autrichien (la musique dans le domaine) (suite)
La seconde trinité viennoise
La célébrité de Carl Goldmark (1830-1915) et de Robert Fuchs (1847-1927), compositeurs et pédagogues, a aujourd'hui bien pâli. Mais, peu après le milieu du siècle, l'Autriche donna naissance, la même année, à deux compositeurs de première importance : Hugo Wolf (1860-1903) et Gustav Mahler (1860-1911). À leur suite, alors que Brahms et Bruckner venaient de disparaître, Arnold Schönberg (1874-1951), Anton Webern (1883-1945) et Alban Berg (1885-1935), tous trois natifs de Vienne on les désigne parfois sous l'appellation de « seconde trinité viennoise », par analogie avec la première formée de Haydn, de Mozart et de Beethoven , furent à l'origine d'un renouveau décisif pour toute la musique occidentale.
Leurs contemporains eurent pour noms Alexandre von Zemlinsky (1872-1942), seul maître et futur beau-frère de Schönberg ; Joseph Matthias Hauer (1883-1959) ; Franz Schreker (1878-1934) ; Felix von Weingartner (1863-1941), surtout connu comme chef d'orchestre ; pour l'opéra, Wilhelm Kienzl (1857-1941), Julius Bittner (1874-1939), Emil Nikolaus von Reznicek (1860-1945), Erich Korngold (1897-1957) ; Joseph Marx (1882-1964), célèbre en particulier pour ses lieder ; et, pour la tradition symphonique, Franz Schmidt (1874-1939). Egon Wellesz (1885-1976), Alexandre von Spitzmüller (1894-1962) et Ernst Krenek (1900) furent, comme Schönberg, contraints à l'exil par le nazisme.
Le XXe siècle
La tradition classico-romantique, parfois teintée de sérialisme, fut poursuivie en Autriche par Hans Gal (1890-1976), Johann Nepomuk David (1895-1977), Franz Salmhofer (1900-1975), Hanns Jelinek (1901-1969), Hans Erich Apostel (1901-1972), Armin Kaufmann (1902-1980) ; puis vinrent Theodor Berger (1905), Marcel Rubin (1905-1995), Wilhelm Jerger (1909), Cesar Bresgen (1913-1988), Robert Schollum (1913-1987), Friedrich Wildgans (1913-1965), Alfred Uhl (1909-1992), Helmut Eder (1916), Karl Schiske (1916-1969), pédagogue de renom, Josef Friedrich Doppelbauer (1918-1989), Gerhard Wimberger (1923), Karl Heinz Füssl (1924-1992), Fritz Leitermeyer (1925), Paul Angerer (1927), également chef d'orchestre, le guitariste Karl Scheit (1909-1993). Le compositeur autrichien qui, depuis 1945, s'est le plus imposé sur le plan international tout en s'intégrant à l'avant-garde européenne est Friedrich Cerha (1926). À sa suite, on peut citer Richard Hoffmann, Michael Gielen (1927), également chef d'orchestre, Gerhard Lampersberger (1928), Joannes Martin Dürr (1931), Heinz Kratochvil (1933-1995), Kurt Schewertsik (1935), Erich Urbanner (1936), Gerold Amann (1937), Gösta Neuwirth (1937), Ingomar Grünauer (1938), Martin Bjelik (1940), Günter Kahowez (1940), Dieter Kaufmann (1941). De Gottfried von Einem (1918), la réputation internationale est actuellement bien établie, surtout grâce à ses opéras. La musique électronique a d'abord été représentée en Autriche par Irmfried Radauer (1928) et par Istvan Zelenka (1936), et le renouveau du courant liturgique, inauguré par Joseph Messner (1893-1969), a été poursuivi par Walter Nussgruber (1919), puis par l'organiste Anton Heiller (1923-1979) et par son élève Peter Planyavsky (1947). L'école autrichienne compte également deux immigrés de marque, Roman Haubenstock-Ramati (1919-1994) et György Ligeti (1923). Les représentants de la toute jeune génération, pour la plupart élèves de Cerha ou de Haubenstock-Ramati, ont pour noms Rudolf Maria Brandl (1943), Franz Baimschein (1944), Klaus Ager (1946), Wolfgang Danzmayr (1947), Wilhelm Zobl (1950), Bruno Liberda (1953), Thomas Perne (1956), Thomas Larcher (1963). Pour la musique contemporaine, on peut citer les festivals Ars Electronica de Linz (septembre), « Zeitfluss » de Salzbourg (juillet-août), Aspekte de Salzbourg (mai), Wien Modern (octobre-novembre) et l'Automne de Styrie (septembre).