Ivanovic (Katarina)
Peintre yougoslave d'origine serbe (Szekesfehervar, Hongrie, 1811 – id. 1882).
Fille de colons serbes vivant en Hongrie, elle commença ses études chez Joseph Pezsky à Budapest, puis, aidée par la duchesse Czaky, entra à l'Académie de Vienne. Elle vécut et travailla à Belgrade en 1846-47 avant de se fixer dans sa ville natale. Elle fut le premier artiste serbe à séjourner à Paris après 1840. Célèbre par ses natures mortes (Raisins, Vigneron italien) mais surtout par ses portraits (Femme en costume serbe, Mes deux sœurs), elle y manifeste un tempérament artistique qu'on pourrait qualifier d'ingresque, comme en témoigne son Autoportrait, l'un des plus séduisants portraits serbes du XIXe s. Elle fut moins heureuse comme peintre de genre et d'histoire. Son art, marqué par le Biedermeier viennois, représente un jalon important dans l'évolution de la peinture serbe du XIXe s. ; par son sens du style, et sa vive sensibilité à la ligne pure et à la couleur, elle opère la transition entre le Classicisme et le Romantisme. Elle a légué toute son œuvre au M. N. de Belgrade.
Iverni (Jacques)
Peintre français (connu à Avignon à partir de 1411 – ? 1438).
Il n'est pratiquement connu aujourd'hui que par une seule œuvre, signée, le Triptyque de la Vierge à l'Enfant entre saint Étienne et sainte Lucie, peint v. 1425-1430 pour une famille piémontaise (Turin, Gal. Sabauda). Malgré des souvenirs siennois, il se montre surtout un adepte du style gothique international sous sa forme parisienne, dans l'élégance du dessin, la délicatesse du sentiment et le raffinement de la couleur. Cette manifestation tardive d'un style déjà en voie d'abandon ailleurs marque cependant le réveil de la peinture avignonnaise après les années de crise du Grand Schisme. On attribue aussi à Iverni une Annonciation avec des donateurs provenant d'Avignon (Dublin, N. G.).
ivoire
Matériau provenant des dents de certains animaux (tels que l'éléphant, le narval), employé comme support d'œuvres de petites dimensions en sculpture et en peinture.
L'ivoire est utilisé dès la préhistoire. Travaillé au Moyen Âge par les peintres, les imagiers, les fabricants de dés et de tablettes à écrire, les peigniers, il a été, à partir du XVIe s., l'un des supports préférés des peintres miniaturistes (voir MINIATURE). L'ivoire joue un rôle important dans le résultat pictural obtenu : il transparaît sous les couches de peinture et permet la réalisation d'œuvres très délicates, peintes à petits points ou à petits traits, à l'huile ou à l'aquarelle.
Ces œuvres, représentant des portraits intimes faciles à transporter à cause de leurs petites dimensions, souvent en forme de médaillon, ont été désignées sous le terme de miniatures, ainsi que les scènes de genre décorant les dessus des boîtes et les tabatières.