FILTRES. (suite)
Filtres de vision.
(Appelés « verres de contrastes » par les opérateurs.) Ces filtres ne sont pas destinés à l'objectif de la caméra mais à l'œil du chef opérateur. Il s'agit de filtres très foncés (gris ou colorés) qui, en « éteignant » les ombres et en « gommant » les différences chromatiques entre les diverses plages du sujet, permettent à l'opérateur exercé d'apprécier visuellement l'équilibre entre zones lumineuses et zones d'ombre de la scène.
Utilisation des filtres.
Lorsqu'ils sont placés sur la caméra, les filtres sont généralement disposés devant l'objectif. Certaines caméras permettent toutefois de les placer derrière l'objectif, à proximité immédiate du plan du film. Dans tous les cas, les filtres ne doivent pas altérer la qualité de l'image fournie par l'objectif, ce qui nécessite une fabrication très soignée. Les filtres d'emploi courant sont en verre, soit teintés dans la masse ou, le plus souvent, obtenus en montant une feuille de gélatine colorée entre deux lames de verre minces. C'est seulement pour les filtres d'emploi peu fréquent que l'on a recours aux gélatines nues.
Devant les projecteurs, on place généralement des filtres en gélatine résistant à la chaleur. Les gélatines (gris neutre ou filtres de conversion) existent également en rouleaux de grande dimension qui servent à doubler les fenêtres en cas de prise de vues en intérieur réel avec vue sur l'extérieur.
Coefficient des filtres.
Tout filtre absorbe une partie de la lumière qui atteint l'objectif. Le coefficient d'un filtre, généralement gravé sur la monture du filtre, sous la forme X n (par ex. : X 2), est hérité de la photographie : il exprime que la transmission est de 1/n.