boiseries peintes (suite)
Le XIXe siècle
Si les boiseries restent à l'honneur après la Révolution, elles cèdent progressivement la place au stuc, une mode qui vient d'Italie, et au papier peint, qui acquiert ses lettres de noblesse au début du XIXe s. avec les " panoramiques ". Le décor des lambris suit le goût général pour l'Antiquité, pour des motifs isolés au centre d'un panneau dans un encadrement discret : losanges, figures dansantes, allégories, motifs pompéiens, encadrés de frises légères. La polychromie reste en vogue, à l'hôtel Bourienne à Paris par exemple, mais le camaïeu domine à côté de teintes nouvelles qui évoquent les préoccupations archéologiques et politiques : brun étrusque, terre d'Égypte. Les boiseries peintes sont pratiquement absentes des murs des palais impériaux et des demeures privées, supplantées par des panneaux de tissu et de papier de tenture ; le décor peint se limite généralement aux vantaux des portes et aux bas lambris. Si l'art des lambris peints réapparaît dans le courant du XIXe s. à l'occasion des retours successifs aux styles du passé, il s'épuise dans ces pastiches, et sa défaveur dure encore.