BACHHAN (Amitabh)
acteur indien (Allahabad, Uttar Pradesh, 1942).
Il obtient son premier rôle en 1969, dans Saat Hindustani de Khwaja Ahmad Abbas, où il interprète le rôle d'un poète. Il devient médecin humaniste dans Anand d'Hrishikesh Mukherjee l'année suivante. Sa popularité croît dans le public, et il est la grande star des années 70 et 80, rassemblant autour de son nom les suffrages des spectateurs en quête de héros : Zanjeer (Prakash Mehra, 1973) ; Sholay (Ramesh Sippy, 1975) ; Deewar (Yash Chopra, id.) ; Kabhie Kabhie (id., 1976) ; Amar Akbar Anthony (Manmohan Desai, 1977) ; Trishul (Y. Chopra, 1978) ; Mugaddar Ka Sikandar (Prakash Mehra, id.) ; Mr. Natwarlal (Rakesh Kumar, 1979) ; Naseeb (Desai, 1981) ; Coolie (id., 1983) ; Inquilab (T. Rama Rao, 1984) ; Mard (Desai, 1985) ; Ajooba, le prince noir (Shashi Kapoor et Guennadi Vassiliev, 1989) ; Agneepath (Mukul S. Anand, 1990) ; Hum (id., 1991) ; Khuda Gawah (id., 1992).
BACK (Frédéric)
cinéaste canadien (Sarrebruck, Allemagne, 1924).
Après des études à l'école des Beaux-Arts de Rennes, sous la direction du peintre impressionniste Mathurin Méheut, il s'installe au Canada en 1948. À Montréal, il enseigne d'abord à l'école du meuble et à l'école des Beaux-Arts, réalise des verrières pour différents édifices, puis entre, en 1952, à la société Radio Canada, nouvellement créée, où il conçoit des illustrations, des maquettes et des effets visuels pour les émissions éducatives, tout en s'initiant à la peinture sur verre. En 1968, Radio Canada s'adjoint un studio d'animation et Back entame une carrière de réalisateur qui va se partager entre deux grandes périodes. La première, jusqu'en 1978, nous vaudra des films pour enfants inspirés de vieilles légendes canadiennes d'un graphisme assez conventionnel influencé par UPA : Abracadabra (1970) avec Graem Ross, Inon ou la conquête du feu (1971), ou la Création des oiseaux (1972). Avec Illusion ? (1975) puis surtout Tout-Rien (1978), qui dénoncent les dégâts de l'urbanisme et la destruction de la nature, l'écologiste qui sommeille en lui se réveille annonçant une importante évolution. L'artiste se rebelle contre la violence infligée à nos milieux de vie et cherche à l'exprimer dans son travail. Il s'écarte de la technique traditionnelle en dessinant aux crayons de couleurs sur des feuilles d'acétate dont le recto mat rappelle le grain du papier. Avec Crac ! (1981) qui dépeint la société québécoise à travers la saga d'une chaise à bascule, il signe son premier film à tendance naturaliste. Son graphisme, d'une grande élégance et d'une rare fraîcheur, gagne en fluidité. Primé aux Oscars comme le film précédent, Grand Prix du Festival d'Annecy, L'homme qui plantait des arbres (1987), d'après le récit de Jean Giono, confirme cette tendance et consacre la renommée internationale du cinéaste. Une dimension épique et humaniste ainsi qu'un travail chromatique vibrant, d'une grande richesse formelle, organise le récit. Le style de Frédéric Back, dès lors, se caractérise par une modification constante de l'image tout entière et par une très grande fluidité de la lumière. En 1993, il retrouve l'histoire du Canada avec le Fleuve aux grandes eaux (le Saint-Laurent). Tout en réutilisant ses principes précédents, il tend vers le documentaire et un certain didactisme écologiste, mais il parvient à recréer la force et la beauté historiques du fleuve avec une imagerie qui dit la violence et l'âpreté de la lutte pour la survie.
BACK LIGHT.
Locution anglaise pour décrochage ou contre-jour.
BACKUS (James Gilmore Backus, dit Jim)
acteur américain (Cleveland, Ohio, 1913 - Santa Monica, Ca., 1989).
C'est un vétéran de la scène, de la radio et du music-hall lorsqu'il débute au cinéma dans Easy Living (J. Tourneur, 1949). C'est lui qui, dans les années 50, prête sa voix au grommeleur Mr. Magoo, mais son rôle le plus connu est celui du père trop faible de James Dean dans la Fureur de vivre (N. Ray, 1955). On l'a vu aussi dans M (J. Losey, 1951), Bas les masques (R. Brooks, 1952), Mademoiselle Gagne-Tout (G. Cukor, id.), Johnny Cool (W. Asher, 1963), Que vienne la nuit (O. Preminger, 1967) ou Peter et Elliott le Dragon (D. Chaffey, 1977).
BACLANOVA (Olga)
actrice américaine d'origine russe (Moscou 1899 - Vevey, Suisse, 1974).
Sa carrière cinématographique débute en 1914 en Russie (Symphonie d'amour et de mort, de V. Tourjansky en 1914 ; Celui qui reçoit des gifles, d'A. Ivanov-Gaï en 1917), mais elle profite d'une tournée aux États-Unis pour s'y fixer en 1923. Elle y joue les filles perdues ou les cruelles exotiques dans le Roi de Soho (M. Stiller, 1928), les Damnés de l'océan (J. von Sternberg, id.) et plusieurs films de R. V. Lee (Trois Coupables [Three Sinners], 1928 ; The Wolf of Wall Street, 1929 ; le Démon des tropiques [A Dangerous Woman], id.). Le parlant, auquel sa carrière ne résistera pas, lui apporte pourtant son rôle le plus fameux, celui de l'infidèle Cléopâtre dans la Monstrueuse Parade (T. Browning, 1932).
BACON (Lloyd)
acteur et cinéaste américain (San José, Ca., 1890 - Burbank, Ca., 1955).
Acteur de théâtre puis de cinéma (notamment à la Mutual, où il rejoint Charlie Chaplin en 1918, et à la Triangle, en 1919), il dirige de 1921 à 1926 quelques films pour Mack Sennett et Lloyd Hamilton puis entre à la Warner. Il a réalisé quelque cent films en tous genres, dont un Moby Dick avec John Barrymore (1930), des policiers à tendance sociale (San Quentin, 1937) et des comédies loufoques pour Red Skelton (le Marchand de bonne humeur, 1949) ou Lucille Ball (Miss Grain de sel, 1949 ; En plein cirage, 1950). Mais il est surtout connu pour avoir signé le Fou chantant interprété par Al Jolson, qui consacra le succès du cinéma sonore, et comme réalisateur de 42e Rue, film voué aux chorégraphies de Busby Berkeley dans le cadre approprié d'un music-hall. C'est d'ailleurs à ce registre de la comédie musicale scintillante, voire froufroutante, que Lloyd Bacon, metteur en scène constamment populaire, devait peut-être se vouer avec le plus de prédilection. Sa direction, qualifiée par d'aucuns de fluide, est en fait assez plate et sert seulement les numéros dansés, réglés par d'autres (Gold Diggers of 1937). Particularité encore plus manifeste dans ses films d'après-guerre, dont plusieurs sont supportables, mais uniquement grâce aux numéros dansés et à la conviction d'agréables interprètes (Janet Leigh dans Walking My Baby Back Home, Jane Russell dans The French Line).