Fiasella (Domenico) , dit il Sarzana
Peintre italien (Sarzana 1589 – Gênes 1669).
Après être passé dans l'école des maniéristes tardifs Lomi et Paggi, à Gênes, Fiasella se rendit, encore jeune, à Rome, où il resta près de dix ans, jusqu'en 1616. Il y travailla chez Passignano et le Cavalier d'Arpin ; mais ce fut davantage l'art de Caravage que le Maniérisme qui l'impressionna (Résurrection du fils de Naïn et Guérison de l'aveugle, Sarasota, Floride, Ringling Museum). De retour à Gênes, il y devint ainsi le principal propagateur du Caravagisme. Prisé par la haute bourgeoisie ligure, restant à Gênes jusqu'à sa mort, à part un bref séjour à la cour de Mantoue en 1635, il peignit de nombreuses œuvres pour les églises et les palais (fresques de l'Histoire d'Esther au palais Lomellini-Patrone) génois.
Samson et Dalila et la Mort d'Ezéchiel (Gênes, Gal. di Palazzo Bianco) ou la Charité de saint Thomas de Villeneuve (Gênes, Nostra Signora della Consolazione) montrent un Caravagisme nuancé, non sans rapport avec l'art d'Orazio Gentileschi (à Gênes en 1621-1623) et ouvert aux autres tendances contemporaines. Ce style sera repris par de nombreux élèves : Francesco Merani, G. B. Casoni et Francesco Gentileschi, fils d'Orazio.
Fielding
Famille de peintres et de graveurs britanniques.





Figari (Pedro)
Artiste uruguayen (Montevideo 1861 –id. 1938).
Avocat de profession, Figari s'intéresse dès 1890 à la peinture ; en 1912, il publie Arte, estetica, idéa. Il faut attendre 1921 et son installation à Buenos Aires, où il fonde une société pour la défense de l'art moderne, pour que débute sa carrière de peintre qui le mènera à Paris entre 1925 et 1933. N'adhérant à aucun mouvement d'avant-garde, Figari (qui ne date jamais ses toiles) peint dans un style léger influencé par les Nabis (Bonnard et Vuillard) des scènes modernes ou passées de la vie sud-américaine qui ont aussi valeur de " documents ", selon le souhait de l'artiste (Creole Dance, New York, M. O. M. A.). Une rétrospective a été organisée à Paris (pavillon des Arts) en 1992.
Figueiredo (Cristóvão de)
Peintre portugais (actif de 1515 à 1543).
Il est la personnalité la plus forte de ceux qui travaillèrent dans l'atelier de Jorge Afonso. Cité comme inspecteur des Peintures en 1515, il fut le collaborateur de Gregorio Lopes et de Garcia Fernandes à la Cour de justice de Lisbonne (Relação), sous la direction de Francisco Henriques. Il exécute entre 1522 et 1530 le retable principal de S. Cruz de Coimbra, commandé par don Manuel. Comme peintre de la cour du frère de Jean III, le cardinal-infant Alphonse, Figueiredo fut appelé à peindre trois autels au monastère de Ferreirim (Lamego, 1533-34), auxquels participèrent également Gregorio Lopes et Garcia Fernandes. L'association de ces 3 artistes (appelés aussi Maîtres de Ferreirim) a rendu difficile la distinction de leurs rôles et de leurs personnalités respectives, du moins pendant la première partie de leur carrière. On reconnaît cependant, dans la Mise au tombeau (v. 1529-30, Lisbonne, M. A. A.), qui fut peut-être le panneau central du maître-autel de S. Cruz, la plus typique expression du style " viril " de Figueiredo, très différent du Maniérisme élégant de Lopes. L'Ecce Homo (Coimbra, S. Cruz) et les Martyres de saint André et de saint Hippolyte (Lisbonne, M. A. A.) comptent parmi les œuvres les plus sûrement attribuées à Figueiredo.
Le Calvaire (v. 1532-1535 [ ?], S. Cruz de Coimbra) illustre la prédilection du maître pour les thèmes de la Passion et du Calvaire, en même temps qu'il traduit une évolution, parallèle à celle de ses contemporains, vers une tension formelle et un expressionnisme accentués. Évolution dont on peut juger rétrospectivement l'importance si l'on considère que, dix ans plus tôt, Cristovão de Figueiredo a dû contribuer de façon essentielle à l'œuvre dirigée, ou du moins inspirée, par Jorge Afonso : Retable de l'église du Jesu (v. 1520, musée de Setúbal), Retable de S. Bento (v. 1528, Lisbonne, M. A. A.).
Du Calvaire de Setúbal à celui de Coimbra, les œuvres, parfois discutées, qui lui sont attribuées ont en commun une forte unité de composition ainsi que des expressions dramatiques qui constituent les caractères essentiels du style de Cristovão de Figueiredo. Elles manifestent, en outre, des qualités de dessinateur et de coloriste qui le distinguent de ses compagnons du grand atelier de Lisbonne, sur lesquels sa supériorité est évidente.