SCARPELLI (Marco)
chef opérateur italien (Bergame 1918).
Il travaille en 1948 pour Emigrantes (A. Fabrizi), comme assistant de Piero Portalupi. Son premier film comme chef opérateur est Strano appuntamento (Desiderius Hamza, 1950). Il reçoit le Nastro d'Argento pour la photo de L'edera (A. Genina, id.). Il collabore à 40 films dont : L'eroe sono io (C. L. Bragaglia, 1951), les Chemises rouges (G. Alessandrini, 1952), Drôles de bobines (Cinema d'altri tempi, Steno, 1954), À toi... toujours (C. Gallone, 1955), Bravissimo ! (Luigi Filippo D'Amico, id.), Les temps sont durs pour les vampires (Steno, 1959), La strada lunga un anno (G. De Santis, 1960 [RÉ 1958]), le Souteneur (U. Tognazzi, 1961), Appuntamento in riviera (M. Mattoli, 1963), Siamo tutti in libertà provvisoria (Manlio Scarpelli, 1972), Fratello mare (F. Quilici, 1975).
SCAVARDA (Aldo)
chef opérateur et cinéaste italien (Turin 1923).
Après une longue carrière comme assistant opérateur, il dirige la photo de l'Avventura (M. Antonioni, 1960), riche de nuances dans les gris. Il travaille ensuite pour ça s'est passé à Rome (M. Bolognini, 1960), À cheval sur le tigre (L. Comencini, 1961), Il commissario (id., 1962), la Beauté d'Hippolyte (La bellezza di Ippolita, Giancarlo Zagni, id.), Prima della rivoluzione (B. Bertolucci, 1964), le Jardin des délices (Il giardino delle delizie, Silvano Agosti, 1967), Merci ma tante (S. Samperi, 1968 — qui lui vaut le Nastro d'Argento), Cuore di mamma (id., 1969), Une saison en enfer (N. Risi, 1971), Il diavolo nel cervello (Sergio Sollima, 1972). En 1976, il réalise la Ligne du fleuve (La linea del fiume), un drame de guerre sur les luttes des partisans.
SCÉNARIO.
Document narratif décrivant ce qui sera tourné. (Le scénario, qui comporte les dialogues, se différencie du découpage par sa forme littéraire et par le fait que le récit y est fragmenté en scènes, non en plans.) [ TOURNAGE.]
SCÉNARISTE.
Auteur du scénario.
SCÈNE.
Suite de plans constituant un sous-ensemble lorsque l'on analyse la construction d'un film. ( SYNTAXE.)
SCHAAF (Johannes)
cinéaste allemand (Stuttgart 1933).
Auteur et metteur en scène de théâtre, il entre à la télévision et réalise six téléfilms de 1963 à 1967. Son premier film, Tatouages (Tätowierung, 1967), une œuvre contestataire, voire anarchiste, est suivi d'une évocation assez rigoureuse de la fin de l'Empire autrichien : Trotta (Trotta, 1971), d'après le roman de Joseph Roth : la Crypte des capucins. Avec Ville de rêve (Traumstadt, 1973), d'après l'Autre Côté d'Alfred Kubin, il évoque une utopie pessimiste. Il réalise ensuite quelques documentaires et des œuvres de télévision. Il est revenu au cinéma avec Momo (1986).
SCHAFFNER (Franklin J.)
cinéaste américain (Tokyo, Japon, 1920 - Santa Monica, Ca., 1989).
Ce fils de missionnaires élevé au Japon n'arrive aux États-Unis qu'en 1936. Après la guerre, il débute comme assistant pour des films d'actualité de la série « March of Time », puis entre à la CBS-TV, où il devient assez rapidement réalisateur et acquiert une bonne notoriété pour ses mises en scène de pièces à succès comme Douze Hommes en colère et Ouragan sur le Caine. Il commence sa carrière cinématographique en 1963 seulement, avec le Loup et l'Agneau (The Stripper), adaptation de la pièce de William Inge, servie par le talent des acteurs, particulièrement de Joanne Woodward. Réalisateur sans grande originalité, il choisit souvent la facilité en utilisant des scénaristes-écrivains, comme Gore Vidal pour Que le meilleur l'emporte (The Best Man, 1964), ou des best-sellers comme Papillon (id., 1973). On remarque pourtant une certaine continuité thématique dans sa production, révélatrice de son intérêt constant pour les univers et les époques de rupture, déchirés entre des options incompatibles. Le Seigneur de la guerre (The War Lord, 1965) évoque, dans un contexte médiéval, le même conflit entre civilisation et barbarie que la Planète des singes (Planet of the Apes, 1968) dans le domaine de la science-fiction, ou Patton (id., 1970), qui lui valut un Oscar.
Metteur en scène des discours télévisés du président Kennedy, il était l'homme idéalement placé pour dévoiler les coulisses et les intrigues douteuses de la politique américaine dans Que le meilleur l'emporte, où Henry Fonda, homme honnête déchiré par sa conscience, doit s'effacer devant le cynique Cliff Robertson.
On lui a souvent reproché d'être plus illustrateur que metteur en scène ; il est vrai que s'il se distingue par le soin tout particulier qu'il attache à l'exactitude des décors et des costumes, il hésite rarement à utiliser les gros effets en guise de ryth-me, pour dynamiser des scénarios sans relief. La Griffe (The Double Man, 1967), Nicolas et Alexandra (Nicholas and Alexandra, 1971) sont malgré tout très ternes. On se souvient cependant de certaines séquences où les grands espaces naturels stimulent son invention visuelle, notamment dans les plans d'ouverture de la Planète des singes et dans Papillon. C'est sûrement le méconnu Île des adieux (Islands in the Stream, 1977) qui a permis à Schaffner de se rapprocher le plus du film d'auteur : ce scénario qui mêle habilement la biographie de Hemingway, ses œuvres et sa légende, le choix du Panavision et de George C. Scott donnent un résultat honorable d'une grande beauté plastique.
Autres films :
Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys From Brazil, 1978) ; Sphinx (id., 1980) ; Yes, Giorgio (1982) ; Lionheart (1987) ; Welcome Home (1989). ▲
SCHAMONI (Peter)
cinéaste et producteur allemand (Berlin 1934).
Fils du cinéaste et technicien Victor Schamoni, il réalise des courts métrages dès l'âge de 23 ans et contribue à l'audience du jeune cinéma allemand avec son premier long métrage en 1966 : La chasse au renard est fermée (Schonzeit für Füchse). Il devient producteur, notamment pour des films de son frère Ulrich, de May Spils, de Niki de Saint Phalle, revenant de temps à autre à la réalisation avec Potato Fritz (1975), une tentative de dépassement des codes du western européen, Symphonie du printemps (Frühlingssinfonie, 1983), sur les amours du compositeur Robert Schumann, Caspar David Friedrich (1986), une fiction sur le peintre du même nom, et Schloss Königswald (1987). Il est devenu principalement documentariste et on lui doit un film de référence sur Max Ernst (1991), artiste avec lequel il avait tourné un court métrage en 1965 et Niki de Saint Phalle — Qui est le monstre, toi ou moi ? (Niki de Saint Phalle — Wer ist das Monster, du oder ich ?, 1995). Thomas Schamoni (né en 1936), frère de Peter et d'Ulrich, a réalisé un film policier original, Un grand oiseau gris-bleu (Ein grosser graublauer Vogel) en 1970, mais travaille presque exclusivement pour la télévision comme opérateur, puis producteur.