Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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SCHENCK (Joseph M.) (suite)

En 1924, il passe à la First National, puis est élu président de la United Artists en 1926. En 1933, il fonde la Twentieth Century avec Darryl Zanuck. Après le rachat de la Fox en 1935, il devient président de la Twentieth Century Fox, poste qu'il quitte en 1941 lorsqu'il est condamné à un an de prison pour fraude fiscale. Il perd même sa nationalité américaine, qui lui sera rendue seulement six ans plus tard par le président Truman.

L'industrie hollywoodienne rend hommage à son talent en 1952 en lui remettant un Oscar pour « services rendus, de façon durable et remarquable, à l'industrie cinématographique ». L'année suivante, il s'associe à Michael Todd pour fonder la firme Magna et exploiter le nouveau procédé grand écran Todd-AO.

SCHENCK (Nicholas M.)

producteur américain (Rybinsk, Russie, 1881 - Miami, Fla., 1969).

Frère de Joseph M. Schenck, il fut moins un producteur qu'un administrateur. Membre de la société Loew's depuis 1912, il en devient président en 1927 à la mort de son fondateur et le restera jusqu'en 1955.

SCHEPISI (Fred)

cinéaste australien (Melbourne 1939).

Il débute dans le domaine de la publicité, alors qu'il est encore très jeune. Il prend en charge les productions télévisuelles d'une grande agence de publicité en 1960, rejoint Cinesound Productions en 1964 et deux ans plus tard réforme cette même société qui prend le nom de The Film House. Il commence alors à écrire, à produire et à diriger des films publicitaires et des documentaires à la fois pour la TV et le cinéma. En 1973, il signe l'un des épisodes (The Priest) du film Libido et rencontre en 1976 un succès important avec The Devil's Playground. Il réalise ensuite le Chant de Jimmie Blacksmith (The Chant of Jimmie Blacksmith, 1978), Barbarosa (1982), Iceman (1984). Comme certains de ses compatriotes talentueux (Peter Weir et Bruce Beresford notamment), il est invité dans les studios américains où il poursuit une carrière internationale : Plenty (id., 1985) ; Roxanne (1987) ; Un cri dans la nuit (A Cry in the Dark, 1989) ; la Maison Russie (The Russia House, 1990) ; Six Degrees of Separation (1993), l'Amour en équation (I.Q., 1994) ; Créatures féroces (Fierce Creatures, CO : R. Young, 1996).

SCHERTZINGER (Victor)

cinéaste et musicien américain (Mahanoy City, Pa., 1890 - Los Angeles, Ca., 1941).

Après avoir composé la partition de Civilisation (T. H. Ince, 1916), il ne quitte plus le cinéma. Au temps du muet, il réalise quelques films notables, citons The Return of Peter Grimm (1926), Forgotten Faces et Redskin (1928), au sein d'une abondante production. Après avoir composé de nombreuses chansons pour les premiers musicals de la Paramount, notamment pour Parade d'amour (E. Lubitsch, 1929, avec le célèbre Paris, je t'aime), il revient à la réalisation. Malgré une certaine lourdeur, bon nombre de ses films se voient encore avec plaisir : Friends and Lovers (1931), archétype du mélodrame de la Légion étrangère, avec Erich von Stroheim, Une nuit d'amour (One Night of Love, 1934), le grand succès de la soprano Grace Moore, et surtout The Mikado (1939), opérette joliment bariolée de Gilbert et Sullivan, qu'il filme en Grande-Bretagne. Il continue de travailler à la Paramount jusqu'à sa mort, responsable de véhicules sur mesure pour Bob Hope et Bing Crosby, comme la série Road to..., qui furent d'incontestables réussites commerciales.

SCHEUMANN (Gerhard)

cinéaste allemand (Ortelsburg 1930 - Berlin 1998).

Journaliste, rédacteur en chef à la radio d'État de la RDA (1956) puis à la télévision (1960), il collabore avec Walter Heynowski depuis 1965 et fonde avec lui le Studio H &  S en 1969. Il réalisa (1958-1961) une douzaine d'émissions de télévision puis (1963-1966) une dizaine de films pour le Studio d'actualités et de documentaires de la DEFA. Depuis 1965, ses films sont signés (scénario et réalisation) conjointement avec Walter Heynowski.  HEYNOWSKI.

SCHIAFFINO (Rosanna)

actrice italienne (Gênes 1938).

Cover-girl, elle remporte plusieurs prix de beauté avant de débuter en 1956 dans un petit rôle de Totò lascia o raddoppia ? (C. Mastrocinque). Elle obtient alors un contrat du producteur Franco Cristaldi. Dans le Défi (1958), Francesco Rosi dévoile sa forte personnalité et son physique exubérant. Parmi ses meilleures interprétations : les Garçons (M. Bolognini, 1959), Fernandino I re di Napoli (G. Franciolini, id.), les Guérilleros (M. Camerini, 1961), La Fayette (J. Dréville, id.), Quinze Jours ailleurs (V. Minnelli, 1962 — où elle joue une brillante autoparodie de la diva), la Corruption (M. Bolognini, 1963), la Mandragore (A. Lattuada, 1965), Simon Bolivar (A. Blasetti, 1969), La betía (G. De Bosio, 1971), Trastevere (Fausto Tozzi, id). En 1963 elle s'est mariée avec le producteur Alfredo Bini.

SCHIFFER (Pál)

cinéaste hongrois (Budapest 1939).

Il sort diplômé de l'École supérieure de Théâtre et de Cinéma de Budapest en 1963, travaille pour le studio d'Actualités et de Documentaires et signe plusieurs films au studio Béla Balázs, notamment ‘ le Train noir ’ (Fekete vonat, MM, 1970). Il travaille avec le sociologue Antal Végh puis avec István Kémény. Avec ce dernier, il s'intéresse à l'univers des tziganes (‘ Que font les enfants tziganes ? ’ [Mit csinálnak a ciganygyeretek ?], ‘ Maisons des confins ’ [Faluszéli házak] et surtout son premier long métrage Gyuri [Cséplö Gyury, 1977]). Désormais, il peaufine une nouvelle manière de tourner les documentaires (l'essentiel est de filmer les choses là et quand elles se passent, avec les gens à qui elles arrivent). Méthode à la fois honnête et complice qui lui permet de faire un portrait très juste et fraternel de la société hongroise contemporaine. Il réalise successivement ‘ Liberté provisoire ’ (A pártfogolt, 1981), ‘ Que je repose en paix ’ (Nyugodjak békében, 1982), ‘ le Jardinier modèle ’ (Földi paradicsom, 1983), ‘ Cowboys ’ (Kovbojok, 1985), ‘ Histoires magyares ’ (A Dunánál, CO Bálint Magyar, 1987), ‘ Un cowboy hongrois ’ (Az ibafai kovboj, id.), ‘ Expiation 1956-1989 ’ (Engesztelö 1956-1989, 1989), ‘ Panneaux indicateurs renversés ’ (Ledöntött útjelzők, 1989), Videoton story (Videoton szoti, 1993), Elektra Co. (Elektra kft., 1995), Fractions II – Survivre (Tőrésvonalak II – Talpon maradni, 1997), Fractions III – Stratégies (Tőrésvonalak III – Stratégiák, 1999).