Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
M

MONROE (Norma Jean Mortenson, dite Marilyn) (suite)

Films  :

Scudda Hoo ! Scudda-hay (F. H. Herbert, 1948) ; Dangerous Years (Arthur Pierson, id.) ; les Reines du music-hall (Ladies of the Chorus, Ph. Karlson, id.) ; la Pêche au trésor (D. Miller, 1950) ; le Petit Train du Far West (A Ticket to Tomahawk, Richard Sale, id.) ; Quand la ville dort (J. Huston, id.) ; Ève (J. Mankiewicz, id.) ; The Fireball (T. Garnett, id.) ; Right Cross (J. Sturges, id.) ; Hometown Story (A. Pierson, 1951) ; Rendez-moi ma femme (As Young as You Feel, Harmon Jones, id.) ; Nid d'amour (Love Nest, J. Newman, id.) ; Let's Make It Legal (R. Sale, id.) ; Le démon s'éveille la nuit (F. Lang, 1952) ; Cinq Mariages à l'essai (We're not Married, E. Goulding, id.) ; Troublez-moi ce soir (R. Baker, id.) ; Chérie, je me sens rajeunir (H. Hawks, id.) ; la Sarabande des pantins (O'Henry Full House, épisodeThe Cop and the Anthem, H. Koster, id.) ; Niagara (H. Hathaway, 1953) ; Les hommes préfèrent les blondes (H. Hawks, id.) ; Comment épouser un millionnaire (J. Negulesco, id.) ; Rivière sans retour (O. Preminger, 1954) ; la Joyeuse Parade (There's No Business Like Show Business, W. Lang, id.) ; Sept Ans de réflexion (B. Wilder, 1955) ; Arrêt d'autobus (J. Logan, 1956) ; le Prince et la Danseuse (L. Olivier, 1957) ; Certains l'aiment chaud (B. Wilder, 1959) ; le Milliardaire (Let's Make Love, G. Cukor, 1960) ; les Misfits (J. Huston, 1961).

MONTAGE.

Le montage est la phase de la fabrication d'un film où sont assemblés et agencés les images et les sons du film.

Montage traditionnel et montage virtuel.

Jusqu'au milieu des années 80, le montage des films se pratiquait uniquement en assemblant des éléments de film ou de bandes magnétiques perforées. Cette technique est aujourd'hui qualifiée de montage traditionnel. L'évolution des technologies a permis d'informatiser les techniques du montage en enregistrant, en numérique, les images et les sons à monter sur des supports informatiques (disques durs d'ordinateurs) et de gérer ces différents éléments uniquement par leurs adresses (début et fin de séquence). Cette technique a été appelée montage virtuel par opposition au montage traditionnel (où l'on manipulait directement la pellicule).

Le montage traditionnel.

Ce type de montage s'effectue au moyen d'une table de montage sur laquelle on fait défiler les éléments film et les bandes perforées pour les assembler, les uns à la suite des autres, dans l'ordre où ils apparaîtront une fois le montage achevé. Les bandes image et son sont assemblées par collages, à la colle jusqu'à la fin des années 50 et à l'adhésif dès l'apparition des « presses à scotch », accessoire qui a apporté un confort de travail particulièrement apprécié des monteurs, à l'époque. La table de montage comporte un système optique pour la visualisation d'un film 16 ou 35 mm, parfois deux, et la possibilité de reproduire une à trois bandes magnétiques perforées de même format que l'image. Il est possible de synchroniser les bandes les unes par rapport aux autres et de les faire défiler en synchronisme. Le montage image et le montage son peuvent s'effectuer sur une même table. Lorsqu'il est nécessaire d'accompagner une bande image de plus de trois bandes son, ce qui est généralement le cas, un nouveau groupe de une à trois bandes son est synchronisé avec la même image. Il peut arriver qu'une image soit accompagnée d'une vingtaine de bandes son pour le mixage. La bande image entièrement montée, telle qu'elle apparaîtra en projection, porte le nom de copie de travail. C'est cette copie de travail qui sera utilisée pour faire le mixage du film, bobine par bobine.

Le montage virtuel.

Dans ce système, les éléments image et son sont enregistrés, en numérique, sur un support informatique (disque dur) et chaque image ou chaque élément son est associé à son adresse représentée par un temps : heures, minutes, secondes, images (selon les standards, il peut y avoir, au cinéma, 24 ou 25 images par seconde). Le système de montage virtuel est constitué d'un ordinateur qui gère les adresses des images et des sons et qui les restitue dès que l'on entre les adresses des séquences recherchées. L'accès instantané aux images et aux sons constitue une différence fondamentale par rapport au montage traditionnel. Il n'y a plus de manipulation directe des éléments image ou son, Les images seront visualisées sur un moniteur vidéo et les sons restitués par une chaîne de reproduction sonore traditionnelle. Les systèmes de montage virtuel permettent de visualiser sous forme d'une sorte de ruban l'évolution des images et des sons par leurs adresses et l'identification qui en a été faite par le monteur.

La visualisation du montage image se fait uniquement par la gestion des adresses de début et de fin de séquence (point d'entrée et point de sortie). Il est donc très commode de modifier un montage ou de faire plusieurs versions à partir des mêmes éléments, ce qui n'était pas le cas en montage traditionnel, sauf faire établir des contretypes par le laboratoire...

Après achèvement du montage virtuel, il y a souvent établissement d'une copie travail sur film, par tirage des seuls éléments entrant effectivement dans le montage. Cette copie se fait par conformation des éléments film à partir de l'edit list ou EDL (pour Edit Decision List), comportant la liste des points d'entrée et de sortie de l'ensemble des séquences, bobine par bobine. Dans certains cas, il n'y a pas établissement d'une copie de travail et le négatif image est monté directement à partir de l'EDL.

Le son est géré de la même manière, mais les sons enregistrés sur disques durs, souvent magnéto-optiques) extractibles sont utilisés sans report pour les travaux de mixage et synchronisés à l'image à partir des codes temporels constituant l'edit list.

Les étapes du montage.

Au tournage, la première prise d'un plan donne rarement satisfaction à tous. On en tourne généralement plusieurs, le réalisateur désignant les prises « bonnes à tirer », lesquelles le sont par le laboratoire cependant que le son correspondant est repiqué sur un support adapté au type de montage. Pour les séquences retenues, il y a tirage soit de rushes (sous-entendu film), soit de « rushes vidéo » qui sont en fait un enregistrement sur cassette des séquences retenues par transfert en télécinéma de l'élément négatif et qui seront numérisées par le système de montage virtuel.