Dictionnaire de la Musique 2005Éd. 2005
L

Lang (Johann Georg)

Compositeur allemand (Svojsin, Bohême, 1722 – Ehrenbreitstein 1798).

Entré en 1746 au service du prince-évêque d'Augsbourg, il devint premier violon dans son orchestre en 1758, après avoir séjourné en Italie. Il écrivit des symphonies et surtout des concertos pour piano, dont un fut attribué à Haydn (en fa majeur Hob. XVII I. F3).

langaus

Façon de danser l'allemande vers 1800, qui consiste, pour un couple, à parcourir la salle à grands pas et avec un minimum de révolutions. C'est un ancêtre direct de la valse.

Langlais (Jean)

Organiste et compositeur français (La Fontenelle 1907 – Paris 1991).

Ancien élève d'André Marchal à l'Institution nationale des jeunes aveugles, de Marcel Dupré (orgue) et de Paul Dukas (composition) au Conservatoire de Paris, il est titulaire de l'orgue de Sainte-Clotilde à Paris depuis 1945, tribune où il a succédé à Franck et à Tournemire.

   Jean Langlais a donné de très nombreux récitals dans le monde entier. Ses œuvres, qui s'inscrivent dans l'héritage de Dupré et de Tournemire, sont essentiellement des pages d'inspiration religieuse (messes, cantates, psaumes, motets) et des partitions dédiées à son instrument : Neuf Pièces (1943), Suite française (1948), Hommage à Frescobaldi (1951), deux concertos pour orgue et orchestre, etc. Il est professeur d'orgue et d'improvisation à la Schola cantorum.

languette

Nom donné à l'anche vibrante des tuyaux d'orgue à anche. Une tige métallique appelée rasette, qui s'appuie sur elle, permet de régler sa tension et, par conséquent, d'accorder le tuyau correspondant.

Lanier (Nicolas)
ou Nicolas Lanières

Compositeur, chanteur, luthiste anglais d'origine française (Londres 1588 – id. 1666).

Également peintre et doué d'un talent non négligeable, il fut nommé Master of King's Music à la cour de Charles Ier. Il composa la musique de plusieurs masques représentés pour l'embellissement de diverses festivités (tel The Masque of Augurs de Ben Jonson, 1622). Le roi l'envoya en Italie pour se perfectionner et pour acheter des tableaux. Pendant la guerre civile, il perdit toutes ses possessions, et la majeure partie de ses manuscrits fut détruite. Après la Restauration en 1660, il retrouva sa place à la cour de Charles II, ainsi que son aisance matérielle. En 1669, J. Playford publia un recueil de Select Ayres and Dialogues to Sing to the Theorbo-Lute or Basse-Viol, qui contient quelques pièces de Nicolas Lanier. Musicien italianisant, il a aussi introduit le style du récitatif en Angleterre. On peut néanmoins remarquer dans quelques airs (Love's Constancy) une influence française dans le domaine des ornements vocaux.

Lanner (Josef)

Compositeur et violoniste autrichien (Vienne 1801 – Oberdöbling, Vienne, 1843).

À douze ans, il entra dans l'orchestre de danse de Michael Pamer, qu'il quitta en 1819 pour former son propre ensemble. Tout d'abord simple trio composé de deux violons et d'une guitare auxquels vint s'ajouter un alto joué par J. Strauss père, le groupe s'étoffa bientôt jusqu'à former un orchestre d'une vingtaine de musiciens. En 1829, Lanner fut nommé directeur de la musique de bal de la cour impériale. Comme compositeur, il donna une ampleur particulière à la valse viennoise, qui devint, avec lui, une suite de quatre ou cinq valses, d'une élégance raffinée, avec introduction et coda. Ce fut lui qui, avec Johann Strauss père, en jeta les véritables fondations. Mais, contrairement à celui-ci, il appela ses premières valses « ländler ».

Lanza (Alfredo Arnold Cocozza, dit Mario)

Ténor américain d'origine italienne (Philadelphie 1921 – Rome 1959).

Ayant étudié le chant avec Enrico Rosati, il débuta à La Nouvelle-Orléans dans Madame Butterfly et forma le Bel Canto Trio (1947) avec George London et Francis Yeend, effectuant, avec cette formation, de nombreuses tournées aux États-Unis.

   Après avoir acquis une incontestable notoriété, Mario Lanza se dirigea essentiellement vers des rôles pour la télévision et le cinéma, où il incarna, notamment, le rôle de l'illustre Caruso dans un film à grand succès : The Great Caruso (1951).

Laparra (Raoul)

Compositeur et critique musical français (Bordeaux 1876 – Suresnes 1943).

Élève de Diémer, Massenet, Fauré et Gédalge au Conservatoire de Paris, il remporta en 1903 le prix de Rome, tandis que son frère William obtenait la même distinction en tant que peintre. Essentiellement musicien de théâtre, il a composé sur ses propres livrets Peau d'Âne (Bordeaux, 1899), la Habanera (Paris, 1908), la Jota (Paris, 1911), le Joueur de viole (Paris, 1926), les Toreras (Lille, 1929) et l'Illustre Fregona (Paris, 1931). Critique, il a collaboré, notamment, au Matin et au Ménestrel et laissé une étude sur la Musique et la Danse populaire en Espagne (1920), sa grande passion. Il fut un maître du naturalisme.

Lapicida (Erasmus)

Compositeur et théoricien allemand ( ? v. 1445-1450 – Vienne 1547).

Prêtre, il fut maître de chapelle du prince-Électeur à Heidelberg, de 1510 à environ 1521 puis s'établit à Vienne (cloître des Écossais), grâce à l'archiduc Ferdinand d'Autriche. En 1545 encore, la cour de Vienne lui versait une pension. Il a composé des motets à quatre voix, des lieder à trois et quatre voix, des lamentations et une frottola édités dans divers recueils de l'époque.

Lardé (Christian)

Flûtiste français (Paris 1930).

Il étudie au Conservatoire de Paris où il obtient les premiers prix de flûte et de musique de chambre (1948 et 1951). Il fait ses débuts à l'âge de dix-neuf ans comme flûte solo de l'orchestre de la radio irlandaise à Dublin. Deux ans plus tard, il est lauréat du Concours international de Genève. En 1956, il donne ses premiers concerts aux États-Unis et au Canada, où il se produira très fréquemment tout au long de sa carrière. En 1969, il est nommé professeur de flûte au Conservatoire de Montréal et en 1970 professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris. Très intéressé par la musique de son temps, il a assuré la création de pièces pour flûte de Taïra, Françaix, Casterède, Bancquart, etc.