miniature (suite)
Les XVIIIe et XIXe siècles
Le séjour parisien (1720-21) de Rosalba Carriera, aussi célèbre pour ses miniatures sur ivoire que pour ses pastels, est à l'origine de la nouvelle vogue du portrait en miniature en France (H. Drouais, J. B. Massé). L'établissement à Paris, en 1769, du Suédois Pierre-Adolphe Hall, qui inaugure une technique plus libre, confirme cette mode. Les thèmes se diversifient : à côté des portraits, les scènes galantes (Baudoin, Lavreince), les paysages (Louis Moreau, L. N. Blarenberghe), les fleurs (Anne Vallayer-Coster) se multiplient. Parmi les portraitistes actifs du règne de Louis XVI jusqu'à la monarchie de Juillet, il faut citer F. Dumont, J.-B. Augustin, J.U. Guérin et surtout J.-B. Isabey, qui connut une gloire sans pareille. La miniature eut un grand succès, à la même époque, en Angleterre (R. Cosway, J. Smart), en Allemagne (H. F. Füger, fixé à Vienne), en Suisse (J.E. Liotard) et dans toute l'Europe de l'Est et du Nord. Avec le milieu du XIXe s. et l'expansion du portrait photographique, l'art de la miniature connaît un rapide déclin.