musicien français (Lisieux 1930 - Cergy-Pontoise 1984).

Passionné de recherche, inventeur de structures sonores proches de l'avant-garde, il a été très vite sollicité par le cinéma au point de devenir, dans les années 60, un des musiciens les plus recherchés de metteurs en scène comme Roger Vadim (le Repos du guerrier, 1962 ; la Ronde, 1964 ; Don Juan 73, 1972), Henri Verneuil (Un singe en hiver, 1962 ; Mélodie en sous-sol, 1963), Georges Lautner et Jacques Deray. Il est très éclectique, de ses débuts sous le signe de Mauriac (le Pain vivant de Jean Mouselle, 1954) à la série des Angélique. Il a mis en musique les chansons de Françoise Sagan, et Jean Yanne ne peut se passer de lui (Tout le monde il est beau..., 1972 ; Moi y'en a vouloir des sous, 1973 ; les Chinois à Paris, 1974). On le retrouve également au générique de Belle de jour (1967), de Luis Buñuel : il est décidément difficile à situer.

On appelle magnétoscope l'appareil destiné à l'enregistrement des images vidéo sur bande magnétique, et à la lecture des bandes ainsi enregistrées. Le magnétoscope est donc à l'image ce que le magnétophone est au son.

Principe du magnétoscope.

Si le principe du magnétoscope est le même que celui du magnétophone, la réalisation mécanique des équipements est fondamentalement différente en raison de la bande passante beaucoup plus étendue en vidéo, de l'ordre de 5 MHz (millions de Hertz), qu'en audio, inférieure à 20 kHz (milliers de Hertz).

Grands principes. Pour accroître la bande passante d'un enregistreur magnétique, il est possible d'agir sur deux éléments qui sont la vitesse de défilement de la bande magnétique par rapport à la tête d'enregistrement ou de lecture ainsi que sur les caractéristiques de la bande magnétique qui sert de support pour l'enregistrement des informations. Pour augmenter la vitesse relative tête/bande, les têtes des magnétoscopes sont montées sur un tambour tournant autour duquel vient s'enrouler la bande. Les bandes magnétiques vidéo son comportent des grains d'oxyde de fer de dimensions inférieures aux bandes audio analogiques dont la structure a été modifiée pour donner aux bandes une rémanence élevée. Les premiers magnétoscopes (noir et blanc) ont été réalisés par la firme américaine Ampex dans les années 50. La bande magnétique utilisée avait une largeur de 2 pouces (50,4 mm) et était conditionnée en bobines.

C'est grâce à ces premiers appareils Ampex que le magnétoscope entra en usage. (D'où ampexer, syn. d'enregistrer sur bande magnétique, s'agissant d'images.) C'est sur ce même principe de fonctionnement (têtes tournantes) que les magnétoscopes analogiques professionnels et grand public sont toujours réalisés. Il existe de nombreux formats de magnétoscopes. Ils sont généralement caractérisés par la largeur des bandes magnétiques et le format d'enregistrement. On trouve des magnétoscopes analogiques 1 pouce, ¾ de pouce, type u'matic, ½ pouce VHS, 8 mm...

Magnétoscopes numériques.

Progressivement depuis les années 80, les magnétoscopes analogiques laissent la place aux magnétoscopes numériques. Réservés aux professionnels dans un premier temps, notamment avec le format beta numérique, les caméscopes (association d'une caméra vidéo et d'un magnétoscope) grand public sont devenus progressivement numériques et ont vu leurs performances s'accroître notablement en même temps que leur volume se réduisait tout autant. Ces magnétoscopes numériques fonctionnent toujours sur le même principe que les magnétoscopes analogiques mais n'enregistrent qu'une suite d'impulsions (zéro ou un) constituant le signal numérique. Aujourd'hui, la grande majorité des émissions diffusées en télévision proviennent d'enregistrements numériques, sur bandes magnétiques et progressivement sur supports informatiques (disques durs ou magnéto-optiques) montés en serveur.

À la prise de vues, les magnétoscopes permettent un visionnement immédiat de la prise ce qui représente un gros avantage par rapport au cinéma. Si pour les reportages journalistiques, le magnétoscope a totalement remplacé le film 16 mm des actualités télévisées, de nombreuses fictions destinées à être seulement diffusées en télévision sont encore tournées en film Super 16 en Europe et souvent en 35 mm aux États-Unis.

Magnétoscopes haute définition.

Depuis le milieu des années 90, des magnétoscopes numériques ont fait leur apparition permettant, associés à des caméras numériques haute définition, des résolutions de plus de 1 000 lignes de 1 250 pixels chacune. Un tel format devient compatible avec le film cinématographique 35 mm et est utilisé à la prise de vues notamment pour les effets spéciaux. Le magnétoscope haute définition qui peut permettre de diffuser, en numérique, dans des salles de cinéma, sur grand écran, n'est pas utilisé pour des raisons d'exploitation (fiabilité des bandes, coût). On lui préfère des serveurs numériques où le programme est stocké sur des systèmes informatiques (disques durs).

Le principe mis en œuvre ( NUMÉRIQUE) permet de conserver toute leur qualité aux images enregistrées. De plus, cette qualité ne se dégrade pratiquement pas au cours des générations successives, ce qui est loin d'être le cas en analogique.

Emploi des magnétoscopes pour le montage.

Le montage à partir de bandes vidéo a été couramment pratiqué. Les programmes vidéo, comme les programmes films sont maintenant montés « en virtuel » par des techniques numériques ( MONTAGE).