Vermeer (Jan Van der Meer) , dit le Vieux, ou Vermeer de Haarlem
Peintre néerlandais (Haarlem 1628 – id. 1691).
Très célèbre au XVIIe s., il a peint des marines, des scènes de batailles et surtout de larges paysages dans le goût de Philips de Koninck et de Jacob Van Ruisdael ; Vue de Haarlem (Haarlem, musée Frans-Hals), les Blanchisseries d'Overveen (1675, Louvre), Paysage orageux (Munich. Alte Pin.), Paysage de dunes (musée de Strasbourg).
Son fils Jan Van der Meer, dit le Jeune (Haarlem, 1656 – id. 1705) , fut également peintre de paysages dans le goût d'Adriaen Van de Velde : Moutons et chèvres sous l'ombrage (musée de Rouen), Paysage italien (1685, Rotterdam. B.V.B.), Barend (Haarlem v. 1659 – id. entre 1690 et 1702) , frère du précédent, est cité en 1681 dans la gilde de Saint-Luc de Haarlem ; il ne peignit que des Natures mortes (1689, Vienne, K. M. ; La Haye, musée Bredius), proches de celles de Juriaen Van Streeck et de Kalf.
Vermeiren (Didier)
Artiste belge (Bruxelles 1951).
Sa première exposition personnelle a lieu en 1974 à la galerie Delta à Bruxelles. Vermeiren interroge la sculpture et revalorise le socle en tant qu'élément autonome et dynamique. En 1980, il expose à Gand et intitule son installation, en jouant sur l'ambiguïté de son travail, Sculpture de socle. Il place aussi des gaines de marbre destinées à recevoir des statues, tête-bêche l'une sur l'autre (Sculpture 1982, coll. F. R. A. C. de Bourgogne), ou dispose un socle et son double renversé (le Baiser, 1984). L'espace formé par ces socles se dilate ou se rétrécit au rythme proposé par les découpes des bases ou des sommets qui se répondent symétriquement. Dans une autre pièce, il intercale entre les deux socles une plaque d'acier inoxydable qui joue un second rôle de miroir et vient troubler les cartes par ses reflets extérieurs (Sans titre, 1985). Depuis 1986, Vermeiren crée des " Sculptures-cages " où il joue sur l'ouverture d'un ou de plusieurs côtés, les cages étant posées sur ou dans le socle (Sans titre, 1989). Une exposition lui a été consacrée (Paris, G. N. du Jeu de Paume) en 1995.
Vermeulen (Jan)
Peintre néerlandais (Haarlem, seconde moitié du XVIIe s.).
Ses natures mortes signées J. V. Meulun (Mauritshuis) ou monogrammées I. V. M. (Copenhague, S. M. f. K.) permirent d'identifier leur auteur au Vermeulen résidant à Haarlem en 1657 et mentionné dans les archives de cette ville comme peintre de natures mortes et de vanités. Les compositions de Vermeulen, souvent décentrées et construites sur une oblique, groupent les objets sur un coin de table.
L'artiste partage la prédilection de Vincent L. Van de Vinne pour les sabliers symboliques, les globes, les crânes, les livres et les instruments de musique ainsi que pour les accessoires, colonnes et rideaux. La gamme ocrée ou brune de Vermeulen, la lumière intense de sa Nature morte du musée de Prague se rapprochent de celles d'Edwaert Collyer ou de Matthias Withoos, peintres de vanités à Leyde et successeurs de G. Dou.
Vermeyen (Jan Cornelisz)
Peintre, graveur, ingénieur et architecte flamand (Bewerjik-lez-Haarlem 1500 –Bruxelles 1559).
Peintre de sujets religieux et de portraits, il se forma dans l'entourage de Scorel et de Gossaert, qu'il a peut-être connu à Utrecht et dont il a pu voir des œuvres à Malines, à la cour de sa protectrice Marguerite d'Autriche. À la mort de celle-ci, en 1530, Marie de Hongrie, qui lui succéda, le prit à son service, et l'artiste alla à Augsbourg exécuter les portraits de la famille impériale. En 1535, il suivit Charles Quint en Espagne, puis en Tunisie, d'où il rapporta des dessins qu'il utilisa plus tard pour les cartons de tapisserie commandés par Marie de Hongrie (1546-1547). En 1539, il se trouvait à nouveau en Espagne, en 1540, il dessina la Soumission de Gand par Charles Quint. Vers 1550, il s'associa avec Scorel pour entreprendre l'assèchement de la Zype. Chargé de commandes officielles, travaillant pour des abbayes comme Saint-Vaast d'Arras, il resta à Bruxelles jusqu'à sa mort. Parti de l'art de Scorel, encore sensible dans la Sainte Famille du musée Frans Hals de Haarlem, il accentua toujours davantage, sous l'influence de Lucas de Leyde et peut-être de Hemessen, la monumentalité des formes et la plasticité des volumes par des contrastes heurtés d'ombre et de lumière (Les noces de Cana, v. 1530, Amsterdam, Rijksmuseum). Dans les cartons pour la Prise de Tunis, dont 10 se trouvent au K. M. de Vienne et pour lesquels il eut probablement recours à de nombreux aides, le sens décoratif l'emporte sur la vigueur, qualité qui caractérise ses meilleurs portraits (Erard de la Marck, prince-évêque de Liège, v. 1530 Amsterdam, Rijksmuseum, le Cardinal Carondelet, Metropolitan Museum ; Portrait d'homme, Vienne, Akademie ; Florence, Pitti ; Londres, N. G. ; musée de Bordeaux).
vermillon
Pigment minéral artificiel et d'un rouge éclatant, constitué essentiellement par du sulfure rouge de mercure.
Le vermillon remplace en peinture le minerai de mercure des anciens, appelé cinabre. Sa préparation fut connue très tôt en Chine et probablement transmise en Occident par les Arabes (VIIIe s.). Le vermillon fut un des pigments les plus employés depuis le Moyen Âge. Au XVIIIe s., les Allemands mirent au point un nouveau procédé de sa fabrication, qu'on qualifie de " procédé par voie humide ", par opposition à la méthode chinoise, dite " par voie sèche ". Les Chinois combinaient le mercure et le soufre en fusion en les chauffant ; les Allemands obtenaient du sulfure de mercure en mélangeant ces deux éléments dans de l'eau. Quelle que soit la technique de fabrication, le vermillon est sensiblement le même.
C'est un pigment très opaque et très couvrant dans l'huile. Il possède un haut indice de réfraction, mais il n'est pas très stable s'il n'est pas protégé par un vernis, de la cire ou un verre. Dans de mauvaises conditions, il a tendance à noircir, ce qui explique que, depuis 1920, les artistes lui ont préféré le rouge de cadmium.
Vernay (Francis Miel, dit François)
Peintre français (Lyon 1821 – id. 1896).
Il fut d'abord dessinateur dans une fabrique de soierie, puis se consacra à la peinture. Solitaire et méconnu de son temps, il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus brillants représentants de l'école lyonnaise. Paysagiste, il témoigna d'une grande audace technique et d'une vision personnelle de la nature (série d'études au musée de Bagnols-sur-Cèze). Peintre de natures mortes de fleurs et de fruits (Louvre, musées de Lyon et de Bourg-en-Bresse), il usa, dans une construction solide, d'une grande richesse de pâte, de coloris éclatants et parfois heurtes qui confèrent à son œuvre une modernité très en avance sur son époque.