PULSÉE.
Lampe pulsée, lampe à décharge de taille très réduite et fonctionnant par impulsions, employée dans les années 60 sur certains appareils de projection. ( PROJECTION.)
PULVER (Liselotte)
actrice allemande (Berne, Suisse, 1929).
Découverte dans un théâtre de Zurich par Leopold Lindtberg, elle apparaît à l'écran en 1949 dans un film de ce dernier (Swiss Tour) puis impose sa blondeur et sa grâce dans plusieurs productions allemandes : Hanussen (O. W. Fischer et G. Marischka, 1955), Piroschka (K. Hoffman, id.), Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull (id., 1957), tourne dans des films américains (le Temps d'aimer et le Temps de mourir, D. Sirk, 1958) ou des coproductions franco-italiennes (le Joueur, C. Autant-Lara, id.). Mais sa carrière est surtout marquée par la loi des séries qui régente le cinéma allemand des années 50 et 60 : Liselotte joue dans neuf films signés par Kurt Hoffman et notamment dans l'Auberge du Spessart (Das Wirtshaus im Spessart, 1958) et ses médiocres suites. Elle apparaît aussi dans quelques films signés par des metteurs en scène plus exigeants : les Aventures d'Arsène Lupin (Jacques Becker, 1958) ; Un, deux, trois (B. Wilder, 1961) ; la Religieuse (J. Rivette, 1966).
PURDOM (Edmund)
acteur britannique Welwyn Garden City 1924).
Acteur de théâtre (1945), en tournée à Broadway avec la troupe shakespearienne de Laurence Olivier (1951), il se voit offrir un contrat à Hollywood ; mais, malgré sa prestance et son excellente diction, sa carrière après un rôle prometteur (celui de Strato) dans le Jules César de Mankiewicz (1953) s'enlise bientôt dans les films à grand spectacle. On le voit en vedette dans l'Égyptien (M. Curtiz, 1954) ; le Fils prodigue (R. Thorpe, 1955) ; le Voleur du roi (R. Z. Leonard, id.) mais surtout dans des productions européennes : le Roi cruel (V. Tourjansky, 1958) ; les Nuits de Raspoutine (P. Chenal, 1960) ; Soliman le Magnifique (Solimano il Conquistatore, Mario Tota, 1961), etc., et sa carrière subit même une éclipse totale (1965-1973) après quelques films britanniques. Il reparaît dans plusieurs films italiens, notamment dans un excellent rôle secondaire de l'Autre Femme (P. Del Monte, 1980).
PURI (Om)
acteur indien (Ambala, Pendjab, 1951).
Diplômé de l'Institut Indien du Cinéma et de la Télévision, section interprétation, il monte une troupe de théâtre expérimental avant de débuter dans un premier long métrage : Chor chor Chhupja (B.V. Karanth, 1976) suivi du Rôle (S. Benegal, id.). N'ayant pas un physique de jeune premier, il ne doit son statut de vedette qu'à ses seules performances de comédien. Outre sa prestation de métayer aux prises avec la toute-puissance des propriétaires terriens dans ‘ l'Ascension ’ (Benegal, 1982), il a été excellent dans Un conte populaire (Bhavni Bhavai, Ketan Mehta, 1981) et dans Ardh Satya (Govind Nihalani, 1983), qui lui a valu le prix d'interprétation au Festival de Karlovy Vary. Parmi ses autres interprétations, on peut citer : le Cri du blessé (Aakrosh, Nihalani, 1980) ; Pourquoi Albert Pinto se met en colère (Albert Pinto Ko Gussa Kyon Aata Hai, Saeed Mirza, id.) ; Kalyug (Benegal, 1981) ; Sadgati (S. Ray, id.) ; l'Œil (Chokh, Utpalendu Chakraborty, 1982) ; Gandhi (R. Attenborough, id.) ; Mandi (Benegal, 1983) ; Paar (G. Ghose, 1984) ; Tarang (K. Shahani, id.) ; Susman (Benegal, 1986) ; Genesis (M. Sen, id.) ; Obscurité (Tamas, Nihalani, 1987) ; Disha (Sai Paranjpye, 1990) ; Narasimha (N. Chandra, 1991).
PURVIANCE (Edna)
actrice américaine (Reno, Nev., 1894 - Woodland Hills, Ca., 1958).
La première découverte de Charles Chaplin et sa première partenaire attitrée (de Charlot fait la noce [1915] au Pèlerin [1923] en passant par Charlot policeman [1917], l'Immigrant [id.], Une vie de chien [1918], Charlot soldat [id.], le Kid [1921] et Jour de paye [1922]), Edna Purviance nous apparaît maintenant comme une ingénue bien en chair qui suit exactement les recommandations que son mentor de génie lui donne. Il fait justice à la souplesse de son talent en imaginant pour elle le magnifique Opinion publique (1923) ; ce film, qui était une sorte de cadeau de rupture (Chaplin change de partenaire pour la Ruée vers l'or), ne fait pas d'elle une star, mais lui assure une place dans l'histoire du cinéma. En 1925, Chaplin demande pourtant à Josef von Sternberg de la diriger dans The Sea Gull mais, producteur du film, il le gardera dans ses archives et ne le montrera jamais. Elle finit sa carrière en France (Éducation de prince, 1927, Henri Diamant-Berger).
PUTTNAM (David)
producteur britannique (Londres 1941).
Fils d'un photographe, il travaille dans une agence de publicité puis entre en contact avec les meilleurs photographes de son temps, qu'il fait travailler. Au début des années 70, il s'associe à Sandy Lieberson et produit des films ambitieux de metteurs en scène réputés : le Joueur de flûte (J. Demy, 1972), Mahler (K. Russell, 1973). Mais, au milieu de la décennie, il trouve sa voie et veut devenir créateur à part entière en travaillant en association étroite avec le metteur en scène qui réalise son projet. David Puttnam choisit très souvent le sujet du film et en suit de bout en bout la fabrication. Il fait débuter une série de jeunes cinéastes venus pour la plupart de la télévision ou de la publicité qui deviendront des réalisateurs à succès avant de voler de leurs propres ailes : Alan Parker (Bugsy Malone, 1976), Ridley Scott (les Duellistes, 1977), Hugh Hudson (les Chariots de feu, 1981), Roland Joffé (la Déchirure, 1985). Artisan majeur du renouveau commercial du cinéma britannique, David Puttnam privilégie les films où l'émotion joue un rôle dominant et où l'individu triomphe de l'adversité. Appelé par la Columbia comme chairman, il annonce plusieurs films insolites, notamment un Tchernobyl par Kramer, mais ses méthodes effraient les dirigeants américains et, devant les obstacles imposés, Puttnam remet sa démission en septembre 1987.
PYRIEV (Ivan) [Ivan Aleksandrovič Pyr'ev]
cinéaste soviétique (Kamen 1901 - Moscou 1968).
Acteur, assistant réalisateur puis scénariste, il passe à la réalisation en 1929 avec Une femme étrangère (Postoronnjaja ženščina). Il tourne successivement le Fonctionnaire (Gosudarstvennyj činovnik, 1931), la Chaîne de la mort (Konvejer smerti, 1933), la Carte du parti (Partijnyj bilet, 1936), la Fiancée riche (Bogataja nevesta, 1938), les Tractoristes (Traktoristy, 1939), la Bien-aimée (Ljubimaja devuška, 1940), la Porchère et le Berger (Svinarka i pastuh, 1941), remportant plusieurs succès populaires, notamment pour ses comédies allègres et optimistes. En 1942, il dirige dans les studios d'Alma Ata le Secrétaire de Raïkom / les Partisans (Sckretar‘ Rajkoma), participe à l'effort de guerre et à l'exaltation de la mère patrie (À 6 heures du soir après la guerre [V šest‘ časov večera posle vojny], 1944 ; le Dit de la terre sibérienne [Skazanie o zemle sibirskoj], 1948 ; les Cosaques du Kouban [Kubanskie kazaki], 1950), puis poursuit sa carrière avec des films bien construits, guettés néanmoins par l'académisme et une théâtralité conformiste. Hormis l'Épreuve de la fidélité (Ispytanie vernosti, 1954), Notre ami commun (Naš obščij drug, 1962), la Lumière d'une étoile lointaine (Svet dalekoj zvezdy, 1965), il se consacre à trois adaptations très sages de Dostoïevski : l'Idiot (Idiot, 1958), Nuits blanches (Velye noči, 1960) et les Frères Karamazov (Vrat'ja Karamazovy, 1968). ▲