Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
S

SCOTT (Zachary Thomson Scott Jr., dit Zachary) (suite)

Sous contrat à la Warner Bros, il joue dans le Masque de Dimitrios (J. Negulesco, 1944), où il incarne un insaisissable génie du mal. Après avoir été l'Homme du Sud (J. Renoir, 1945), il trouve son terrain d'élection dans le mélodrame noir, composant une série de personnages maléfiques ou névrosés : l'amant pervers de Joan Crawford dans le Roman de Mildred Pierce (M. Curtiz, id.), un requin de Wall Street dans l'Impitoyable (E. G. Ulmer, 1948), le veule sénateur manipulé par Sydney Greenstreet dans le Boulevard des passions (Curtiz, 1949). Relégué au second plan dans des films d'aventures plus modestes, il y campe de suaves canailles (les Révoltés de la « Claire-Louise », J. Tourneur, 1953 ; la Femme du hasard, E. Ludwig, 1955 ; Bandido Caballero, R. Fleischer, 1956). Avant de se retirer, il fut dirigé par L. Buñuel dans une de ses meilleures créations, celle du garde-chasse de la Jeune Fille (1961).

SCOTTI (Ottavio)

décorateur italien (Umago d'Istria 1904).

Après des études d'architecture et au Centro Sperimentale de Rome, il débute en 1938 avec les décors somptueux de Ettore Fieramosca (A. Blasetti), en collaboration avec Mirko Vucetich. Il se spécialise dans les films historiques et crée les décors pour de nombreux films, dont Torna, caro ideal ! (G. Brignone, 1939), Fedora (C. Mastrocinque, 1942), I nostri sogni (V. Cottafavi, 1943), la Chartreuse de Parme (Christian-Jaque, 1947, en CO avec J. D'Eaubonne), L'uomo dal guanto grigio (C. Mastrocinque, 1949), Paolo e Francesca (Raffaello Matarazzo, 1950), Fra Diavolo (M. Soldati, id.), Légion étrangère (Legione straniera, Basilio Franchina, 1953), Une fille nommée Madeleine (A. Genina, 1954). Avec les décors raffinés pour Senso (L. Visconti, id.), il crée une des meilleures reconstructions du Risorgimento. Parmi ses films ultérieurs, citons : La schiava del peccato (R. Matarazzo, 1954), Il padrone sono me (F. Brusati, 1956), Hommes et Loups (G. De Santis, 1957), les Titans (D. Tessari, 1962), Il monaco di Monza (S. Corbucci, 1963), Les sept Écossais explosent (F. Giraldi, 1966).

SCOTTI (Tino)

acteur italien (Milan 1905 - Tarquinia 1984).

Très actif dans le théâtre de revues et à la radio, puis, à partir de 1960, dans le théâtre classique, Scotti paraît au cinéma en 1940 en interprétant des personnages comiques auxquels il donne sa silhouette à la Charlot et son visage très mobile. Sous la direction de Mattoli, il joue notamment aux côtés de Macario et d'Aldo Fabrizi (Non me lo dire !, 1940 ; Il pirata sono io !, id. ; L'ultima carrozzella, 1943). Après la guerre, il participe à de nombreux films réalisés par Steno, Monicelli, Vittorio Metz, Marcello Marchesi, Marino Girolami, Mattoli, Sergio Grieco, Anton, etc. Au cours des années 70, il a tenu un rôle dans la Stratégie de l'araignée (B. Bertolucci, 1970), les Clowns (F. Fellini, id.), Todo modo (E. Petri, 1976).

SCOTTO (Vincent)

compositeur français (Marseille 1876 - Paris 1952).

Auteur de nombreuses chansons populaires à succès (Ma Tonkinoise), et d'opérettes dont certaines ont été portées à l'écran (Au pays du soleil, Robert Peguy, 1933, et Maurice de Canonge, 1951), il a écrit également la musique ensoleillée et plaisante d'une cinquantaine de films. Fidèle à Marcel Pagnol, il a travaillé sous sa direction pour le Gendre de M. Poirier (1933), Jofroi (id., qu'il a aussi interprété avec un talent certain), Angèle (1934), Merlusse (1935), Cigalon (id.), César (1936), la Femme du boulanger (1938) et la Fille du puisatier (1940). Il a composé la musique d'autres films produits et/ou adaptés par Pagnol : Fanny (M. Allégret, 1932), l'Agonie des aigles (R. Richebé, 1933), Monsieur Brotonneau (A. Esway, 1939), Naïs (Raymond Leboursier, 1945). Enfin, il a collaboré à : l'Homme du jour (J. Duvivier, 1937), Pépé le Moko (id., id.), les Cadets de l'océan (J. Dréville, 1945 [ 1942]), le Diamant de cent sous (J. Daniel-Norman, 1948), l'Étrange Madame X (J. Grémillon 1951).

SCOTT-THOMAS (Kristin)

actrice britannique (Redruth 1961).

Un faux air d'Audrey Hepburn et un charme considérable qui apparaissait dès la Méridienne (Jean-Claude Amiguet, 1988), tourné en Suisse ; son très léger accent britannique ne gâchait rien. Depuis, le cinéma a gagné une comédienne sensible et séduisante, à l'aise aussi bien dans le film d'auteur (Un été inoubliable, L. Pintilie, 1994) que dans le grand succès public romanesque (Quatre Mariages et un enterrement, M. Newell, id. ; Mission : Impossible, B. De Palma, 1997 ; le Patient anglais, A. Minghella, id.). Sa sobriété et son élégance font merveille dans l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (R. Redford, 1999) et dans l'Ombre d'un soupçon (S. Pollack, 2000).

SCREEN.

Mot anglais pour écran.

SCREENPLAY.

Mot anglais pour scénario.

SCRIPT.

Syn. de découpage technique.

SCRIPTE.

Dénomination usuelle de la secrétaire de plateau.

SCRIPT-GIRL.

Ancienne dénomination de la secrétaire de plateau.

SDDS,

« Sony Dynamic Digital Sound ».

Procédé d'enregistrement et de diffusion du son numérique dans les salles de cinéma proposé par Sony. Le son numérique est enregistré sous forme photographique, sur les deux manchettes du film. Il comporte huit canaux – système 7.1 – ( MULTICANAL), cinq canaux d'écran, un canal de renfort de fréquences basses et deux canaux d'ambiance.

SEARS (Fred F.)

cinéaste américain (Boston, Mass., 1912 - Los Angeles, Ca., 1957).

Acteur de théâtre puis de cinéma, il devient metteur en scène à partir de 1949. Vétéran de la série B, il a surtout œuvré pour la Columbia, tournant sans la moindre personnalité westerns, films de science-fiction et films de gangsters. Parmi ses réalisations, citons : Meurtres sur commande (The Miami Story, 1954) ; Meurtres à responsabilité limitée (Chicago Syndicate, 1955) ; Emprise sur la ville (Inside Detroit, id.) ; Les soucoupes volantes attaquent (Earth Vs. the Flying Saucers, 1956) et Meurtres à Miami (Miami Exposé, id.). On lui doit l'adaptation de l'autobiographie de Caryl Chessman Cellule 2 455 couloir de la mort (Cell 2 455, Death Row, 1955) dans laquelle William Campbell personnifiait le célèbre condamné à mort, exécuté sur la chaise électrique.

SEATON (George)

cinéaste, scénariste et producteur américain (South Bend, Ind., 1911 - Beverly Hills, Ca., 1979).