Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
H

HERZOG (Werner Stipetic, dit Werner) (suite)

Autres films  :

Die beispiellose Verteidigung dei Festung Deutschkreutz (CM, 1966) ; Letze Worte (CM, 1967) ; Massnahmen gegen Fanatiker (CM, 1968) ; Die fliegenden Ärtze von Ostafrika (DOC, TV, 1969) ; Die grosse Ekstage des Bildschnitzers Steiner (DOC, TV, 1975) ; How Much Wood Would a Woodchuck chuck... (DOC, 1976) ; Mit mir will keiner spielen (DOC, id.) ; la Soufrière (DOC, id.) ; Huie's Predigt (DOC, TV, 1980) ; Glaube und Wahrung (DOC, TV, id.) ; Ballade vom kleinen Soldaten (DOC, CO Denis Reichle, 1984) ; Gasherbrum, der leuchtende Berg (DOC, id.) ; les Gaulois (TV, 1988) ; Woodabe-Hirten der Sonne (DOC, 1989) ; Jag Mandir-Das exzentrische Privattheater des Maharadjah von Udaipur (DOC, TV, 1991) ; Lektionen in Finsternis (DOC, 1992) ; Glocken aus der Tiefe (DOC, 1993) ; Invicible (2001).

HESPERIA (Olga Mambelli, dite)

actrice italienne (Bertinoro 1885 - Rome 1959).

Souriante et dynamique, dotée d'un charme délicat qui en fait une diva moins exubérante que certaines actrices italiennes les plus en vue de la période, Hesperia connaît le succès, d'abord dans le théâtre de variétés (1907-1912). Repérée par le baron Fassini, qui dirige la Cines, elle fait ses débuts au cinéma, en 1913, dans deux films de G. Antamoro*, Sfumatura et Dopo la morte. Séduit par sa beauté, le comte Baldassare Negroni, metteur en scène vedette de la Cines, la dirige la même année dans Zuma : entre le cinéaste et la comédienne commence une collaboration qui durera jusqu'à la fin de la carrière d'Hesperia, en 1923 (si l'on exclut un bref retour, en 1938, dans Orgoglio de Marco Elter) et qui se poursuivra par un mariage célébré en décembre 1923. Negroni met en scène la diva dans une trentaine de films parmi lesquels on peut citer L'agguato (1915), Marcella (id.), La signora dalle camelie (id.), l'Aigrette (1916), Jou Jou (id.), La donna abbandonata (1917), Il volto del passato (1918), Vertigine (1919), Chimere (id.), Madame Sans-Gêne (1921), La locanda delle ombre (1923). Hesperia a également tourné sous la direction de A. Genina *(Dopo il veglione, 1914) et de E. Ghione * (Anime buie, 1915 ; La morsa, 1916).

HESSLING (Andrée Madeleine Heuchling, dite Catherine)

actrice française (Morionilliers 1899 - La Celle Saint-Cloud 1979).

Elle fut remarquée par Auguste Renoir, qui en fit l'un de ses derniers modèles. Jean Renoir tombe amoureux d'elle et l'épouse. Elle lui donnera un fils, Alain. Passionnée de danse et de cinéma, elle sera l'interprète rêvée de ses premiers films : Catherine, qui lui vaut son pseudonyme (1924 [sorti en 1927 sous le titre Une vie sans joie], SC et PR : Jean Renoir ; RE : Albert Dieudonné) ; la Fille de l'eau (id.) ; Nana (1926), où elle est étonnante, dans un rôle a priori peu fait pour elle ; Charleston (1927) ; la Petite Marchande d'allumettes (1928). Elle tourne aussi avec Cavalcanti (Yvette, 1927 ; la P'tite Lili, 1928 ; le Petit Chaperon rouge, 1929). La presse voit en elle un « Charlot en jupons ». Mais Renoir se lasse bientôt de ses caprices d'enfant gâtée et choisit de nouvelles muses... Une séparation, puis un divorce s'ensuivent, qui laisseront des traces indélébiles sur sa sensibilité hérissée. Elle ne fera plus, au parlant, que de brèves apparitions (son dernier film est Crime et Châtiment, de Pierre Chenal, en 1935).

HESTON (Charles Carter, dit Charlton)

acteur américain (Evanston, Ill., 1923)

Durant ses études à la Northwestern University, il tourne un film en 16 mm, Peer Gynt, où il tient le rôle principal (1942) ; il apparaîtra à nouveau en 1949 dans un autre film amateur, Jules César, d'après Shakespeare (il y interprète Marc Antoine). Speaker à la radio de Chicago, il débute à Broadway en 1947 et s'affirme grand comédien de théâtre et de TV. C'est seulement en 1950 qu'il aborde le cinéma professionnel, où il apporte un métier sûr. Il passe bientôt des rôles dramatiques mais frustes de ses débuts à la composition de personnages historiques colossaux (Moïse, Ben-Hur, le Cid, Jean-Baptiste, Michel-Ange , etc.), qu'il impose par la générosité de son jeu, parfois nuancé de quelque humour. Mais cet emploi se sclérose assez vite : Heston sauve le monde dans des films de science-fiction ou des films catastrophes au dénouement trop prévisible. Oscar du premier rôle en 1959 pour Ben-Hur, l'acteur déploie d'ailleurs une activité croissante hors de l'écran : plusieurs fois président de la Screen Actors Guild, il est chairman de l'American Film Institute. Si l'évidence de son apparition s'est quelque peu dissipée, il demeure une personnalité sympathique, notamment par l'appui qu'il a souvent apporté à des cinéastes maudits (O. Welles, Tom Gries, S. Peckinpah). Si sa présence est désormais rare, elle reste forte, ainsi son rôle de méphistophélique éditeur tout-puissant dans l'Antre de la folie (J. Carpenter, 1994) ou ses apparitions fulgurantes mais marquantes dans Hamlet (K. Branagh, 1996) et l'Enfer du dimanche (O. Stone, 1999). Il est le réalisateur et l'un des deux interprètes principaux des films Anthony and Cleopatra (1972) et Mother Lode (1981).

Autres films 

la Main qui venge (Dark City, W. Dieterle, 1950) ; Sous le plus grand chapiteau du monde (C. B. De Mille, 1952) ; le Fils de Geronimo (The Savage, G. Marshall, id.) ; la Furie du désir (K. Vidor, id.) ; Sa seule passion (H. Levin, 1953) ; le Triomphe de Buffalo Bill (J. Hopper, id.) ; le Sorcier du Rio Grande (Ch. Marquis Warren, id.) ; Bad for Each Other (I. Rapper, 1954) ; Quand la marabunta gronde (B. Haskin, id.) ; le Secret des Incas (Secret of the Incas, J. Hopper, id.) ; les Horizons lointains (The Far Horizons, R. Mate, 1955) ; la Guerre privée du Major Benson (The Private War of Major Benson, J. Hopper, id.) ; Une femme extraordinaire (R. Parrish, id.) ; Terre sans pardon (Three Violent People, R. Mate, 1957) ; la Soif du mal (O. Welles, 1958) ; les Grands Espaces (W. Wyler, id.) ; les Boucaniers (A. Quinn, id.) ; Cargaison dangereuse (The Wreck of the Mary Deare, M. Anderson, 1959) ; le Pigeon qui sauva Rome (The Pigeon That Took Rome, M. Shavelson, 1962) ; le Seigneur d'Hawaii (Diamond Head, Guy Green, 1963) ; les 55 Jours de Pékin (N. Ray, id.) ; Major Dundee (S. Peckinpah, 1965) ; le Seigneur de la guerre (F. Schaffner, id.) ; Khartoum (B. Dearden, 1966) ; la Symphonie des héros (Counterpoint, R. Nelson, 1968) ; la Planète des singes (Schaffner, id.) ; Will Penny le solitaire (T. Gries, id.) ; Number One (Gries, 1969) ; Julius Caesar (Stuart Burge, 1970) ; le Secret de la planète des singes (Ted Post, id.) ; le Maître des îles (Gries, id.) ; le Survivant (The Omega Man, Boris Sagal, 1971) ; l'Appel de la forêt (Call of the Wild, K. Annakin, 1972) ; Alerte à la bombe (J. Guillermin, id.) ; Soleil vert (R. Fleischer, 1973) ; les Trois Mousquetaires (R. Lester, GB, 1974) ; 747 en péril (J. Smight, id.) ; Tremblement de terre (M. Robson, id.) ; On l'appelait Milady (Lester, 1975) ; la Loi de la haine (The Last Hard Men, A. McLaglen, 1976) ; la Bataille de Midway (Midway, J. Smight, id.) ; Un tueur dans la foule (L. Peerce, id.) ; The Prince and the Pauper (Fleischer, 1977) ; Sauvez le Neptune (Gray Lady Down, David Greene, 1978) ; la Fureur sauvage (The Mountain Men, Richard Lang, 1979) ; la Malédiction de la Vallée des Rois (The Awakening, Mike Newell, 1980) ; Treasure Island (Fraser Heston, 1990) ; Solar Crisis (R. Sarafian, id.) ; Almost an Angel (John Cornell, id.) ; Wayne's World II (Stephen Surjik, 1993) ; Tombstone (George Pan Cosmatos, id.) ; le Caméléon (J. Cameron, 1994) ; l'Antre de la folie (J. Carpenter, 1995) ; Alaska (Fraser C. Heston, 1996) ; Hamlet (K. Branagh, id.) ; Hercules (J. Musker, R. Clements, 1997 [rôle du narrateur]) ; Armageddon (Michael Bay, 1998) ; Any Given Sunday (O. Stone, 1999) ; la Planète des singes (Planet of the Apes, T. Burton, 2001).