Cavalori (Mirabello)
Peintre italien (Florence 1535 – id. 1572).
Élève de Michele di Ridolfo Ghirlandaio, conseiller de l'Académie de dessin en 1563, il participe l'année suivante à l'" apparato " des funérailles de Michel-Ange et fournit deux remarquables panneaux (Lavinia à l'autel, la Lainerie) pour le précieux ensemble décoratif du studiolo de Francesco I au Palazzo Vecchio de Florence (1570-1573).
Cavarozzi (Bartolomeo)
Peintre italien (Viterbe v. 1590 – Rome 1625).
Formé à Rome, il se rendit en Espagne (1617-1619), où, après Borgianni, il diffusa la leçon du Caravagisme, tempéré par l'influence de Gentileschi. Ses nombreuses Saintes Familles ou Mariages mystiques de sainte Catherine (le plus beau est au Prado) révèlent un peintre sobre, qui utilise l'éclairage artificiel pour mettre en valeur le ciselé, les reflets des draperies ainsi que la morphologie de visages lourds et idéalisés.
Cavazzola (Paolo Morando, dit il)
Peintre italien (Vérone 1486-1488 – id. 1522).
D'abord élève de Bonsignori, puis de Francesco Morone, il fut aussi à ses débuts impressionné par la stabilité de l'art de Domenico Morone. Arrivé à maturité (Vierge à l'Enfant, 1509, La Gazzada, fondation Cagnola), il utilise un style plus rude, un clair-obscur emprunté à Bonsignori, un goût sculptural pris au contact de Mantegna, enfin un coloris chaud, rappelant Caroto. En 1510-11, il exécute à l'église S. Nazaro e Celso de Vérone une fresque (Annonciation avec saint Blaise et saint Benoît), mais il ne parvient à exprimer pleinement sa personnalité que dans la série des 5 Scènes de la Passion, terminée en 1517 avec la Déposition du Christ, son chef-d'œuvre (auj. à Vérone, Castel Vecchio). Les œuvres de 1518 (Saint Roch, Londres, N. G. ; Vierge, autref. à Milan, coll. Frizzoni) montrent l'aboutissement de cette évolution. Aux couleurs vives et aux reflets métalliques, Cavazzola préfère désormais une harmonie à base de gris correspondant à la gravité de ses représentations, qui, dans leur élégance, semblent refléter quelque chose de l'école romaine. On peut citer de ces années également la Madone du Städel Inst. à Francfort (1519). Sa dernière œuvre, inachevée (selon Vasari), est le tableau d'autel exécuté pour la famille Da Scacco et destiné à S. Bernardino : Vierge en gloire avec six saints et la donatrice Caterina Scacco (auj. au Castel Vecchio de Vérone). Cavazzola fut aussi un bon portraitiste, suivant en cela les penchants de son maître Bonsignori, comme le montre l'admirable Portrait de Giovanni Emilio de' Megli (Dresde. Gg).
Cavedone (Giacomo)
ou Giacomo Cavedoni
Peintre italien (Sassuolo, prov. de Modène, 1577 – Bologne 1660).
Formé à l'école des Carrache, orienté vers la grande tradition vénitienne du XVIe s., il exerce son activité à Bologne entre 1600 et 1624, date à laquelle, victime d'une chute grave, il doit renoncer à peindre. Sa plus grande réalisation est la décoration de la chapelle Arrigoni à S. Paolo Maggiore (1611-1614), avec des fresques et des toiles (Adoration des bergers, Adoration des mages) d'une vibrante matière picturale. Avec la " pala " représentant la Vierge et les saints Alo et Petronio (1614, Bologne, P. N.), non seulement son œuvre, mais aussi la peinture bolonaise atteignent à un sommet exceptionnel. Dans cette œuvre, Cavedone sait admirablement mêler les apports de Véronèse, de Titien et de Caravage, dont il avait certainement vu les œuvres au cours d'un bref séjour à Rome en 1610.
Cazes (Pierre-Jacques)
Peintre français (Paris 1676 – id. 1754).
Élève de R.-A. Houasse et de Bon Boullogne, il fut reçu à l'Académie en 1703, y mena une carrière officielle, fut nommé directeur en 1743 et chancelier en 1746. Il participa au concours de la galerie d'Apollon du Louvre en 1727, exécuta de grandes commandes religieuses pour diverses églises de Paris et de Versailles (Saint Pierre ressuscitant Tabithe, Paris, église Saint-Germain-des-Prés ; esquisse au Louvre) et des tableaux d'histoire qui sont un bon exemple de la tradition académique issue de Le Brun et de La Fosse. Leur style résolument classique, mais dont les ombres noires font penser à Solimena (Jésus et les docteurs, 1725, musée de Rouen), s'oppose à l'élégance aimable de ses compositions mythologiques (Toilette de Vénus, Jugement de Pâris, Potsdam, Sans-Souci ; esquisses au musée d'Auxerre) et de ses scènes de genre (la Balançoire et Danse de villageois, peints pour le petit cabinet du roi à Versailles, 1732, Louvre).
Cazin (Jean-Charles)
Peintre français (Samer, Pas-de-Calais, 1841 – Le Lavandou 1901).
Élève préféré de Lecocq de Boisbaudran, il s'intéressa aussi bien à l'architecture et à la céramique qu'à la peinture, dont il essaya de rénover les anciennes méthodes à la cire. Il voyagea en Angleterre et en Hollande et se spécialisa dans les paysages de landes et de dunes, souvent animés de scènes empruntées aux deux Testaments (Agar et Ismaël, 1880, musée de Tours), qui connurent une grande popularité. Il termina au Panthéon les peintures que Puvis de Chavannes avait laissées inachevées à sa mort, en 1898. Il est bien représenté au musée d'Orsay (la Journée faite, 1888) et dans les musées de Tours, de Bormes-les-Mimosas et de Boulogne.
CD-ROM
Sigle de l'angl. compact disc read only memory, disque compact à mémoire morte.
Disque compact à mémoire morte. Disque compact à lecture laser, à grande capacité de mémoire, et qui stocke à la fois des textes, des images et des sons. Recomm. off. : disque optique compact. Abrév. : DOC. Le CD-ROM a trouvé de nombreuses applications dans le domaine de l'art et tout particulièrement de la peinture.
Ceccarelli (Naddo)
Peintre italien (Sienne, actif au milieu du XIVe s.).
Ce peintre est connu par 2 panneaux signés (Madone, Richmond, ancienne coll. Cook ; Ecce Homo, Vaduz, coll. Liechtenstein), dont le premier est daté de 1347, autour desquels la critique a regroupé un certain nombre de peintures (Madones, musée de Budapest ; Baltimore, W.A.G. ; Sienne, église S. Martino ; polyptyque à la P.N. de Sienne) dues au même artiste. Donnant à ses figures une élégance un peu raide, il fait preuve d'un raffinement technique et parfois d'une sensibilité qui le désignent comme l'un des bons suiveurs de Simone Martini, dans le sillage de Lippo Memmi. Il n'est pas impossible qu'il ait aussi travaillé à Avignon.