Barbier (Jean-Noël)
Pianiste français (Belfort 1920 – Paris 1994).
Élève de Blanche Selva et de Lazare Levy, il interrompt ses études musicales en 1939. Après la guerre, il se consacre surtout à l'écriture, publiant des romans, des articles de critique musicale et, en 1961, un Dictionnaire des musiciens français. À partir de 1950, il donne des concerts consacrés le plus souvent à la musique française (Debussy, Déodat de Séverac, Ibert, Chabrier, etc.). Son enregistrement de l'intégrale des œuvres pour piano seul de Satie est primé par l'Académie du disque français en 1971. En 1974, il est nommé directeur du conservatoire de Charenton. Il est apparu dans le film de Robert Bresson Au hasard Balthazar (1966).
Barbier (Jules)
Librettiste français (Paris 1822-id. 1901).
Seul ou en collaboration avec Michel Carré, il fournit des livrets à Gounod (Faust, Philémon et Baucis, Roméo et Juliette), Meyerbeer (le Pardon de Ploërmel), Ambroise Thomas (Mignon, Francesca da Rimini, Hamlet), Offenbach (les Contes d'Hoffmann), Victor Massé (les Noces de Jeannette).
Barbieri (Fedora)
Mezzo-soprano italienne (Trieste 1920 – id. 2003).
Après des études à Trieste et à Florence, elle débuta au Teatro comunale de Florence en 1940, chantant, à vingt-quatre heures d'intervalle, les rôles, de caractère totalement opposé, de Fidalma dans le Mariage secret de Cimarosa, puis d'Azucena dans le Trouvère de Verdi. C'est dans les grands emplois dramatiques verdiens (Azucena, Amneris d'Aïda, etc.) qu'elle s'imposa très rapidement sur toutes les grandes scènes. Tard dans sa carrière, elle fut une truculente interprète de Mrs. Quickly dans Falstaff. Sa voix fut une des plus grandes et des plus belles de notre époque.
Barbieri (Francisco Asenjo)
Compositeur espagnol (Madrid 1823 – id. 1894).
Il entra à quatorze ans au conservatoire de Madrid, mais, son père ayant été tué dans une émeute, il dut gagner sa vie comme clarinettiste dans une clique militaire, pianiste de café, copiste et chanteur (il aurait interprété Basile dans le Barbier de Séville). Il devint l'un des créateurs essentiels du théâtre musical espagnol, vite opposé au mélodrame italien, qu'il parodia volontiers. L'œuvre demeurée la plus célèbre de Barbieri, la zarzuela El Barberillo de Lavapiés (1874), est d'ailleurs une parodie du grand opéra historique et du Barbier de Rossini. Barbieri composa près de 80 zarzuelas. Wagnérien de la première heure, animateur infatigable, homme de culture exceptionnelle, il fut l'une des figures les plus marquantes de la musique espagnole avant Manuel de Falla. Il publia une ample anthologie de musiques anciennes espagnoles (Cancionero musical de los siglos XV y XVI) et édita les œuvres de Juan del Encina. Il fut organisateur de concerts, professeur d'histoire de la musique au conservatoire de Madrid, et il écrivit de nombreux articles musicologiques.
Barbireau (Jacques ou Jacobus)
Compositeur flamand (Mons v. 1408 – Anvers 1491).
Il occupa, de 1440 à 1491, le poste de maître de chapelle à la cathédrale d'Anvers, où il augmenta considérablement le nombre de chantres ; il eut J. Obrecht pour successeur. Vers la fin de sa vie, envoyé par l'empereur Maximilien à Buda, il y fut reçu en grande pompe en raison de sa renommée. Trois messes (Terribilment, Virgo parens Christi et Faulx perverse, dont les sombres couleurs annoncent P. de La Rue), un motet et un Kyrie montrent que Barbireau s'inscrit dans la ligne stylistique d'Ockeghem. Parmi ses sept chansons conservées, Een vroylic wesen, à 3 voix, fut très célèbre aux XVe et XVIe siècles, et se rencontre dans plusieurs versions différentes, vocales et instrumentales.
Barbirolli (John)
Chef d'orchestre anglais d'origine italienne (Londres 1899 – id. 1970).
Après des études de violoncelle à la Royal Academy of Music (1912-1917), il entreprit une carrière de violoncelliste. En 1925, il créa un orchestre à cordes (Barbirolli Chamber Orchestra). Nommé directeur musical et premier chef d'orchestre à Covent Garden en 1926, il succéda, en 1936, à Toscanini à la tête de l'Orchestre philharmonique de New York. De retour en Angleterre en 1943, il prit et conserva jusqu'à sa mort la direction de l'Orchestre Hallé de Manchester, dont il étendit la réputation. Particulièrement inspiré par Berlioz, Brahms, Verdi, Mahler, Sibelius, Barbirolli a aussi défendu les compositeurs anglais modernes (Vaughan Williams, Bax, Walton). Il a également eu une activité de compositeur de musique orchestrale et d'arrangeur.
barbitos
Instrument à cordes pincées de tessiture grave, proche de la harpe, qui semble avoir été répandu, avant l'ère chrétienne, dans la plupart des pays de civilisation gréco-romaine.
Barbizet (Pierre)
Pianiste français (Arica, Chili, 1922 – Marseille 1990).
Au Conservatoire de Paris, il obtient trois premiers prix (piano, 1944). En 1948, il reçoit le Grand Prix du Concours international de Scheveningen ; en 1949, il est lauréat du Concours Marguerite Long-Jacques Thibaud. Parallèlement à sa carrière de virtuose, il se produit dans un cabaret de Pigalle en compagnie de Samson François et Pierre-Petit. De 1963 à 1990, il dirige le conservatoire de Marseille et, en 1974, il est nommé professeur de piano au Conservatoire de Paris, où il crée les « Lundis du Conservatoire », série de concerts consacrés aux jeunes talents. Il a formé avec le violoniste Christian Ferras un duo très renommé.
Barblan (Otto)
Compositeur suisse (Scans, Engadine, 1860 – Genève 1943).
Après des études musicales à Coire et à Stuttgart, et des débuts comme professeur de musique à l'école cantonale de Coire, il se fixa à Genève, en 1887, pour y assurer la charge d'organiste à Saint-Pierre. Également directeur de la Société de chant sacré et professeur au conservatoire de Genève, à partir de 1892, il prit une part active à la révision de Il Coral (psautier en langue romanche) et à celle du psautier romand. Pédagogue, son rôle auprès des jeunes compositeurs fut important. Son œuvre, influencée par l'esprit germanique, comprend essentiellement des pages vocales (chœurs, psaumes, cantates, chants patriotiques), des pièces instrumentales (piano, orgue) et de la musique de chambre.