L'image se forme, lors du développement, là où la couche sensible a été « impressionnée » par de la lumière. Un film est qualifié de rapide s'il suffit d'une faible quantité de lumière (ou d'une exposition « rapide » à la lumière) pour obtenir une image satisfaisante. Dans le cas contraire, il est qualifié de lent.
Au lieu de rapidité des films, on parle souvent de « sensibilité », un film rapide étant alors qualifié de « sensible ». Il vaut mieux réserver sensibilité pour décrire la façon dont les couches sensibles réagissent en fonction de la longueur d'onde de la lumière qui les frappe : les films noir et blanc sont par exemple un peu plus sensibles au vert et au bleu qu'au rouge.
Indices d'exposition.
Également appelé par les professionnels EI (Exposure index). Divers indices d'exposition, également appelés indices de rapidité, ou indices de pose, ont été imaginés pour repérer la rapidité des films. En pratique, aujourd'hui, on utilise mondialement un seul indice, l'indice d'exposition ISO, équivalent à l'ancien indice ASA (initiales de l'American Standards Association), l'indice DIN (Deutsche Industry Norm) a totalement disparu. Par comparaison des indices ISO, on obtient directement le rapport des quantités de lumière nécessaires pour parvenir, toutes choses égales par ailleurs, au même résultat. Un film 500 ISO demande cinq fois moins de lumière qu'un film 100 ISO. Rapidité nominale, rapidité pratique. Chaque type de film se caractérise par une rapidité nominale, correspondant au mode de développement préconisé par son fabricant.
La rapidité pratique dépend du traitement. En couleurs, la complexité des réactions chimiques mises en jeu impose un révélateur précis. De toute façon, les quantités de films à traiter imposent un développement industrialisé : même en noir et blanc, on ne joue pas sur la composition du révélateur. On peut par contre accroître la rapidité pratique en procédant à un développement poussé, où le film séjourne dans le révélateur plus longtemps que ne le prévoit le développement « standard ».
Indice ER (Exposure rating).
L'accroissement des possibilités des émulsions négatives modernes permet de privilégier l'exposition pour les basses lumières ou pour les hautes lumières, selon la nature des images qui doivent être rendues. Cet indice ER, différent de l'indice ISO et prend en compte, en plus de la sensibilité de la pellicule, le contraste, la granularité, le pouvoir de résolution et son microcontraste. Cet indice, moins simple à exploiter que l'indice ISO, est seulement pris en compte par les professionnels du cinéma (directeurs de la photo).