Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
P

PERCHE.

Tube télescopique permettant d'amener le microphone, hors du champ de la caméra, à proximité de la source sonore. ( PRISE DE SON.)

PERCHISTE.

Technicien chargé du maniement de la perche. ( PRISE DE SON.)

PERCHMAN.

Ancienne dénomination du perchiste.

PERDRIÈRE (Hélène)

actrice française (Asnières 1912 - Paris 1992).

Jeune première aimable et un peu effacée (le Roi des resquilleurs, Pierre Colombier, 1930 ; Jeanne, Georges Marret, 1934 ; Trois de Saint-Cyr, Jean-Paul Paulin, 1939), c'est une femme distinguée au jeu varié et délié (le Couple idéal, Bernard-Roland, 1946 ; D'homme à homme, Christian-Jaque, 1948 ; le Mystère de la chambre jaune, Henri Aisner, 1949 ; le Parfum de la dame en noir, L. Daquin, 1949 ; Topaze, M. Pagnol, 1951 ; le Fantôme de la liberté, L. Buñuel, 1974). Elle n'a fait qu'effleurer le cinéma, lui préférant de beaucoup le théâtre comme l'attestent ses deux séjours à la Comédie-Française.

PEREIRA (Hal)

décorateur américain (Chicago, Ill., 1905 - Los Angeles, Ca., 1983).

Après des études d'architecture à l'université de l'Illinois, il se spécialise dans la construction de salles de cinéma. En 1942, il entre comme directeur artistique au service de Hans Dreier, à la Paramount, où il collabore notamment à Assurance sur la mort (B. Wilder, 1944), Espions sur la Tamise (F. Lang, 1944) et la Mélodie du bonheur (S. Heisler, 1946).

En 1950, il succède à Dreier comme directeur du département décors. Il sera crédité, à ce titre, d'une bonne centaine de films, et sera cité à l'Oscar pour Un amour désespéré (W. Wyler, 1952), Une fille de la province (G. Seaton, 1954), Sabrina (Wilder, 1954), la Main au collet (A. Hitchcock, 1955), Drôle de frimousse (S. Donen, 1957), Sueurs froides (Hitchcock, 1958), Diamants sur canapé (B. Edwards, 1961), le Plus Sauvage d'entre tous (M. Ritt, 1963), l'Espion qui venait du froid (id., 1965).

Décorateur de télévision, il compte à son actif près de 400 émissions, et consacra les dernières années de sa vie à l'enseignement.

PERES (Marcel Farenc, dit Marcel)

acteur français (Castelsarrazin 1898 - Paris 1974).

Jean Renoir (la Bête humaine, 1938), Marcel Carné (Quai des brumes, id. ; Hôtel du Nord, id. ; Le jour se lève, 1939  ; les Enfants du paradis, 1945), Abel Gance (Louise, 1939 ; Paradis perdu, 1940), Julien Duvivier (la Charrette fantôme, id. ; Panique, 1947), Jean Grémillon (Remorques, 1941), Henri-Georges Clouzot (L'assassin habite au 21, 1942 ; Manon, 1949), Jacques Becker (Goupi Mains Rouges, 1943), Max Ophuls (le Plaisir, 1952), Sacha Guitry (la Vie d'un honnête homme, 1953 ; Si Paris nous était conté, 1956) et Georges Franju (les Yeux sans visage, 1960), pour ne citer qu'eux : voilà autant de cinéastes qui ont fait confiance à cet artiste savoureux, dont la voix sourde, les gestes malhabiles et le faciès remarquable ont peuplé le cinéma français de paysans, d'inspecteurs et d'ouvriers d'une grande justesse de ton.

PERESTIANI (Ivan) [Ivan Nikolaevič Perestiani]

acteur et cinéaste soviétique (Taganrog 1870 - Moscou 1959).

Acteur de théâtre (dès 1886) puis metteur en scène sous le nom de Nevedomov en 1906, il aborde le cinéma en 1916 (Dans la ronde de la vie [V horovode žizni]), apparaît dans plusieurs films d'Evgueni Bauer (la Marque du guerrier [Grif starogo borca], 1916 ; Vie pour vie, id. ; la Sorcière [Koldun'ja], id.), écrit pour ce dernier le scénario du Révolutionnaire (1917, qu'il interprète également), tourne quelques agit-films (Père et Fils [Otec i syn], 1919 ; Jours de combat [V dni bor'by], 1920). Il part pour Tbilissi en 1920 et devient l'un des fondateurs du cinéma géorgien. Son film Arsène Djordjiachvili  / l'Assassinat du général Griaznov (Arsen Džordžiašvili, 1921) est la première production de la Géorgie soviétique. Après avoir dirigé la Forteresse de Souram (Suramskaja Krepost‘ , 1922) et ‘ L'homme est un loup pour l'homme ’ (Čelovek čeloveku volk, 1923), il s'impose avec les Diablotins rouges (Krasnye d'javoljata, id.), qui narrent un épisode de la guerre civile en Ukraine sur un rythme qui rappelle le western américain. Ses trois acteurs principaux avaient été choisis parmi les acrobates d'un cirque. Il poursuit sa carrière avec plusieurs œuvres de moindre envergure (‘ l'Affaire Tariel Mklavadze ’ [Delo Tariela Mklavadze], 1925), part pour Odessa en 1928 et y tourne ‘ l'Avalanche ’ (Lovina, 1928) et ‘ Commérages ’ (Spletnja, id.), puis va en Arménie épauler le pionnier du cinéma national : Amo Bek-Nazarov. À Erevan, il signe ‘ Zamallou ’ / le Pont sur l'abîme (Zamallu, 1929) et ‘ Anouch ’ (Anuš, 1931). De retour en Géorgie, il met en scène ‘ le Fainéant ’ (Lodyr‘ , 1932) et ‘ Deux Amis ’ (Dva druga, 1936) et reprend son métier d'acteur sous la direction de Tchiaoureli (Arsène, 1937 ; ‘ le Grand Incendie ’, 1938 ; Gueorgui Saakadze, 1942) et de Bek-Nazarov (David Bek, 1944).

PÉREZ (Fernando)

cinéaste cubain (La Havane 1944).

Assistant de Tomás Gutiérrez Alea et de Sergio Giral, réalisateur de documentaires en collaboration avec Jesús Díaz et d'actualités sous la direction de Santiago Alvarez, il passe tardivement à la fiction avec Clandestinos (1987), un thriller qui revendique l'apport de la guérilla urbaine à la victoire de Castro. Hello Hemingway (1990) remonte plus loin encore pour cerner les mentalités juvéniles, avec une certaine sensibilité. Madagascar (1994) évoque aussi le conflit des générations, mais les couleurs sombres et l'âpreté avec lesquelles le film décrit la crise qui ravage le socialisme castriste en font la révélation majeure de la décennie. La vida es silbar (1999) revient sur les dilemmes de personnages contemporains, sur un mode plus léger.

PÉREZ (Manuel)

cinéaste cubain (La Havane 1939).

Ses longs métrages de fiction, El hombre de Maisinicú (1973) et Río Negro (1977), abordent les conflits entre partisans et adversaires de la révolution, avec des emprunts aux conventions des films d'aventures hollywoodiens.

PERFORATIONS.

Les perforations ont une double fonction. C'est par elles que le film est entraîné : elles doivent donc supporter sans dommage l'effort de traction exercé par le mécanisme d'avance du film, griffe ou tambour denté. Ce sont elles qui permettent l'indispensable équidistance des images : la perforation des films requiert donc une très grande précision mécanique.