Pièce mobile, portant les griffes, animée d'un mouvement cyclique par la rotation de la came. ( CAMÉRA.)

actrice allemande (Magdebourg 1890 - Berlin 1960).

Engagée par le producteur Oskar Messter, elle apparaît pour la première fois à l'écran en 1907 dans Meissner Porzellan, aux côtés de son père Franz Porten et de sa sœur Rosa. Elle est la principale actrice des productions Messter et tourne de très nombreux films sous la direction de son père, d'Adolf Gärtner, de Rudolf Biebrach et de Kurt Stark (son premier mari, mort au front en 1916). Pendant la guerre, elle est la vedette la plus populaire du cinéma allemand, une sorte de Mary Pickford sportive, à la fois « sentimentale et brutale » (G. Sadoul). Elle se maintient au premier rang dans les années 20, avec des films tels que Rose Bernd (A. Halm, 1919), Anne de Boleyn (E. Lubitsch, 1920), Kohlhiesels Töchter (id., id.), la Vallée des aigles (E. A. Dupont, 1921), Escalier de service — dont elle est la productrice (Leopold Jessner et Paul Leni, id.) —, Baruch (Dupont, 1924) ou I. N. R. I. (R. Wiene, id.). Après le succès de Maternité (Mutter und Kind, C. Froelich, id.), elle crée avec ce dernier une société de production pour laquelle elle tourne de nombreux drames et mélodrames. Aux débuts du parlant, elle perd une partie de son audience malgré les nouvelles versions de ses grands succès Kohlhiesels Töchter par Hans Behrendt (1930) ou Maternité par Hans Steinhoff (1933) et quelques nouveaux films de Froelich (la Reine Louise, 1931). Quand Hitler prend le pouvoir, on ne lui confie que de rares rôles secondaires (les Comédiens, Pabst, 1941), car on ne lui pardonne pas d'avoir épousé un juif. Ses efforts pour revenir au premier plan après la Seconde Guerre mondiale resteront vains, et c'est à Berlin-Est qu'elle trouve ses deux derniers grands rôles : Mademoiselle de Scudery (Eugen York, 1954) et Carola Lamberti (Hans Müller, 1955).

compositeur et auteur de chansons américain (Peru, Ind., 1892 - Santa Monica, Ca., 1964).

Auteur de quelques-uns des musicals les plus célèbres de l'histoire du théâtre américain (Gay Divorcee, 1932 ; Jubilee, 1935 ; Red, Hot and Blue, 1936 ; Du Barry Was a Lady, 1939 ; Panama Hattie, 1940 ; Let's Face It, 1941 ; Kiss Me Kate, 1948 ; Can-Can, 1953 et Silk Stockings, 1955) interprétés par des acteurs aussi prestigieux que Fred Astaire et Ethel Merman, ce milliardaire qui incarne sans doute mieux que quiconque le luxe, la légèreté et la sophistication a la chance (et parfois la provoque) de travailler pendant l'âge d'or de la comédie musicale au cinéma et de voir certains de ses succès portés à l'écran par des cinéastes talentueux (la Joyeuse Divorcée, M. Sandrich, 1934 ; La Du Barry était une dame, R. Del Ruth, 1943 ; Embrasse-moi, chérie, G. Sidney, 1953 ; la Belle de Moscou, R. Mamoulian, 1957 ; Can-Can, W. Lang, 1960). Parmi les autres films où l'on retrouve ses chansons les plus connues, il faut citer : L'amiral mène la danse (Del Ruth, 1936), Rosalie (W. Van Dyke, 1937), le Pirate (V. Minnelli, 1948), Haute Société (Ch. Walters, 1957) et les Girls (G. Cukor, id.). La chanson Night and Day (de la Joyeuse Divorcée) donna son titre au film homonyme de Michael Curtiz, qui était une biographie romancée de Cole Porter (interprété par Cary Grant).

cinéaste américain (Connellsville, Pa., 1869 - New York, N. Y., 1941).

Après avoir rempli toutes sortes d'emplois, il travaille comme projectionniste (avec un projecto-scope) puis se lance dans les affaires en perfectionnant un nouveau projecteur, tout en continuant à photographier pour son plaisir. C'est vers 1900, après avoir été ruiné par un incendie, qu'il commence à réaliser des films pour Edison. Il expérimente de nombreuses nouveautés techniques : la Vie d'un pompier américain (The Life of an American Fireman, 1903) est peut-être le premier film américain à « scénario » avec une première tentative de découpage narratif ; l'Attaque du Grand Rapide (The Great Train Robbery, id., avec l'acteur G. M. Anderson, dit « Broncho Billy »), ancêtre du western (et du film policier), offre une structure déjà plus complexe (panoramique, gros plan, etc.) et ouvre la voie à la simultanéité des scènes d'action. Grâce à lui, le vocabulaire cinématographique s'enrichit et il permettra quelques années plus tard à Griffith — qu'il avait engagé comme acteur dans Rescued From an Eagle's Nest (1907) — de parfaire les bases de l'écriture du 7^e art. Il s'aventure aussi dans le domaine des trucages et de l'animation (The Teddy Bears, 1907). Il quitte Edison en 1909, se met à son compte, fonde la Rex Film (1911) puis rejoint la Famous Players. C'est pour cette société qu'il dirige notamment Tess of the Storm Country (1914) et The Eternal City (1915), film à grand spectacle et à thématique religieuse entrepris à la même époque que Naissance d'une nation. Il poursuivait certaines recherches concernant la couleur et le relief quand le krach de Wall Street le ruina. Il mourut dans l'oubli.

acteur britannique (Halifax 1903 - Saint Veep 1969).

Il débute à la scène vers le milieu des années 20 et au cinéma dix ans plus tard. Son physique hautain l'a limité à des emplois de roués à la langue acérée et aux desseins souvent sordides, dont il s'est d'ailleurs acquitté plus qu'honorablement. Acteur fétiche de Michael Powell (49^e parallèle, 1941 ; Un de nos avions n'est pas rentré, 1942) et Anthony Asquith (Plongée à l'aube, 1943), il s'impose dans le Sorcier noir (Men of Two Worlds, T. Dickinson, 1946), Recherché pour meurtre (Wanted for Murder, Lawrence Huntington, id.) et en aristocrate esthète et raffiné dans l'Étrange Rendez-vous (T. Young, 1948). Après la Boîte magique (J. Boulting, 1951), sa carrière semble reposer sur des stéréotypes mais il obtiendra encore dans les années 60 plusieurs rôles remarqués dans des films comme la Lame nue (M. Anderson, 1961), Freud, passions secrètes (J. Huston, 1962), Le chat croque les diamants (B. Forbes, 1968).