Finch (Alfred William, dit Willy)
Peintre belge d'origine anglaise (Bruxelles 1854 – Helsinki 1930).
Il se forma à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles, où il connut Ensor. Il fut en 1884 l'un des fondateurs du groupe des Vingt et participa à l'introduction du Néo-Impressionnisme en Belgique. À Londres en 1886, il rencontra Whistler, mais ce fut la connaissance de Seurat en 1887 qui eut un effet décisif sur son art. En 1890, Finch devint décorateur sur faïence dans une usine de La Louvière, puis s'intéressa à la céramique. Il fut appelé en 1897 à diriger une usine de céramique près d'Helsinki et ne revint à la peinture qu'en 1905, exécutant des paysages finlandais dans une facture néo-impressionniste qui influença la jeune école finlandaise. Professeur à l'École des arts décoratifs d'Helsinki, Finch fonda en 1912, avec Enckell et le critique Frosterus, le groupe Septem, qui chercha à nouer des relations plus étroites avec la France.
Parmi les peintures pointillistes de l'artiste, on peut citer celles qui sont aujourd'hui conservées en Belgique au musée d'Ixelles (les Meules, 1889) et surtout au musée de Tournai (Effet de neige, Barques échouées sur la grève) et en Finlande, à l'Athenaeum d'Helsinki (Course de chevaux à Ostende, 1888 ; Verger à La Louvière, 1890-91 ; les Falaises de Douvres, 1891-92).
Finoglio (Paolo)
Peintre italien (Orta di Atella 1590 – Conversano 1645).
Influencé par Caracciolo, puis par Stanzione et Artemisia Gentileschi, il pratique comme beaucoup de Napolitains de son temps un Caravagisme teinté d'académisme. Parmi ses œuvres conservées dans les églises de Naples et des Pouilles, on peut signaler l'Immaculée de l'église S. Lorenzo Maggiore de Naples, des toiles et des fresques dans la salle capitulaire de S. Martino de Naples et une série de peintures religieuses à Conversano (église S. Angelo, église SS. Côme et Damien), où l'artiste finit sa carrière.
Finsonius (Ludovicus)
ou Louis Finson
Peintre flamand (Bruges 1570/1575 – Amsterdam v. 1617).
Il partit pour l'Italie vers 1600 et semble être l'un des premiers peintres flamands à avoir suivi Caravage dont il s'inspire directement (Résurrection du Sauveur, 1610, Aix-en-Provence, église Saint-Jean-de-Malte), copie les œuvres (Madeleine repentante, 1613, musée de Marseille), ou bien encore imite les effets (Samson et Dalila, id. ; Décollation de saint Jean-Baptiste, Brunswick, Herzog Anton Ulrich-Museum).
Dès 1609, il est sans doute installé en Provence, où l'on pense qu'il dut passer, à Aix, plusieurs années, excepté un voyage à Naples en 1612, qu'attesterait une Annonciation (Avignon, coll. Aubanel ; autre exemplaire à Naples, Capodimonte) datée " Neapoli anno 1612 ". De retour à Aix en 1613, il exécute divers portraits (musées d'Aix et de Marseille) et reçoit commande, pour la cathédrale, de l'Incrédulité de saint Thomas ; il peint encore pour Saint-Trophime d'Arles, en 1614, le Martyre de saint Étienne et l'Adoration des mages. Sa présence est attestée à Paris en 1615 ; c'est cette date que porte la grande Circoncision de Poitiers (chapelle du lycée, autre version à Paris, église Saint-Nicolas-des-Champs) exempte de certains archaïsmes qui ailleurs rappellent l'origine flamande de l'artiste. La collaboration à ses œuvres du Néerlandais Martin Faber reste un sujet de discussion. Finson s'occupa également du commerce d'œuvres d'art ; il posséda, avec le marchand amsterdamois Abraham Vinck, deux Caravage.
Fiorenzo di Lorenzo
Peintre italien (Pérouse 1440 ? – id. av. 1525).
Les œuvres de Fiorenzo di Lorenzo, relativement secondaires du point de vue esthétique, illustrent bien l'évolution de la culture ombrienne à la fin du XVe s. À ses débuts, l'artiste est proche des peintres de Pérouse Bonfigli et Caporali, qui furent sans doute ses maîtres ; une œuvre comme sa Madone avec saints Mustiola, Pierre, André et François (Pérouse, G. N.) dérive encore de l'exemple de Fra Angelico, dont Bonfigli et Caporali furent l'écho. Peu après 1470, le style de Fiorenzo di Lorenzo reflète d'autres influences, celles de Girolamo da Cremona et de Liberale da Verona et celle de la production de jeunesse de Pérugin, influencé par Verrocchio. De Liberale et Girolamo découlent, pour l'invention comme pour la matière métallique, des œuvres comme la Madone aux anges (Pérouse, G. N.) et les 2 versions de Saint Sébastien (id. ; Rome, Gal. Doria Pamphili). Dans l'Adoration des bergers (Pérouse, G. N.), Fiorenzo semble au contraire se rallier au Classicisme de Pérugin (v. 1480). Après 1480, le peintre subit l'influence ombrienne du Maître de l'Annonciation Gardner (Pier Matteo d'Amelia) et celle d'Antoniazzo Romano, comme en témoignent la Vierge en gloire avec saint Pierre et saint Paul, de 1487 (id.), et le triptyque de la N. G. de Londres. Dans des œuvres plus tardives, comme le Retable pour l'église S. Maria Nuova, de 1487-1493 (Pérouse, G. N.), apparaît une forte influence de Pinturicchio. Nous ne savons rien des vingt-cinq dernières années de la vie de l'artiste.
Fisches (Isaac) , dit l'Ancien
Peintre allemand .
On ne sait rien de sa formation. Il est vraisemblablement le peintre protestant appelé Isaaco Fischer dont l'activité est attestée dans le Frioul de 1650 à 1674. Il s'installe à Augsbourg où il est nommé maître. Il peint des tableaux pour les églises de la ville et de nombreux portraits de notables (l'Orfèvre Christoph von Rad, 1697/1701, Augsbourg, Staatsgalerie) dont beaucoup furent gravés par son fils Isaac le Jeune (Augsbourg 1677 - id. 1705) . Il pratique aussi l'allégorie (Allégorie d'une mort édifiante, 1688, Augsbourg, id.) et la peinture d'histoire (Alexandre devant la dépouille de Darius, v. 1685, Nuremberg ; Alexandre et l'épouse de Darius, v. 1685, Ludwigsburg Städtisches Museum), où il se place dans le droit fil de la tradition instaurée à Augsbourg par Schönfeld, sans toutefois l'originalité ni la puissance créatrice du maître. On compte parmi ses élèves G. P. Rugendas, Tobias Laub et Georg Kilian, qui grava son portrait.