actrice américaine d'origine russe (Tula, Russie, 1876 - Los Angeles, Ca., 1949).

Grande actrice de théâtre, proche de Stanislavski, elle quitte la Russie en 1923. Elle s'adapte alors à la scène américaine et débute au cinéma en 1936 (Dodsworth, W. Wyler). Elle avait déjà fait quelques films dans son pays, mais c'est Hollywood qui familiarise sa petite silhouette et son drôle de visage plissé. Il y a en elle un don exceptionnel à suggérer le poids du destin, si bien qu'on lui donne souvent des rôles de bonne fée moderne ou qu'on l'investit de pouvoirs presque occultes. C'est en 1939 qu'elle tient ses deux plus beaux emplois : la grand-mère de Charles Boyer dans Elle et Lui (L. McCarey) et la maharanée dans la Mousson (C. Brown). Notons aussi deux beaux personnages pour Frank Borzage dans The Mortal Storm (1940) et dans Je vous ai toujours aimée (1946).

Ouverture relative ou ouverture, nombre qui caractérise l'ouverture du diaphragme. Ouverture géométrique, ouverture photométrique, ouvertures calculées respectivement sans tenir compte et en tenant compte des pertes de lumière dans l'objectif. ( DIAPHRAGME.)

Ouverture de l'obturateur, angle d'ouverture, exprimé en degrés, du secteur laissant passer la lumière de l'obturateur rotatif d'une caméra. ( CAMÉRA.)

Ouvrir le champ, par opposition à serrer.

acteur, scénariste et cinéaste chinois (1889 - 1962).

Célèbre personnalité du théâtre classique, il est d'autre part un pionnier du théâtre moderne et du cinéma. Originaire de la province du Hunan, il part étudier au Japon, où il commence à s'intéresser au théâtre contemporain. Rentré en Chine en 1911, il poursuit une carrière d'acteur d'opéra spécialisé dans les rôles féminins qu'il abandonne en 1928, bien que sa renommée, dit-on, ait égalé celle de Mei Lanfang.

En 1926, il est engagé par les studios Minxin de Shanghai et écrit son premier scénario : ‘ Pure comme le jade, claire comme la glace ’ (Bu Wancang, 1926). La même année, il écrit et réalise ‘ Trois Ans après ’ (Sannian yihou), puis ‘ la Chanteuse du bout du monde ’ (Tianya genü, 1927). Après quoi, il part pour Canton où il fonde un Institut de recherches théâtrales.

À nouveau à Shanghai en 1934, il écrit et réalise ‘ le Nouvel Éventail aux fleurs de pêchers ’ (Xin taohua shan, 1935) pour les studios Xinhua nouvellement créés. Ensuite, pour les studios Mingxing et Lianhua, il tourne ‘ la Fête de Qingming ’ (Qingming shijie, 1936), écrit les scénarios de ‘ la Petite Lingzi ’ (Chen Bugao, id.) et de Hai Tanghong (Zhang Shichuan, id.), écrit et réalise ‘ l'Envers de la prospérité ’ (1937). Après l'invasion de Shanghai par les Japonais (13 août 1937), il se réfugie à Hongkong où il écrit le scénario de ‘ Mulan s'enrôle dans l'armée ’ (Bu Wancang, 1939).

Après la guerre, il retourne à Shanghai, écrit ‘ On n'emprisonne pas la lumière du printemps ’ (WangWeiyi et Xu Tao, 1948), pour la Kunlun, et ‘ Fragilité ton nom est femme ’ (Hong Shen et Zheng Xiaoqiu, id.) pour la Datong. Il séjourne de nouveau à Hongkong où il réalise ‘ La terre brûlée reverdit ’ (id.), et ‘ la Voie de l'amour ’ (1949), avant de s'installer à Pékin et de se consacrer à la formation des jeunes artistes.

cinéaste russe (Rostov sur le Don, 1955)

Diplômé de la Faculté de cinéma de Moscou, il suit des cours de mise en scène et d'écriture de scénarios sous la direction de Gleb Panfilov et travaille à partir de 1979 comme réalisateur aux studios Lenfilm. Auteur particulièrement original, il manie l'humour et la critique sociale avec brio, n'hésitant pas parfois à recourir au montage de séquences animées et de prises de vues réelles pour brosser un talent parfois inquiet et pessimiste de son pays en proie aux diverses vicissitudes de la politique. Auteur notamment de Croyez le ou pas (Neskladuša, CM, 1979), Nebyval'ščina (1983) et Levša (1986) d'après Leskov, ça (Ono, 1989) inspiré de l'Histoire d'une ville de Saltykov-Chtchédrine, Pharaon (Faraon, CM, 1999), les Travaux d'Hercule (Podvigi Geralka, CM, id.), Rêves russes (Russian Dreams, CM, 2000). Son film le plus connu reste Barabaniada (id., 1992) récit picaresque et faussement naïf, privé de tout dialogue, qui conte les aventures d'un tambour d'orchestre de pompes funèbres, sorte de Buster Keaton russe, qui hérite d'un instrument (un tambour « Stradivarius ») dont il ne parviendra plus à se débarrasser et qui l'entraîne dans les méandres d'une Union Soviétique en décomposition.

musicien soviétique (Voronej 1936).

Après ses études au conservatoire de Moscou, il se consacre à la musique de film à partir de 1957. Son écriture se caractérise par sa qualité et sa modernité, et sa distanciation par rapport à la dramaturgie psychologique, en particulier pour les films de Tarkovski (le Rouleau compresseur et le Violon [1961], Andrei Roublev [id.], l'Enfance d'Ivan [1962]), et de Mikhalkov-Kontchalovski (l'Enfant et le Pigeon [id.], le Premier Maître [1965], le Nid des gentilshommes [1969]). Il a également écrit une admirable partition pour la version sonorisée de la Terre de Dovjenko (1971). Par la suite, il s'est surtout consacré à la composition de musique pour orchestre.

cinéaste italien (Turin 1889 - Monte Tomba 1917).

D'abord célèbre comme auteur de pièces de théâtre (son plus grand succès Addio giovinezza !, écrit avec Sandro Camasio, est porté à l'écran en 1913, 1918, 1927 et 1940), Nino Oxilia tourne son premier film en 1913 et travaille successivement pour différentes sociétés : la Pasquali, l'Ambrosio, la Savoia, la Celio et enfin la Cines. Au cours d'une carrière très courte mais révélatrice d'une forte personnalité artistique, Oxilia dirige Maria Jacobini (Il cadavere vivente, 1913 ; Giovanna d'Arco, id. ; Il velo d'Iside, id.), Francesca Bertini (Sangue bleu, 1914), Lyda Borelli (Rapsodia Satanica, 1915), Pina Menichelli (Papà, 1915 ; Il sottomarino n. 27, id.). Engagé volontaire au début de la guerre, il est mortellement blessé à la bataille du Piave.

cinéaste d'origine russe (Moscou 1895 - Ottawa, Canada, 1949).