WRAY (John Griffith Malloy, dit John Griffith)
acteur et cinéaste américain (Philadelphie, Pa., 1888 - Los Angeles, Ca., 1940).
Metteur en scène dès 1920 avec Home Spun Folks, il dirige par la suite Lying Lips (1921) et Beau Revel (id.). En 1923, il signe successivement Human Wreckage, drame remarquable sur la drogue et ses méfaits, puis la première version de Anna Christie. Après avoir réalisé une quinzaine d'autres films de qualité certaine, il devient acteur en 1929. Parmi les très nombreux films auxquels il a collaboré, citons : New York Nights (L. Milestone, 1929), Frisco Kid (L. Bacon, 1935), J'ai le droit de vivre (F. Lang, 1937), Spawn of the North (H. Hathaway, 1938), Each Dawn I Die (W. Keighley, 1939), Remember the Night (M. Leisen, 1940).
WRIGHT (Basil)
cinéaste et producteur britannique (Sutton, Surrey, 1907 - Londres 1987).
Sur l'invitation de John Grierson, il entre à l'Empire Marketing Board Film Unit (EMBFU) en 1929 et devient d'emblée un des meilleurs représentants de la célèbre école documentariste anglaise, avec Country Comes to Town (1931), King Log (1932), O'er Hill and Dale (id.), Windmill in Barbados (1933), Cargo From Jamaica (id.). Deux de ses documentaires sont considérés comme des classiques : Song of Ceylon (1934), sur les traditions artistiques et religieuses de cette île, et Night Mail (1936), sur le travail à bord du train postal Londres-Écosse. En 1937, il devient producteur en fondant la société Realist Film Unit, destinée à encourager les nouveaux talents ; il réalise Children at School (1937) et Face of Scotland (1938). Il participe à la propagande patriotique pendant la guerre en tournant Filling the Gap (1942), Battle for Freedom (id.), Southern Rhodesia (1945), This Was Japan (id.), Unretenting Struggle (id.). Il fonde International Realist en 1946 et continue sa production de documentaires, avec Bernard Miles on Gundogs (1948), Waters of Time (1951), World Without End (id., co Paul Rotha), Stained Glass at Fairford (1955), The Immortal Land (1958, en Grèce), A Place for Gold (1960). Ce grand peintre des régions exotiques est considéré comme le poète du groupe des documentaristes britanniques. Il est également l'auteur de deux livres importants : The Use of Film (traité théorique sur le cinéma réaliste, 1948) et The Long View (histoire du cinéma, 1974).
WRIGHT (Muriel Teresa Wright, dite Teresa)
actrice américaine (New York, N. Y., 1918).
Grande actrice de théâtre et ingénue dramatique, elle incarne la fille de Bette Davis dans la Vipère (W. Wyler, 1941). Il y a dans ses personnages quelque chose de sombre et de furieux qu'elle maîtrise toujours. Ses meilleurs rôles sont celui de la jeune héroïne de l'Ombre d'un doute (A. Hitchcock, 1943), amoureuse d'un séduisant oncle assassin, et celui de la demi-sœur de Robert Mitchum dans le romantique la Vallée de la peur (R. Walsh, 1947). Dans des films de série, son jeu est sans intérêt (Californie en flammes [L. Landers], 1952), mais elle a montré son talent dans des rôles à la psychologie nuancée : The Happy Ending (R. Brooks, 1969), Roseland (J. Ivory, 1977).
WRIGHT PENN (Robin)
actrice américaine (Dallas, Tex., 1966).
Il était difficile de supposer que Robin Wright, blonde belle et en détresse dans la série télévisée Santa Barbara, deviendrait Robin Wright Penn, actrice hypersensible et rare qui ne galvaude guère son talent. Jeune fille de conte de fée dans Princess Bride (Rob Reiner, 1987), elle élargit sa palette et prend une dimension douloureuse dans Forrest Gump (R. Zemeckis, 1994). Sous la direction de son mari Sean Penn (Crossing Guard, 1995) ou auprès de lui (She's So Lovely, Nick Cassavetes, 1997), elle affine son personnage écorché qu'elle rend crédible sans jamais tomber dans l'excès. Dans Une bouteille à la mer (Luis Mandoki, 1999) elle déploie un talent mûri dans un rôle émouvant de femme meurtrie.
WU TIANMING
cinéaste chinois (San Yuan, Shaanxi, 1939).
Il grandit dans la zone communiste du Shaanxi-Gansu-Ningxia et suit la vie itinérante de son père, chef de partisans. Il étudie la mise en scène à l'Institut de cinéma puis se forme pendant un an aux studios de Pékin, aux côtés de Cui Wei. Aux studios de Xi'an, il co-réalise deux longs métrages avec Teng Wenji les Trémolos de la vie (Shenghuo de shanyin, 1979) puis Une seule famille (Qin lu, 1980). En 1983, il réalise seul le Fleuve sans balise (Mei you hangbiaode heliu), en 1984 la Vie (Rensheng), film en deux parties, et en 1987 le Vieux Puits (Lao jing). Devenu directeur des studios de Xi'an, il rassemble autour de lui les plus novateurs des réalisateurs de la « 5e génération », donnant ainsi à son studio une renommée internationale, jusqu'à ce que la politique de la fin des années 80 remette en question la production d'œuvres qui ne sont pas toujours « rentables » sur le plan financier. À partir de 1989, Wu Tianming séjourne aux États-Unis, puis retourne à la mise en scène en 1996 avec une coproduction entre la Chine et Hongkong, le Roi des masques, un classique conte pour enfants. Depuis, il travaille pour la télévision chinoise.
WU XIA PIAN.
Terme désignant, en Chine, les films de cape et d'épée et de chevalerie. Tirant ses personnages d'une riche tradition littéraire fantastique, le wu xia pian est un genre majeur du cinéma chinois, en concurrence notamment avec le film de kung-fu. Au Japon, le terme équivalent est chambara. Dragon Gate Inn (King Hu, 1966), la Rage du tigre (Chang Cheh, 1971), les Cendres du temps (Wong Kar-Wai, 1994), The Blade (Tsui Hark, 1995) et Tigre et dragon (Ang Lee, 2000) sont des wu xia pian.
WU YONGGANG
cinéaste chinois (prov. du Jiangsu 1907-1983).
Décorateur à la Dazhonghua Baihe, dès l'âge de dix-neuf ans, il devient secrétaire de Shi Dongshan. En 1934, pour la Lianhua, il écrit et réalise la Divine (Shennü), film qui le rend immédiatement célèbre. Parmi les autres titres de sa filmographie, on peut citer : ‘ Petits Anges ’ (Xiao tianshi, 1935), ‘ Les vagues tamisent le sable ’ (Lang tao sha, 1936), ‘ Un idéal grandiose ’ (Zhuangzhi lingyun, id.), ‘ le Fard et les Larmes ’ (Yanzhi lei, 1938), Si Pan Jinlian (id.), ‘ Blanche-Neige de Chine ’ (Zhongguo Baixue gongzhu, 1940), ‘ la Reine de beauté ’ (Hua kui nü, id.), ‘ l'Enfer moderne ’ (Modeng diyu, 1941), ‘ Prélude au printemps ’ (Ying chun qu, 1947), ‘ Un village éloigné ’ (Liao yuan de shancun, 1950), ‘ Hassan et Jamila ’ (Hasen yu Jiamila, 1955), ‘ l'Épingle de jade ’ (Bi yu zan, 1962) et, enfin, ‘ Nuit pluvieuse à Bashan ’ (Bashan yeyu, CO Wu Yigong, 1980).