Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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FAIRBANKS (Douglas Elton Ulman, dit Douglas) (suite)

Autres films :

The Martyrs of the Alamo (W.C. Cabanne, 1915) ; Double Trouble (id., id.) ; His Picture in the Paper (J. Emerson, 1916) ; The Habit of Happiness (A. Dwan, id.) ; Flirting With Fate (Cabanne, id.) ; The Mystery of the Leaping Fish (Emerson, id.) ; The Half-Breed (Dwan, id.) ; Manhattan Madness (id., id.) ; American Aristocracy (Lloyd Ingraham, id.) ; The Matrimaniac (P. Powell, id.) ; The Americano (Emerson, id.) ; In Again Out Again (id., 1917) ; Wild and Woolly (id., id.) ; Down to Earth (id., id.) ; The Man From Painted Post (J. Henabery, id.) ; Reaching for the Moon (Emerson, id.) ; A Modern Musketeer (Dwan, 1918) ; Headin'South (A. Rosson, id.) ; Mr. Fix-It (Dwan, id.) ; Say Young Fellow (Henabery, id.) ; Bound in Morocco (Dwan, id.) ; He Comes Up Smiling (id., id.) ; Arizona (Albert Parker, id.) ; A Knickerbocker Buckaroo (id., id.) ; His Majesty, the American (Henabery, id.) ; When the Clouds Roll by (V. Fleming et T. Reed, id.) ; The Mollycoddler (Fleming, 1920) ; Reaching for the Moon (E. Goulding, 1931) ; Around the World in Eighty Minutes (Fleming et D. Fairbanks, id.) ; Robinson moderne (Mr Robinson Crusoe, E. Sutherland, 1932). ▲

FAIRBANKS (Douglas Jr.)

acteur américain (New York, N. Y., 1909 - id. 2000).

Dans l'ombre de son père, Douglas Fairbanks Jr. n'en fut pas moins un acteur plaisant, qui eût mérité une carrière plus brillante. Il débuta en 1923, mais dut attendre le début du parlant pour que sa personnalité s'affirme. Dans la Patrouille de l'aube (H. Hawks, 1930) et dans Little Caesar (Mervyn LeRoy, 1931), il n'est que la seconde des vedettes en titre. Mais, dans un film plus modeste comme Union Depot (Alfred E. Green, 1932), sa bonne humeur est communicative. Quand, vers la fin des années 30, il voulut suivre les traces de son père, il le fit avec une certaine grâce, comme dans Sinbad le marin (Richard Wallace, 1946) ou surtout dans l'Exilé (Max Ophuls, 1947). Depuis, il poursuit son activité théâtrale en Angleterre, avec occasionnellement un rôle cinématographique.

FALCONETTI (Renée)

actrice française (Pantin 1892 - Buenos Aires, Argentine, 1946).

Parce que Dreyer l'a choisie pour incarner Jeanne en 1929 et que Falconetti, vibrante interprète, vit intensément son rôle, une telle création dévore l'actrice. La Passion de Jeanne d'Arc (1928), sobre et envoûtante architecture, jeu savant des blancs, des noirs et des gris, présente une Jeanne pitoyable, martyre harcelée par la meute des inquisiteurs. Falconetti, qu'on avait applaudie sur le Boulevard, abolit tous souvenirs sulpiciens et offre une vision terrifiante de la sainte. Le dépouillement, l'humilité et, en quelque sorte, la Grâce irradient de ses scènes. Le film, qui semble résumer tout l'art du muet, l'envoûte et la poursuit même lorsqu'elle joue à l'Odéon une longue rhapsodie de Saint-Georges de Bouhelier, écrite à la gloire de la pucelle de France. Puis ses apparitions se font rares et on apprend sa mort prématurée en Argentine. Elle avait paru également dans la Comtesse de Somerive de Georges Denola (1917) et dans Clown de Maurice de Féraudy (id.).

FALK (Feliks)

cinéaste polonais (Stanisławów, 1941).

Diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie et de l'Ecole supérieure de cinéma de Łodź (en 1974), il est peintre et auteur de plusieurs pièces de théâtre. Scénariste, il passe à la mise en scène de cinéma en 1975 : ’ Au cœur de l'été ' (W srodku lata) après un premier essai à la TV : ’ la Nuitée ' (Nocleg, 1973). Il tourne ’ l'Actrice ' (Aktorka), l'un des épisodes de ’ Scènes de la vie ' (Obrazki z życia, 1974) et s'impose par quelques œuvres fortes qui dénoncent à visage découvert le carriérisme et l'opportunisme d'une société communiste gangrenée : le Meneur de bal (Wodzirej, 1978), la Chance (Szansa, 1979), ’ A côté ' (Obok, TV id.). Son film Il était une fois le jazz (Był jazz [1981] 1984) est interdit plusieurs années. Il signe ensuite ’ Idole ' (Idol, 1984),  ’ le Héros de l'année '(Bohater roku, 1986), le Capital ou Comment faire de l'argent en Pologne (Kapital, czyli jak zrobić pieniadze w Polsce, 1989), Fin de jeu (Koniec gry, 1991), la Fugue (Samowolka, 1993), l'Eté de l'amour (Lato miłośći, 1994), Loin de soi (Daleko od siebie, 1996).

FALK (Peter)

acteur américain (New York, N. Y., 1927).

Il débute à l'écran dans la Forêt interdite (N. Ray, 1958) et se spécialise vite dans des rôles de gangsters ou de détectives, souvent parodiques, qu'il prolonge à la télévision avec la série Colombo. À noter aussi : Milliardaire pour un jour (F. Capra, 1961) ; Pressure Point (H. Cornfield, 1962) ; le Balcon (J. Strick, 1963) ; Rio Conchos (G. Douglas, 1964) ; la Grande Course autour du monde (B. Edwards, 1965) ; Luv (C. Donner, 1967) ; Un château en enfer (S. Pollack, 1969) ; Husbands (J. Cassavetes, 1970) ; Une femme sous influence (id., 1974) ; le Sourire aux larmes (D. Duke, 1976) ; le Privé de ces dames (R. Moore, 1978) ; les Ailes du désir (W. Wenders, 1987) ; Cookie (S. Seidelman, 1989).

FAMOUS PLAYERS.

Société de production américaine fondée en 1912 par Adolph Zukor qui prit modèle sur la société française du Film d'Art en inventant le slogan Famous Players in Famous Plays. La compagnie s'unit en 1916 à la Jesse L. Lasky's Feature Play pour former la Famous Players - Lasky Corporation. En 1917 l'unification de la Famous Players et de sa compagnie de distribution (la Paramount) permit de constituer une firme unique la Paramount Pictures Corporation.

FANCK (Arnold)

cinéaste allemand (Frankenthal 1889 - Fribourg-en-Brisgau 1974).

Géologue de formation, il tourne d'abord, vers les années 20, des films documentaires consacrés à la montagne. Puis il découvre et exploite un genre exclusivement allemand : l'héroïsme de l'ascension, la montée vers l'azur identifié à la divinité. Pour l'alpiniste tel que le conçoit Fanck, l'effort et la technique relèvent moins de l'exploit sportif que d'un rite qui donne à l'homme le moyen de s'affranchir de l'existence quotidienne vulgaire. Dans son livre, De Caligari à Hitler, Siegfried Kracauer étudie longuement ce qu'il nomme « l'évangile des fiers sommets » et conclut : « L'idolâtrie des glaciers et des rochers était symptomatique de l'antirationalisme sur lequel les Nazis allaient capitaliser. » Arnold Fanck fut l'un des principaux officiants de ce culte au cinéma, signant en 1926, interprétée par Luis Trenker et Leni Riefenstahl, une œuvre au titre significatif : la Montagne sacrée (Der heilige Berg). Leni Riefenstahl interprétera ses cinq films suivants : le Grand Saut (Der grosse Sprung, 1927) ; l'Enfer blanc du Piz Palu (Die weisse Hölle vom Piz Palu, 1929 [CO G. -W. Pabst]) ; Tempête sur le Mont-Blanc (Stürme über dem Mont-Blanc, 1930) ; Ivresse blanche (Der weisse Rausch, 1931) ; S. O. S. Eisberg S. O. S. Iceberg (CO T. Garnett, 1933), tous ces films étant réalisés avec l'active collaboration du célèbre opérateur Richard Angst.