Cosset (François) , appelé parfois Cossette ou Cozette
Compositeur français (Saint-Quentin v. 1610 – id. ? v. 1673).
Il fit toute sa carrière dans des maîtrises, soit comme enfant de chœur, soit comme sous-maître ou maître. À la mort de Veillot en 1643, il fut nommé chef de la maîtrise de Notre-Dame de Paris. Il démissionna de ce poste en 1646 à la suite de critiques formulées par la reine à son égard au sujet d'une mauvaise exécution d'un Te Deum. Il revint à Reims, reprenant en 1650 son poste de maître de chapelle avant d'être nommé à Amiens pour diriger la maîtrise de la cathédrale. En 1664, il était à Saint-Quentin et se consacra à la composition. L'œuvre de François Cosset, uniquement religieuse, est fondée sur une écriture en contrepoint stricte, respectant le style palestrinien, notamment, dans les huit messes pour solos et chœurs à 4, 5 et 6 voix conservées, où elle est sans accompagnement instrumental.
Cossotto (Fiorenza)
Mezzo-soprano italienne (Crescentino, près de Turin, 1935).
Elle travaille d'abord avec Paola della Torre au conservatoire de Turin, puis avec Mercedes Llopart à Milan. Entrée très tôt à la Scala de Milan (1955), elle y chante en 1958 le rôle de Musicista (Manon Lescaut) et épouse la même année la basse Ivo Vinco. Elle commence immédiatement une carrière internationale, chante à Vienne (Madalena de Rigoletto en 1958, Amneris d'Aïda en 1962), Londres (Neris dans Médée de Cherubini, en 1959) et obtient un énorme succès, tout d'abord aux Arènes de Vérone en 1960 dans le rôle d'Amneris, puis à la Scala en 1961 dans celui de Leonora (la Favorita de Donizetti). Elle se produit ensuite sur les plus grandes scènes internationales (Paris, Hambourg, New York, Vienne) et effectue des tournées en Afrique du Sud et en Amérique du Sud. Elle est considérée, en Italie, comme la plus importante mezzo-soprano de sa génération. Sa voix chaude et expressive convient admirablement à tout le répertoire italien (le Barbier de Séville, la Favorita, la Gioconda, Adrienne Lecouvreur, Norma, le Trouvère, Cavalleria rusticana) et à des rôles dramatiques comme celui de Carmen.
Coste (Napoléon)
Guitariste et compositeur français ( ?, département du Doubs, 1806 – Paris 1883).
Parallèlement à une carrière de virtuose, il étudia à fond la composition musicale à Paris, où il se fixa en 1830. Son œuvre compte plus de 70 pièces pour la guitare, d'une écriture brillante et très marquée par l'esthétique à la mode à la fin du XIXe siècle. S'attachant également à améliorer les possibilités de son instrument il y ajouta une septième corde (ré grave), qui ne fut cependant pas conservée après lui.
Costeley (Guillaume)
Compositeur français (Pont-Audemer [ ?] v. 1531 – Évreux 1606).
Organiste et valet de chambre du roi Charles IX à partir de 1560, puis d'Henri III, il fit partie du cercle humaniste de la comtesse de Retz et se lia d'amitié avec J. A. de Baïf et R. Belleau. Il appartint donc au mouvement qui allait aboutir à la création de l'Académie de musique et de poésie en 1570 et s'attacher plus spécialement à faire revivre l'éthos de la musique et ses effets. Retiré dès 1570 à Évreux, Costeley y fonda en 1575 un puy, ou concours de composition, mais ses liens avec la Cour se maintinrent puisque, en 1599, il était encore qualifié de « conseiller du roi ». Curieusement, on ne possède de cet organiste qu'une fantaisie pour clavier (« Sus orgue ou espinette »). Le recueil Musique, qu'il publia chez Le Roy et Ballard en 1570 contenant 103 chansons destinées surtout à mettre en valeur la rare étendue des chanteurs du roi , témoigne de l'élégance et du charme de son style pour ne citer que la plus célèbre d'entre elles, Mignonne, allons voir si la rose (Ronsard). Costeley affectionna l'écriture verticale comme en témoigne l'alternance d'homophonie et de polyphonie dans Mignonne ou Allez mes premiers amours, premier pas vers la conquête du sentiment harmonique admirablement démontré dans Mignonne avec l'entrée tardive de la basse sur « Las ! Voyez comme en peu d'espace » et, qui, dans le cas, souligne le sens du texte et la progression de la pensée. Il tenta aussi, avec Seigneur Dieu ta pitié, une incursion dans le domaine de la musique non diatonique (il préconisa les tiers de tons non seulement pour les voix, mais aussi pour les instruments) et annonça déjà l'air de cour par une vingtaine de chansons strophiques « en forme d'air », genre qui se répandit dans la seconde moitié du XVIe siècle (P. Bonnet, J. Planson), sous l'influence des nouvelles formes poétiques.
cotillon
Danse ancienne caractérisée, comme le branle, par le déplacement latéral des pieds.
Le cotillon réunissait quatre ou huit danseurs et comportait souvent des scènes mimées ajoutées aux figures classiques. Quand il fut passé de mode, vers la fin de l'Ancien Régime, son nom fut donné à la simple farandole qui, comme lui, servait de conclusion aux bals de société.
Cotte (Roger)
Musicologue et organologue français (Clamart 1921).
Il fit ses études musicales au Conservatoire de Paris, entre 1940 et 1948, avec G. Crunelle (flûte), Samuel-Rousseau (harmonie et contrepoint), P. Brunold (organologie), et passa en 1961 son doctorat de musicologie à la Sorbonne, sous la direction de J. Chailley. Chef du Groupe d'instruments anciens de Paris depuis 1953, il a été nommé, en 1957, professeur à la Schola cantorum et a été directeur du laboratoire de musicologie de la Sorbonne. Ses recherches et ses interprétations ont concerné essentiellement Rousseau (enregistrement du Devin du village), la musique maçonnique (Mozart, Beethoven, Himmel, Taskin), sur laquelle il a écrit plusieurs études, et les instruments, notamment la flûte à bec, pour laquelle il a enregistré une méthode par le disque (1973).
coulé
Ornement des XVIIe et XVIIIe siècles, instrumental ou vocal, qui indique une succession rapide de notes.
Le plus utilisé est la tierce coulée, qui est souvent signalée par une petite barre oblique entre les deux notes concernées d'un accord. Cet ornement, joué en général avant le temps et dans les morceaux de caractère gracieux, fut très en usage dans les pièces de clavecin de F. Couperin. Pour indiquer le coulé, on peut aussi écrire les notes à jouer, en petits caractères, mais le signe habituel lui est néanmoins préférable.