actrice américaine (Merced, Ca., 1926).
Esquissant une carrière de chanteuse, elle est remarquée par Norma Shearer, et la MGM la fait débuter en vedette. Ses premiers rôles sont romanesques : The Romance of Rosy Ridge (R. Rowland, 1947) ou les Quatre Filles du docteur March (M. LeRoy, 1949). Mais elle montre bientôt son aptitude à la comédie musicale (Ma vie est une chanson, N. Taurog, 1948 ; les Coulisses de Broadway [Two Tickets to Broadway], C. V. Kern, 1951), à laquelle elle fera d'excellents retours (Ma sœur est du tonnerre, R. Quine, 1955 ; Bye Bye Birdie, G. Sidney, 1963). Si elle continue d'incarner des héroïnes en costume (Scaramouche, Sidney, 1952 ; Houdini, G. Marshall, 1953 ; Prince Vaillant, H. Hathaway, et le Chevalier du roi [The Black Shield of Falworth], R. Mate, 1954), c'est d'une manière de plus en plus piquante (les Vikings, R. Fleischer, 1958). De l'Intrépide (S. Donen, 1952) à C'est pas une vie, Jerry (Living It Up, Taurog, 1954), Vacances à Paris (B. Edwards, 1959), Qui était donc cette dame ? (Sidney, 1960) et Trois sur un sofa (Jerry Lewis, 1966), la même évolution est sensible. Ambiguë dans un western comme l'Appât (A. Mann, 1953), elle sera souvent, dans les policiers, une présence pleine de tendresse (la Peau d'un autre [Pete Kelly's Blues], Jack Webb, 1955 ; Un crime dans la tête, J. Frankenheimer, 1962) qui éveille la nostalgie du solitaire (Détective privé, J. Smight, 1966). Mais elle est surtout la beauté exposée au mal, dans sa splendeur innocente (la Soif du Mal, O. Welles, 1958) ou dans tout son trouble (Psychose, A. Hitchcock, 1960) ; c'est cet emploi qu'elle tient encore dans Fog (J. Carpenter), 1980. Elle publie en 1984 son autobiographie, There Really Was a Hollywood.