REPIQUAGE. (suite)
Au repiquage, lorsque l'on reporte sur bande magnétique perforée le son de la bande lisse, on procède en sens inverse. Un dispositif électronique de régulation agit de telle façon qu'il y ait proportionnalité rigoureuse entre : d'une part, la vitesse de défilement de la bande perforée, d'autre part, la fréquence de ce qu'on « lit » sur la piste « fréquence pilote » de la bande lisse. La bande perforée son et le film image sont « superposables ». Le système fonctionne bien, à condition que la vitesse de la caméra soit parfaitement régulée car les variations de vitesse de la caméra sont reportées sur la bande perforée son.
Fréquence pilote.
Initialement, la fréquence pilote était délivrée par un générateur ad hoc lié au moteur de la caméra. Cette méthode imposait de relier la caméra au magnétophone par un câble. Avec les progrès de l'électronique, il était possible de synchroniser individuellement caméra et magnétophone par un quartz avec une très grande précision et sans câble de liaison, la fréquence pilote étant synchronisée sur la fréquence de ce quartz.
Son numérique.
Le remplacement des magnétophones à bande 6,25 par des enregistreurs numériques a simplifié la situation côté son puisque ces machines, qui sont en fait une sorte de magnétoscopes, sont, par leur principe même, parfaitement synchronisés par rapport à un quartz. La synchronisation de la caméra continue de se faire à partir d'un quartz. Le repiquage se fait sans aucun équipement supplémentaire de synchronisation, sur des systèmes de montage virtuel, sur station de traitement audionumérique ou sur des enregistreurs numériques, selon la nature des travaux de post-production son. Ces enregistreurs numériques ont fait disparaître en grande partie les bandes perforées de la post-production son.
La claquette.
Pour que le son de la bande magnétique perforée soit synchrone à l'image, il ne suffit pas que les deux bandes défilent à la même vitesse ; il faut encore qu'elles démarrent en même temps. La claquette ou clap est un petit panneau de bois, doté d'une planchette articulée, sur lequel sont inscrites diverses indications : titre du film, numéros du plan, de la prise, etc. Une fois caméra et magnétophone mis en marche, le « clapman » présente la claquette devant la caméra pendant qu'il lit à voix haute les indications, après quoi il claque sèchement la planchette contre le panneau. L'image et le son du claquement sont facilement repérables sur la bande film et sur la bande son (elles-mêmes repérables grâce aux indications de la claquette) : il suffit de les amener en regard sur la table de montage.
Les caméras modernes de reportage comportent souvent une claquette automatique : la lumière d'une petite lampe incorporée voile quelques images du film pendant qu'est émis un bourdonnement caractéristique enregistré par le magnétophone. Comme précédemment, cela permet de repérer le départ du son et de l'image.
Synchronisation par code temporel.
La normalisation de ces informations permet, à partir de codes représentant l'heure du tournage, d'identifier chaque image du film. Un code de même nature est enregistré sous forme numérique sur la bande image et sur la bande son à partir d'horloges synchronisées et montées sur chacun des équipements.
Au repiquage, ces codes apparaissent en clair sur les équipements et il devient possible de synchroniser plusieurs bandes sans utiliser le « clap » de départ.
Ces systèmes se sont généralisés en vidéo ; une version simplifiée existe également sur les Caméscopes grand public.
Ils permettent en particulier de synchroniser entre eux plusieurs magnétophones analogiques ou numériques utilisant de la bande lisse. De tels systèmes sont couramment employés en prise de son ou en mixage.
C'est à partir de tels signaux que sont synchronisés les systèmes de montage virtuel.