marines (suite)
La mer et les impressionnistes
C'est un phénomène météorologique — lever de soleil, montée d'un orage, rouleaux de brumes envahissant le ciel — qui intéresse les impressionnistes. Cette ultime transposition, préparée par Turner et qui amène les peintres à fixer, comme disait Baudelaire, " des états de l'atmosphère selon le lieu, l'heure et le vent ", s'accomplit grâce à un Néerlandais, d'ailleurs élève d'Isabey, Jongkind, et au peintre que Corot appelait " le roi des ciels ", Eugène Boudin. Après ce dernier, Claude Monet saura trouver dans le spectacle de la mer le prétexte d'innombrables variations sur le thème de l'eau. Manet, lui, préférera représenter l'animation des ports ou la détente sur la plage.
Le XXe siècle
Puis les effets d'atmosphère se diluent en brumes irrisées avec Signac, Seurat et les néo-impressionnistes. Viennent les Fauves, qui exaltent ou suggèrent le bleu de la mer par les accents jaunes des voiles, les mâts rouges, les drapeaux tricolores. Marquet opte ensuite pour des fluidités d'aquarelle, Dufy pour d'amusants coloriages. La mer participe aux incantations surréalistes d'un Magritte par exemple. Elle fascine Permeke ou Nicolas de Staël.