810).

Auteur notamment de l'opéra-comique la Sorcière par hasard (1768), dont la représentation lui valut d'être nommé surintendant de la musique du comte d'Artois (futur Charles X), de nombreux livrets et articles et d'un Mémoire sur le Conservatoire de musique (1795), il fit paraître une Notice sur Joseph Haydn… contenant quelques particularités de sa vie privée, relatives à sa personne ou à ses ouvrages (Paris 1810). Il avait tiré pour cette brochure la plupart de ses informations de la bouche d'un des principaux élèves de Haydn, Ignaz Pleyel, établi à Paris depuis 1795 : elle contient beaucoup d'affabulations et d'anecdotes déformées, ce que ne manqua pas de relever Georg August Griesinger, auteur lui-même d'une biographie de Haydn (Leipzig 1809-10).