Kurpinski (Karol)
Compositeur polonais (Wloszakowice 1785 – Varsovie 1857).
Autodidacte dans le domaine de la composition, il acquit, néanmoins, une solide formation qui lui permit de créer son propre style, très inspiré de la musique populaire de son pays. Il écrivit beaucoup, mais remporta surtout le succès avec ses opéras, parmi lesquels le Palais de Lucifer (Varsovie, 1811), le Charlatan (Varsovie, 1814) et le Château de Czorsztyn, ou Bojomir et Wandal (Varsovie, 1819). En 1820-21, il fonda et publia lui-même la première revue musicale polonaise, Tygodnik muzyczny (Hebdomadaire musical).
kurrende (all. ; du lat. currere, « courir », ou peut-être corradere, « ramasser », « rassembler »).
Terme désignant, du XVe au XVIIIe siècle, des chœurs de lycéens ou d'étudiants nécessiteux, qui parcouraient les rues en chantant pour gagner de l'argent ou obtenir de la nourriture.
Leur répertoire était formé principalement de chorals et de cantiques à une voix, quelquefois d'œuvres polyphoniques. Ils étaient dotés de statuts.
Kurtag (György)
Compositeur hongrois d'origine roumaine (Lugoj, Roumanie, 1926).
Il doit à sa mère sa première formation musicale. En 1946, il s'installa à Budapest et suivit à l'Académie de musique les cours de P. Kadosa (piano), Leo Weiner (musique de chambre), S. Veres et F. Farkas (composition). Il travailla, en 1957, à Paris avec Marianne Stein, Darius Milhaud et Olivier Messiaen, et, en 1971, obtint une bourse d'études pour Berlin. Depuis 1967, il enseigne à l'Académie de musique de Budapest (piano, puis musique de chambre). Il considère que son œuvre commence avec le Quatuor à cordes op. 1 (1959), écrit sous le coup de sa découverte de l'école viennoise. Son langage sériel, libre et personnel, utilise des phrases courtes et incisives, d'une rigueur toute wébernienne. En témoignent, notamment, le Quintette à vent op. 2 (1959), les Huit Pièces pour piano op. 3 (1960), les Huit Duos pour violon et cymbalum op. 4 (1961). Il s'est définitivement imposé sur le plan international avec Bornemisza Peter mondasai (les Dires de Peter Bornemisza) op. 7, « concerto pour soprano et piano » créé à Darmstadt en 1968 et fait de 24 brefs mouvements d'une durée totale d'un peu moins de 40 minutes. Il s'agissait de sa première œuvre vocale, au texte tiré d'un sermon du XVIe siècle. Suivirent notamment En souvenir d'un crépuscule d'hiver op. 8 pour soprano, violon et cymbalum, au style mélodique plus ample (1969), 4 Caprices op. 9 pour soprano et ensemble instrumental (1971), Quatre Mélodies op. 11 (1973-1975), Hommage à Andras Mihaly : 12 microludes pour quatuor à cordes op. 13 (1977-78), Sept Bagatelles pour flûte, piano et contrebasse op. 14b (1981), Omaggio a Luigi Nono pour chœur a cappella op. 16 (1979), Messages de feu Mademoiselle R. V. Troussova pour soprano et ensemble de chambre sur un texte de Rimma Dalos op. 17 (1979-80), Quinze Chants pour soprano et 3 instruments op. 19 (1981-82), Fragments pour soprano solo sur un texte de J. Attila op. 20 (1981), Sept Chants pour soprano et cymbalum op. 22 (1981), Kafka Fragmente pour soprano et piano (1986), … Quasi una fantasia… pour piano et ensemble (Berlin, 1988), Hölderlin : An… pour ténor et piano (1989), Double Concerto pour piano, violoncelle et orchestre (1991).
Kusser (Johann Sigismund)
Compositeur et chef d'orchestre hongrois (Presbourg 1660 – Dublin 1727).
À quatorze ans, il partit pour huit ans à Paris auprès de Lully. Il fut successivement maître de chapelle à Ansbach (1682-83), Wolfenbüttel (1690-1694), Hambourg (1694-95), Nuremberg, Augsbourg (1697) et Stuttgart (1698-1704). À partir de 1690, il devint essentiellement un compositeur et chef lyrique. Après un voyage en Italie, au cours duquel il séjourna à Bologne et à Venise en 1701, il partit pour Londres en 1705, puis Dublin en 1710, où il finit sa vie comme maître de chapelle du vice-roi d'Irlande. Sa vie mouvementée et errante servit essentiellement à faire connaître l'opéra allemand à travers l'Europe.Il contribua, par les 13 opéras qu'il créa, à la naissance d'un théâtre musical en Allemagne, mais fit également rayonner la musique française dans les pays germaniques et saxons.
Kuula (Toivo)
Compositeur et chef d'orchestre finlandais (Vaasa 1883 – Viipuri 1918).
Sa mort dans des conditions mystérieuses priva la Finlande d'un compositeur de grand talent. Élève, à Paris, de Marcel Labey et ayant fréquenté la Schola cantorum, Kuula possédait une maîtrise parfaite du contrepoint, jointe à un sens harmonique profond qui le situe dans la tendance de l'école franckiste (Trio pour piano, violon et violoncelle, 1908). Mais son originalité s'exprima surtout dans des œuvres inspirées des légendes nationales ou tirées du Kalevala (les cantates et ballades Orjan poika, « le Fils de l'esclave », 1910 ; Merenkylpijäneidot, « les Baigneuses », 1910 ; Impi ja Pajarin poika, « la Vierge et le Fils de Pajari », 1912), dans la 2e Suite ostrobothnienne op. 20, et les poèmes symphoniques (no 2 Metsässä sataa, « Il pleut dans la forêt », 1913 ; no 5 Hiidet virvoja viritti, « Les démons allumaient des feux », 1912), qui laissent place à une nette influence impressionniste. Outre ces œuvres, Kuula nous a laissé des pièces instrumentales, des suites pour orchestre, un Stabat mater, une vingtaine de très belles mélodies et près de 50 pièces chorales.
Kvandal (Johan)
Compositeur norvégien (Oslo 1919).
Fils de David Monrad Johansen, il a étudié à Oslo avec Per Steenberg, à Vienne avec Joseph Marx et à Paris avec Nadia Boulanger. Si ses premières œuvres appartiennent au style norvégien des années 30, il adopte, après ses études parisiennes, une attitude plus libre vis-à-vis de la tonalité (Symphonie Epos op. 21, 1962 ; Concerto pour flûte op. 22, 1963 ; Quatuor à cordes no 2 op. 27, 1966), mais sans jamais trop s'en éloigner. Kvandal s'exprime avec clarté et précision et si ses œuvres symphoniques les plus importantes sont le Thème avec variations et fugue op. 14 (1954), la Symphonie no 1 op. 18 (1958) et la Sinfonia concertante op. 29 (1968), il ne faut pas négliger ses pièces instrumentales et notamment la Sonate en « mi » mineur pour violon et piano op. 15 (1942), le Duo pour violon et violoncelle op. 19 (1959) et Aria, cadenza et finale pour violon et piano op. 24 (1964).